L' Egypte peut être considérée comme le berceau de la parfumerie. Les parfums égyptiens étaient célèbres dans le monde antique, et le savoir-faire des parfumeurs égyptiens étaient réputé dans toute la Méditerranée.
Les anciens Egyptiens ont acquis des connaissances appofondies dans l'élaboration des parfums, au départ pour la pratique des rituels religieux et funéraires.
Cette tradition du parfum s'est ensuite étendue au domaine de la vie quotidienne.
Le sage Ptah-Hotep, gouverneur et vizir du roi Isési écrivait dans son célèbre traité éducatif : "Sache que les parfums sont les meilleurs soins du corps."
Des Chants d'amour composés vers 1500 av. J.-C. préconisaient pour la fête :
"Mets de la myrrhe sur ton front, revêts toi de lin blanc, parfume toi avec les merveilles véritables".
Les parfumeurs composaient leurs senteurs avec des huiles : huiles de souchet, de lin, de graines de laitue ou de sésame, huiles de balan ou de ben, olive et noix. Puis il les aromatisaient avec des herbes, des épices ou des fleurs.
Les produits animaux tels que le le musc, l'ambre gris et la civette, sont considérés comme impurs et restent absents de ces recettes.
Les végétaux utilisés étaient d'abord choisis parmi la flore égyptienne. Les senteurs des fleurs de lotus bleu étaient considérées comme des émanations divines. Ils utilisaient aussi le souchet odorant et le jonc odorant. Plus tard, seront également employés le narcisse, le lys et l'iris.
Afin de d'enrichir leur palette, les parfumeurs Egyptiens firent importer de nouvelles plantes et produits odorants, par les routes maritimes et caravanières. Ainsi arrivèrent en Egypte la rose et le lotus rose, le styrax, le safran, les résines et huiles de cyprès et genévriers, le galbanum, lopopanax, et bien d'autres encore, qui vinrent diversifier les senteurs parfumées.
Les anciens Egyptiens ne connaissaient pas le procédé de la distillation. Cependant ils disposaient de plusieurs techniques pour l'élaboration des parfums, consistant à laisser macérer les fleurs dans un corps gras, éventuellement chauffé, ce qui permettait aux arômes d'imprégner les huiles. Le pressage des fleurs dans un linge après la cueillette était une autre technique de l'époque pour recueillir les senteurs florales.
Le parfum le plus connu de l'Egypte ancienne était le Kyphi, utilisé en fumigation dans les contextes religieux, mais aussi médical et hygiénique. D'après les différentes recettes trouvées, il était composé de souchet, baies de genièvre, raisins secs, résine de térébinthe, roseau odorant, jonc odorant, fleurs de genêt, vin, miel et myrrhe.
Il existait d'autres parfums célèbres. Ainsi, le parfum de Mendès qui associe huile de ben, cannelle, myrrhe et résine ; le fameux Métopion à base d'huile d'amandes amères et aromatisé avec l'omphacium, la cardamome, le jonc odorant, le roseau aromatique, la myrrhe, la térénethine, le galbanum, le miel, le vin et les graines de baumier ; l'huile d'iris, confectionnée entre autres de cannelle, cardamome et safran.