Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • : Le blog de Cameline
  • : Un blog sur les femmes et la féminité, sur leur beauté et leur histoire .... Un blog aux petits soins pour la peau, aux petits soins pour soi.
  • Contact

Rechercher

Retrouvez cameline surHellocoton

Paperblog : Les meilleurs actualités issues des blogs

Les blogs 2016 qui inspirent les femmes actives
29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 21:54

 

1934-juillet-1.png

 

 

Après les chapeaux des années 1920, je vais vous parler aujourd'hui des chapeaux des années 1930. Ou plutôt, je vais laisser la parole à Coline, journaliste dans la revue féminine La femme de France. 

 

On peut les classer globalement en deux groupes. "Les grands chapeaux, qui comprennent les cloches et les capelines, et les petits chapeaux dans la catégorie desquels on peut faire entrer les bonnets, les bérets, les turbans, les relevés et toutes espèces de formes indescriptibles, sinon par le fait qu'elles suivent étroitement les contours du crâne et s'associent au visage, son coloris proche, à son profil."


 

1930-septembre--4.png

1930-juin-3-copie-1.png

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1930 juin 1-copie-1

1930-septembre-1.png

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les chapeaux des années 1930 présentent une impressionante variété.

 

"Jamais on n'a vu tant de chapeaux de style différent. A quoi tiennent cette extravagance, cette déraison, cette folie ? A ce qu'il y a des milliers de robes de style différent. Et que les chapeaux sont de plus en plus assortis aux robes et combinés pour elles.

Chers chapeaux ! Je ne sais pas par quel bout commencer l'énumération ... Entre les plats et les pointus, les ronds et les carrés, c'est tout juste si je me reconnais.

Chers, chers chapeaux ! Que choisir ? Le turban, la torsade, la galette, l'auréole, le bambin, le niniche, la pyramide tronquée, le trapèze ? Et de quoi ces chapeaux sont-ils faits ? De velours, de feutre, de lainage, de satin ?

Entre la capsule crêtée de plumes d'autruche, et la casquette telle qu'en portait le "Chourineur", entre le chapeau de Louis XI et la toque écossaise en astrakan, il y a un tel abîme de contrastes, un tel saut périlleux de siècle en siècle, une recherche si anxieuse de toujours faire nouveau et de toujours faire mieux.

Cependant, résumons-nous, une mode sort toujours de mille modèles et l'on peut diire que deux choses frappent particulièrement le regard, en ce qui concerne les chapeaux nouveaux. C'est que la note pointue domine et que tous les chapeaux sont placés à un angle qui supprime un oeil".



1931-aout-5.png

  1931-aout-3-copie-3.png

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1931 août 1-copie-1

1931-aout-2-copie-1.png

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"En outre, le goût des garnitures reparaît tout particulièrement sous forme de plumes, de minoches, d'aigrettes. Il y a même des chapeaux tout en plumes, et d'autres qui ne sont qu'un mince prétexte pour supporter une touffe de plumes. Il y a aussi souvent, quand le chapeau est garni de plumes, un accord entre le chapeau, le tour de cou, les gants. C'est ainsi qu'un chapeau garni d'autruche est complété par un petit tour de cou en autruche et que, sur un chapeau de panne, les plumes de coq teintées qui le garnissent se retrouvent au décolleté de la robe et sur le revers des gants.

 

Parmi les garnitures, il faut marquer aussi la vogue persistante de la voilette. La voilette a quelques inconvénients. D'abord celui d'être fragile. Mais elle possède aussi des avantages - ne serait-ce que d'ombrager très flatteusement le regard. On verra aussi énormément de bonnets de fourrure, surtout en breitschwantz et en astrakan, les uns tout unis, les autres ornés d'un bijou ou d'un ruban, ou d'une cocarde.

Pour les bonnets de fourrure, la forme bonnet de police est celle qui a le plus de succès.

Pour le matin, les chapeaux chapeliers très inclinés sur l'oeil et chinés, au lieu d'être unis, garderont leurs privilèges.

On ne saurait leur contester le mérite de faire jeune. Et ils ont un air moins négligé que les bérets dont on a beaucoup abusé, mais que l'on renouvelle en les tirant très en avant de façon à former presque une visière de casquette. Les bérets de velours ainsi étoffés et drapés conviendront aux manteaux dont le col a tendance à remonter, ce qui est assez rare d'ailleurs, car une douce démence incline la mode à dégager la nuque cet hiver. Il est vrai qu'il ne gèle pas encore et que l'optimisme né des beaux jours n'a pas encore succombé sous le souffle des autans.

Et maintenant, pour conclure, je vous dirai que vous serez à la mode, si vous possédez un feutre chiné pour le sport, un bonnet de fourrure assorti à votre manteau, et un chapeau drapé pointu pour faire comme tout le monde."


 

1934-juin-1-copie-1.png

 

 

1934-juillet.png

1934-juillet-4.png

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1934-juillet-2-.png

1934-juillet-3.png

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1934-juin-4.png

 

 

"Avec les chapeaux on ne risque pas de s'ennuyer cette année (1934). Il y en a de toutes les formes, de toutes les dimensions, de tous les calibres et de toutes les cylindrées. Il y a les chapeaux bien français, il y a les chapeaux chinois, il y a les chapeaux ronds et les chapeaux carrés. Il y a les capsules et les grandes roues. Il y a les chapeaux des couturiers et les cjapeaux des chapeliers. Il y a enfin les chapeaux des modistes. En un mot, c'est à qui, de la grande couture à la haute mode, se disputera l'orgueil de conquérir nos crânes illustres.

Commençons par le commencement, c'est-à-dire par les chapeaux qui accompagnent les collections et à la création desquels participe le couturier.

Prenons par exemple les chapeaux de Chanel. Ce sont des patelles inclinées sur l'oeil, et qui, faites de fleurs, évoquent beaucoup plus le coquillage que le bouquet. Les uns sont tout en violettes, les autres tout en feuilles : feuilles vertes, feuilles d'or, et, posés de biais, apportent un air de pastorale ou de fête nautique à des toilettes bien parisiennes. Ajoutons à ces chapeaux de fleurs les chapeaux de plumes ayant gardé la forme de l'oiseau. Peut-être a-t-on un peu envie de chanter, devant ces "couveuses" installées sur la chevelure, l'enfantine chanson de la poule sur un mur qui picottait du pain dur ... Mais il ne faut voir dans cette remarque qu'un trait de mon mauvais esprit".

 

 

1936-septembre-5.png

 

 

"Quel que soit le chapeau préféré ou choisi, qu'il soit hennin, qu'il soit galette, qu'il soit toque ou qu'il soit marquis, il porte un coup définitif à l'absurde et criminelle mode de se promener sans chapeau.

Pourquoi pas sans chaussures pendant qu'on y est ? Car enfin si le cheveu doit respirer, pourquoi pas l'orteil ?"

 

Oui, pourquoi pas ... Je crois que si Coline avait fait un voyage dans les temps jusqu'à nos jours, elle en serait tombée par terre !

 

 

1936.jpg

 

 


Rendez-vous sur Hellocoton !

Partager cet article
Repost0
3 juillet 2011 7 03 /07 /juillet /2011 09:00

kestos.png

 

 

claverie.png

 

 

rhea.png

 

 

gaine

 

 

Source : Magazine Paris-Alger, 1936

 

 

Rendez-vous sur Hellocoton !

Partager cet article
Repost0
25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 23:10

 

 

permanente.png

 

 

permanente-2.png

 

 

Image-10-.png

 

 

Imag.png

 

 

Image-2--.png

 

 

permanente4.png

 

 

Image-1.png

 

 

Image-12.png

 

 

Source image : Revue Paris-Alger 1934-1937

 

 

Rendez-vous sur Hellocoton !

Partager cet article
Repost0
25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 22:47

 

 

Image-12-copie-3.png

 

 

Image-13.png

 

 

Sans-titre1.png

 

 

Image--19.png

 

 

Image--16.png

 

 

Sans-titre--1.png

 

 

soir.jpg

 

 

Source images : Revue féminine Paris-Alger, 1934-1937

 

 

Rendez-vous sur Hellocoton !

Partager cet article
Repost0
25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 19:00

 

Imaginez vous non en juin 2011, mais en novembre 1935. Le magazine Paris-Alger nous présente le catalogue "Gallerie de France", qu'allez-vous choisir pour cet hiver ?

 

 

Galeries1-copie-1.png

 

 

galeries2.png

 

 

galeries3.png

 

 

galeries4.png

 

Rendez-vous sur Hellocoton !

Partager cet article
Repost0
25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 12:51

 

 

1937CutexAD.jpg

 

Au menu aujourd'hui dans le magazine Paris-Alger : le vernis à ongles.

 

 

LES ONGLES DE CORAIL

 

"Voulez-vous être tout à fait à la page ? Il faut que lorsque vous posez votre index sur votre bouche, pour dire "chut" à quelque indiscret, l'ongle de votre doigt se confonde absolument avec votre bouche arrondie en coeur ... Il faut qu'il soit verni d'un rouge identique.

C'est devenu possible et même aisé, grâce à la gamme magnifique de vernis-laques créés récemment par une grande maison ... Vous avez bien une douzaine de nuances au choix, depuis le rouge pourpre jusqu'au rouge capucine en passant par le rubis, l'incarnat, le vermillon, le corail rouge et la cornaline ... Ces mêmes nuances se retrouvent transposées en raisins pour les lèvres et en fards pour les joues ... , de sorte que l'harmonie peut être réellement parfaite.

L'ongle verni en rouge ou en rose vif  n'est pas seulement une amusante originalité, qui nous vient, dans son principe, de la vieille coutume arabe de teindre les ongles au henné ; c'est aussi un artifice habile pour faire valoir la blancheur des mains, par contraste, et attirer l'atention sur la forme des ongles ...

Raffinement qui n'est pas sans danger, par conséquent, et que nous ne saurions conseiller aux personnes dont les mains ne sont pas blanches ni les ongles impeccables ...

Mais le désir de vernir vos ongles va vous déterminer, madame, à mieux soigner vos mains. Il sera le commencement de leur beauté. Nous vous rappelons que le vernis pour les ongles, quelle que soit l'excellence de sa fabrication, ne saurait résister à certains produits d'entretien ou produits ménagers, d'usage courant à la maison : essence minérale, benzine, éther, eau de Javel, etc ... Il faudra donc prendre garde de ne pas faire entrer les ongles en contact avec ces produits et, pour cela, porter des gants de ménage pendant vos occupations de maîtresse de maison. Les meilleurs sont en caoutchouc, mais de vieux gants de peau hors d'usage peuvent suffire à la protection des mains et des ongles.

Des ongles brillamment vernis ne sauraient être à leur place sur une main négligée. Noblesse oblige !"

 

Image-5.png

 

Rendez-vous sur Hellocoton !

Partager cet article
Repost0
24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 23:14

 

Juin 1935. L'été pointe son nez et les Algéroises sortent leurs tenues légères. Voici une sélection de photos de mode de la revue Paris-Alger.

 

juin35.png

 

 

short-jupe.png

pantalon.png

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SCHIAPARELLI                                                                WORTH

   Pantalon toile marron et blanc.                                          Short en piqué blanc.

   Soutien-gorge jersey marron.                                             Jupe en jersey de laine rouge vif.

   Capeline de cellophane blanche.

 

 

robe-copie-1.png

VERA BOREA - Robe de toile blanche.

 

 

casquette.png

AGNES - Casquette en daim blanc portée par Mademoiselle Simona.

 

jupe-et-chapeau.png

articles.png

 

krio.png

 

 

 

Rendez-vous sur Hellocoton !

Partager cet article
Repost0
24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 22:17

 

MarleneDietrich1935NickolasMuray.jpg

 

 

Une nouvelle fois, le magazine féminin Paris-Alger nous donne des conseils de maquillage, cette fois-ci version "soir".

Un maquillage adapté à la mode des années 1930, de même qu'aux produits cosmétiques de l'époque.


 

MAQUILLAGE ELEGANT POUR LE SOIR

par E. Bouttier

 

 

Fond de teint

 

La question du fond de teint est une des plus discutées : certains spécialistes conseillent un fond de teint assez coloré, qui unifie la couleur du visage en le fonçant légèrement ; d'autres - non moins célèbres - s'opposent au principe du fond de teint et veulent que, même le soir, la femme garde un épiderme aussi naturel que possible et clair, de préférence.


Le fond de teint s'impose pour la scène : là il n'est pas question de s'abstenir.

Pour la ville, la question reste indécise : elle sera résolue diversement selon la nature de chaque épiderme, selon la toilette portée et l'allure de la personne. Il y a des femmes à qui l'artifice convient mieux qu'à d'autres : le fond de teint qui met un masque léger - mais un masque - sur le visage, embellit merveilleusement certaines physionomies un peu énigmatiques, un peu vamp ... tandis qu'il vulgarise d'autres types féminins.

Disons tout de suite que l'usage du fond de teint ne saurait être recommandé à une toute jeune fille : cela la vieillirait immanquablement.


Pour obtenir un fond de teint bien uni, il faut employer une crème assez épaisse, mate et absorbante. Certaines crèmes grasses ont l'inconvénient de "ressortir" en faisant briller le visage : c'est très désagréable ... Avant de partir pour la soirée ou le bal, la jeune femme qui n'est pas très sûre de sa crème devra l'appliquer une heure d'avance, sans poudrer, et observer le résultat.


Les connaisseurs nous recommandent les crèmes ocrées pour le soir. Il est à remarquer, en effet, que le jaune blanchit aux lumières et donne beaucoup plus d'éclat que le rose. Les crèmes rosées seront employées le jour.


En étendant la crème fond de teint sur le visage, pensez bien, mesdames, à ménager un passage entre le visage et le cou, de même qu'entre le cou et les épaules. Comme on ne peut envisager de farder tout le décolleté, il faut s'ingénier à établir un "dégradé", un "fondu" sans lequel notre tête ocrée, posée sur des épaules trop blanches, prendrait un pénible aspect de tête rapportée, de poupée de bois ...


Même pour les blondes, le fond de teint ocré est très à la mode. Il le sera de plus en plus en avançant dans l'été.

 

 

Rouge du soir

 

Le rouge du soir est beaucoup plus vif, plus lumineux que le rouge du plein jour. Selon la carnation de chacune et surtout selon la couleur des cheveux, on emploie un rouge mandarine, un rouge carminé ou un rouge pourpré, c'est-à-dire un rouge qui s'éloigne ou se rapproche de l'orangé.


Le rouge le plus clair (orangé ou mandarine) convient aux blondes platinées. Le carmin (rouge de rose) s'harmonise avec les chevelures châtain ou acajou ; le rouge-pourpre (parfois même un peu fuchsia) relève la pâleur marmoréenne des femmes très brunes, à chevelure d'ébène.

Mais à vrai dire, on ne peut établir une règle fixe pour ce délicat rassortiment  ; car le teint et la couleur des yeux démentent parfois la nuance de la chevelure - surtout pour les femmes décolorées ou teintes au henné - et il faut évidemment en tenir compte dans le choix du rouge à employer.


Les rouges gras tiennent mieux que les rouges secs, aussi doit-on les employer de préférence avec le fond de teint, sous la poudre. Le rouge sec rendra service pour faire des raccords, après le poudrage.


Le même rouge s'impose pour farder les pommettes, les lèvres et le lobe de l'oreille. Nous estimons même que cette recherche d'harmonie devrait être poursuivie jusque dans le choix du vernis pour les ongles. Le fard des mains doit compléter celui du visage pâle ou à peine rosé ; et, inversement, des ongles clairs étonnent quand les joues et les lèvres sont violemment fardées.

Il existe maintenant autant de nuances dans le vernis pour les ongles qu'il y en a dans les rouges à fard : on peut donc procéder à un rassortiment très exact.

 

 

La poudre

 

Le travail qui consiste à étaler la poudre sur le fond de teint et le rouge ne peut être mené à bien qu'avec un soin méticuleux et une certaine lenteur.


Il faudra d'abord s'assurer que le fond de teint est parfaitement sec, que la crème est absorbée ainsi que le rouge gras des pommettes, du menton et des oreilles.


Si l'on poudrait hâtivement sur de la crème encore collante, on obtiendrait des plaques de poudre, des surfaces inégalement poudrées et trop épaisses dans les creux.


Il faut employer du coton très fin pour étaler la poudre et en ôter l'excès. Eviter de poudrer trop abondamment les rides du visage (on a toujours quelque ride un peu accentuée, même dans la jeunesse : par exemple, celle qui contourne l'aile du nez et qui se marque parfois dès la vingtième année). La poudre accentue les rides au lieu de les effacer.


Il vaut mieux employer une poudre de la même couleur que le fond de teint. Les poudres trop claires grossissent les traits, tandis que les poudres colorées les affinent.

 

 

Les yeux

 

Le maquillage des yeux mériterait tout un chapitre.

Disons rapidement que, pour une grande soirée, on peut farder ses yeux beaucoup plus que pour un dîner d'amis ou une partie de bridge.


Il est permis d'hésiter entre le bistre, le bleu clair ou le bleu foncé, ou encore le brun profond du Kohl ... Mais ce dernier fard - très accentué - ne peut convenir qu'à une brune et tragique beauté, dans le style quelque peu arabe.

Les gris-bleu, les bistres clairs s'accordent avec les teints de blonde et les yeux bleus ou gris. Le bleu outremer ne choque pas sur des paupières naturellement pigmentées, pour faire valoir des yeux grands et noirs, à cils épais. Il nécessite le voisinage de pommettes très fardées, en rose fleuri.


On peut farder assez fortement la paupière supérieure et même l'espace compris entre la paupière et les sourcils, si les yeux sont plutôt "enfoncés" et noyés d'ombre ... Si, au contraire, ils sont un peu saillants et très découverts, on devra les farder avec beaucoup plus de légèreté et n'employer que des bleu lavande, des bistres rosés.


Ne jamais ombrer la paupière inférieure sous peine d'avoir l'air vieux et malade. Les femmes qui se donnent ainsi, gratutement, des yeux "cernés", ne savent pas le tort qu'elles se font. La morbidezza, chère à nos romantiques aïeux, est absolument passée de mode.

 

 

 

Image : Marlene Dietrich en 1935, par Nickolas Murray

 


Rendez-vous sur Hellocoton !

Partager cet article
Repost0
23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 22:13

 

parisalger2.jpg

 

 

Entre deux images de mode, le journal féminin Paris-Alger nous donne dans son second numéro quelques conseils de maquillage, en s'inspirant des maquilleurs du cinéma.

 

rouge-copie-2.pngLE CINEMA - Ecole universelle de maquillage

par Lucien François

 

"Les stars, à l'état naturel, sont moins jolies que vous, moins jolies que ce que vous pourriez être !

N'y a-t-il pas une leçon à tirer de tous ces exemples ? Ces femmes qui vous séduisent à l'écran sont celles-là mêmes que vous eussiez croisées dans la rue, sans le moindre coup d'oeil. Elles n'ont, cependant, ni changé de peau, ni changé d'ossature. Leur métamorphose n'est qu'une question de maquillage adroit, d'expression acquise et aussi de volonté triomphante. Il vous est possible d'en faire autant : mais il faut savoir vous y prendre. Surtout n'essayez pas d'annuler vos défauts. Ils persisteront malgré vous. Transformez-les, au contraire, en des éléments d'intérêt, considérez-les comme des possibilités de caractère. Sans défauts, les visages de Marlène et de Greta ? Allons donc !

 

Vous avez des cheveux trop fins, dans lesquels la mise en plis ne tient pas ? Pourquoi vouloir à tout prix, avoir la tête bouclée d'un éphèbe de la Grèce décadente ? Toutes les coiffures vaporeuses que vous essaierez, vous donneront un air négligé, mal soigné. Tentez donc une coiffure plate qui, se prêtant à la nature de vos cheveux, soit facilement réalisable et vous permette, enfin, d'être bien coiffée.

 

Vous avez un teint pâle, des yeux clairs et des cils blonds ? Pourquoi vouloir, à tout prix, les ombrer d'un rimmel foncé qui en durcira l'expression et risquera de donner à votre visage une indésirable vulgarité ? Employez un cosmétique châtain clair et du fard bleu pâle, vert d'eau ; accentuez encore, par le maquillage, la blancheur de votre peau et tentez d'acquérir un style nordique  qui conviendra beaucoup mieux à votre type que l'orientalisme dont vous poursuivez vainement la caricature.

 

Vous avez le front trop haut et trop bombé ? Ne le dissimulez pas sous une mèche qui ne parviendra pas, d'ailleurs, à en réduire les proportions. Dégagez-le, au contraire, en tirant vos cheveux en arrière, comme le fait Greta Garbo.

 

Vous avez le nez en trompette ? Pourquoi viser à une beauté antique, quand l'irrémédiable conformation de vos traits vous l'interdit. Accentuez ce que votre visage peut avoir de mutin, en élaguant vos sourcils et en les redessinant en pointe vers les tempes, en diminuant votre bouche, en plaçant un rouge clair sur le haut des pommettes.

 

Il y a bien longtemps que la beauté féminine n'est plus une question de régularité des traits ou de concordance avec un canon bien défini. Le charme ne peut être enfermé dans les règles d'une conception absolue. Il y a mille beautés et mille beautés différentes. L'une d'elles vous est certes accessible et il vous suffit, pour y parvenir, de connaître d'abord très exactement les ressources que la nature a mises à votre disposition, puis, par un ensemble de mouvements répétés, de donner à votre physionomie cette expression séduisante qui tient à la fois de la mimique, du son de la voix et de l'éclat du regard.

Commencez donc, au saut du lit, par examiner votre visage tout nu, si je puis ainsi m'exprimer. Soyez sans indulgence pour vos défauts. S'ils sont légers, vous arriverez facilement à les corriger ; s'ils sont plus accusés, vous parviendrez certainement à leur donner du caractère en les accentuant. La beauté d'une Marlène Dietrich, d'une Greta Garbo, n'est faite que de l'accentuation systématique de certains défauts".

 

 

gaine.png

Rendez-vous sur Hellocoton !

Partager cet article
Repost0
22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 22:37

 

parisalger.jpg

 

 

Octobre 1934. Un nouveau journal féminin est publié dans l'Algérie coloniale : Paris-Alger magazine.

 

" - Encore un nouveau journal, allez-vous dire ? ... Et vos lèvres vont se pincer d'une moue et vos épaules auront ce mouvement, d'ailleurs charmant, que vous savez leur imprimer quand il s'agit de marquer le doute, le découragement, le dédain, et de nous faire croire en somme que vous n'y croyez pas.

 - Eh bien oui, encore un journal, mais nouveau, intéressant, inédit, qui s'imposait, qui était nécessaire à tous et à chacune au point, on vous l'affirme, que vous ne saurez plus vous en passer désormais et qu'il vous sera utile, dès l'instant que vous l'aurez vu, que le bâton de raisin avec quoi vous ravivez l'éclat de vos lèvres ou que la houpette dont la rapide caresse réapprête pour toutes les batailles votre beauté indéfectible ...

Un journal neuf, à la fois de Paris et d'Alger.

Paris ! c'est cela en un mot que nous vous apportons. De façon complète et intégrale, avec une richesse et sur un rythme qui n'auront rien à envier aux mieux faits des journaux parisiens.

Paris, Madame ... Mais cela suffirait-il ? On pense que non, on est sûr que non. Et l'Algérie ! Et Alger ! son charme, son décor unique, ses femmes si belle, sa vie qui est la nôtre et qui, par là même, mérite bien qu'on s'y arrête ... Alger ! son ciel, sa mer et ses saisons, la couleur de ses jours et celle de ses nuits ..."

 

 

lanvin-copie-1.jpg

LA MODE, vue par PARIS-ALGER

par Martine Renier

 

"Aujourd'hui je veux vous parler des traits essentiels de la mode nouvelle qui nous apporte vraiment, cette année, de très grands changements.

 

La collaboration, tant à Lyon qu'à Paris, de la fabrique et de la grande Couture devient chaque jour plus étroite et donne chaque jour de meilleurs résultats.

Et ceci aboutit, cette année, à une recrudescence de fantaisie, à des lainages travaillés en relief, ou mêlés de fils brillants, à des soieries lamées ou mates qui sont de véritables merveilles.

Le lastex, sorte de jersey extensible, est extrêmement en vogue : on en fait soit la robe entière soit simplement la casaque, tandis que le reste de l'ensemble est un lainage mélangé, coupé de fils bicolores, parfois même de trois couleurs, le tout très fondu naturellement, sans originalité excessive.

Le lainage mêlé de cellophane donne aussi d'amusantes matières : j'aime que les fils brillants soient peu nombreux, apparaissent çà et là au gré d'un geste ou de la marche.

Tandis que le soir, à l'heure des soieries, quelques tissus de Bayonne (c'est à dire de soie artificielle) largement mêlés de cellophane donnent une impression fluide, un brillant lumineux qui est vraiment ravissant.

Et du velours, que de velours. La découverte du velours infroissable, véritable événement dans le domaine de l'élégance, a permis tous les caprices.

Et j'imagine que les soirées de décembre seront d'un aspect des plus brillants grâce à ces trois éléments si différents : le cellophane, le lamé, coupé par la note chaude et sombre du velours.

 

Ceci dit, passons à la silhouette : deux traits m'apparaissent essentiels : le haut s'amplifie, se garnit, prend quelque opulence, le bas (c'est à dire la ligne à partir des hanches) est plus mince que jamais.

Toute l'ampleur est ramenée en arrière au moyen d'un groupe de plis ou de godets, d'une incrustation, d'une traîne.

Quelques essais de drapés apparaissent, rappelant un peu l'époque Manet ou Renoir, tendance que la nouvelle coiffure accentue encore.

 

Les jupes sont longues et nous sommes habituées déjà, tant la mode va vite, à cette nouvelle silhouette de "six heures" qui fait descendre à la cheville les robes de jour lorsqu'elles sont habillées.

 

Pour le sport, la jupe-culotte, très dissimulée par une coupe ingénieuse, recouverte d'un panneau en avant par exemple, ou simulant un pli creux, est extrêmement pratique. Je la préfère à la jupe boutonnéeen avant qui s'entrouvre à la marche et qui nous apporte un souvenir des robes de plage, de même que j'avoue ne pas aimer les jupes très étroites fendues des deux côtés. Ces dernières donnent une impression légèrement étriquée, véritablement dénuée de grâce, alors que tout ce qui touche au sport doit être souple, aisé, confortable.

 

Les manteaux sont presque tous "trois-quarts" ou plus exactement "cinq-sixièmes", car la jupe dépasse d'assez peu. Les manteaux de fourrure même suivent cette ligne et nous voyons des "trois-quarts" d'astrakan, de gayac, de loutre, cette dernière fourrure retrouvant une vogue méritée. Par contre, pour le soir, les petits manteaux de cet été s'allongent, les capes d'hermine ou de vison descendent jusqu'aux hanches.

 

Quant aux manteaux de tissu, ils ferment très haut et leurs colsde fourrure sont extrêmement fantaisistes : gros revers ondulés et drapés, colliers de renard plus volumineux en avant qu'en arrière, noeuds d'astrakan ou bordés d'astrakan, bandes de renards placées sur les épaules et descendant jusqu'à la taille en avant. Parfois encore, toute la manche est en fourrure, ce qui donne une grande apparence de confort.

Enfin, je veux vous signaler, en terminant, l'apparition d'un genre abandonné et qui me semble vous convenir particulièrement : le tailleur d'hiver. Alors que ces dernières années le tailleur était simplement la tenue d'automne et faisait une courte transition entre l'été et l'hiver, nous y voyons un peu partout, aujourd'hui, des tailleurs confortables, en velours ou en gros lainage et garnis d'un gros col de renard ou d'astrakan. On les porte avec des casaques brillantes en cellophane ou en lamé qui apparaissent à l'heure du thé."


 

La-Comtesse-de-la-Falaise.jpg

"La Comtesse de la Falaise porte avec une rare élégance une parure de diamants et rubis de Mauboussin."


 

Et voici une publicité de l'époque, quand on pensait que la radioactivité était bénéfique :

 

Tho-Radia.png

 

 

 

Rendez-vous sur Hellocoton !

Partager cet article
Repost0