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Les blogs 2016 qui inspirent les femmes actives
14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 21:25

chez-soi-3.png

 

« Rester chez soi ! Quel délice. Avec un bon livre, et près d'un bon feu ; avec assez de soupçon de rhume pour se sentir autorisée à toutes les paresses, mais pas assez de rhume pour en souffrir".


Inconditionnelle de la revue des Modes de La Femme de France, je vous fais partager aujourd'hui quelques extraits d'un article écrit en février 1925 par la journaliste Coline, « Chez soi », illustré par les dessins délicats de Séraph « qui vous réconcilierait avec un sac de pommes de terre comme robe de bal, grâce à son crayon magique ».

 

chez-soi-1.png


« Naturellement pour rester chez soi, il faut être habillée « en conséquence ».

 

« A quoi bon fatiguer dans l'appartement les vêtements de ville. On n'y est point à l'aise. Ils n'entrent pas toujours dans le cadre du « home ». Ils sont trop chauds, ou pas assez.

« Ils n'autorisent pas la flânerie au creux d'un divan ou au fond d'un vaste fauteuil.

« Et puis, nous inventerions bien un prétexte pour ne les point porter et pour commander quelque déshabillé ou quelque pyjama.

 

Chez-soi-7.jpg

 

« Une femme est jolie en pyjama à condition :


1° D'être bien coiffée ;

2° Bien fardée ;

3° Située dans un décor approprié ;

4° Munie d'un état d'âme spécial ;

5° Sûre de la grâce de ses mouvements ;

6° Sûre du bienveillant aveuglement de son entourage. »

 

« Oh ! promener un catarrhe nasal dans un pyjama ésotérique brodé de chauves-souris ! »

 

chez-soi-6.png

La journaliste, après une description des tenues dessinées par Séraph, , rassure les coquettes qui ne veulent pas « grever leur budget » , car « liseuses, sauts-de-lits, peignoirs, permettent l'utilisation de coupons ou d'anciennes robes du soir habilement nettoyées et reteintes. »

 

chez-soi-4.png

 

1ere illustration :

A gauche. Déshabillé "genre grec" : il se compose d'une longue blouse plissée sur laquelle retombe un carré plié en deux et bordé d'un biais. Ce modè le est en crêpe de Chine mauve avec tunique de velours mauve bordé de crêpe de Chine plissé, et motif en crêpe de Chine plissé.

A droite. Robe de chambre classique, masculine parce qu'elle vous enveloppe confortablement et qu'une cordelière la retient aux hanches.

 

2eme illustration :

Liseuse à capuchon en velours de laine blond pâle ourlée de velours d'un brun chaud et garnie de longs glands de soie brune.

 

3eme illustration :

A gauche :  Pyjama en satin noir égayé de crêpe de Chine imprimé.

A droite :  Déshabillé de crêpe de Chine citron incrusté d'une dentelle d'argent et noué de velours bleu sombre.

 

4eme illustration :

Kimono « interprété » en crêpe de Chine marine brodé de fleurs stylisées blanches et roses.

 

5eme illustration :

Liseuse en voile triple fleur de pêcher ornée de dentelle ocrée.

 

 


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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 23:48

 

La-toilette-par-Lucius-Rossi.jpg

 

Connaissez-vous ce meuble raffiné et féminin appelé une poudreuse ?

Pour ma part, je ne le connaissais pas et ce nom ne m'évoquait que la neige.

 

Mais en feuilletant un de ces fameux numéros de la Femme de France, je suis tombée sur un article darant de 1919 à propos de la poudreuse.

 

Il s'agit en fait d'un meuble très prisé au XVIIIeme siècle, aussi pratique que joli, mais qui est considéré comme désuet en 1919 et que l'on ne trouve plus que chez les antiquaires à un prix exhorbitant.

Un meuble qui fait songer "à la menotte gracile et fluette, aux ongles roses et lisses de la marquise, aux paniers rebondis et à la perruque poudrée".

 

C'est un petit meuble intime "aux jambes graciles et au corps lourd, rempli de parfums et de poudres, de pâtes et d'onguents, de brosses, de limes et de fins ciseaux, de polissoirs, de flacons et de fards. Quel meuble exprime de façon plus délicate et plus sensuelle la femme qui veut plaire et ses mille coquetteries."


Michele, l'auteur de cet article, nous présente un modèle revisité au goût de 1919.

Poudreuse-1919-copie-1.png

"Le dessin que nous vous proposons peut être exécuté en acajou massif, la glace étant mobile pouvant avancer et reculer dans une rainure placée sur les côtés de sa base et permettant donc de se mirer à la distance qui vous est agréable.

Il serait encore plus joli si vous faisiez exécuter les pieds seulement en acajou et la table en amboine à filets d'ébène ou en palissandre à filets d'ivoire.

Devant la glace, dans le coffret du milieu, vous placerez polissoirs, poudre de ponce, rose gras et tous les accesoires nécessaires aux soins de vos ongles. petit-meuble-manucure.jpg

A moins, cependant, que vous ne préfériez réserver cet emplacement aux peignes, aux épingles que vous retirez le soir de votre chevelure.

Vous placez alors vos accessoires de manucure dans un autre petit meuble d'amboine et d'ivoire, que nous représentons ci-contre.

De proportions très réduites (un plan carré de 30 centimètres à peine), il est formé d'un coffre de citronnier ou d'amboine monté sur quatre pieds élégants et fins plaqués du même bois et bordés de filets d'ivoire.

L'intérieur du coffre peut être plaqué entièrement d'ivoire ou de nacre pour pouvoir être facilement débarrassé des poussières et supporter les taches d'eau et de citron.

L'intérieur des petits tiroirs peut être gainé de soie bleue de roy ou de peau de daim gris bordé d'un galon plat de cuir noir."

Polissoir.png

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source :

Revue "La Femme de France" - 16/11/1919.

 

1919.png

 

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 00:37

 

Janvier-1924.jpg

 

Pour cette Epiphanie de l'année 2012, je voudrais un moment ouvrir une fenêtre sur la mode parisienne des années 20,  avec ces illustrations de quatre robes élégantes qu'auraient pu porter nos arrières grand-mères.

 

Conte-pour-le-jour-des-rois.jpg

1. Une robe en souple velours noisette, joliment enroulée et ourlée d'une étroite bande de skunhs qui borde également la large ceinture nouée derrière.

2. Une robe en crêpe de Chine ivoire pailleté de cristal et formant sur le côté deux godets maintenus sous une boucle de nacre. A la jupe, trois gros plis unis.

3. Une robe en velours frisson banane. Le corsage long est joliment drapé. La jupe étroite s'agrémente d'une tunique très froncée ourlée de vison.

4. Une cape en duvetine henné s'élargissant vers le bas par deux volants très froncés doublés de broché or. Col de renard.

 

 

Source :

Revue féminine "Les Modes de La Femme de France" - 06/01/1924

 

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 15:59

coiffure-1924-1.png

 

Cheveux courts ou longs cheveux : la question envahit les pages des journaux et revues des années 20.

 

Ecoutez ce débat sempiternel à l'époque entre homme et femme :


"Les hommes disent :

- Malheureuses ! Vous vous privez d'un des plus sûrs moyens de nous séduire. Lequel d'entre nous résiste à l'enchantement d'une éclatante ou sombre  chevelure épandue sur de fraîches épaules. Votre mystère, votre féminité, votre faiblesse, votre grâce, tout est enfermé dans vos boucles. Folles ! vous les coupez !


Et les femmes répondent :

- Le voilà bien votre égoïsme habituel. Pour une minute qui vous enchante, il nous faut subir des heures d'exaspération ; vit-on à notre époque, les cheveux sur le dos ? Non, alors ce sont les épingles, les chignons, les mèches sur le front ou sur la nuque ; il nous faut nous  recoiffer dix fois par jour, glisser devant chaque glace un furtif regard inquiet. En outre, les femmes travaillent maintenant, celles qui ne travaillent pas s'adonnent à des sports inconnus jadis. Vous rendez-vous compte du temps perdu par l'employée qui doit brosser, tresser, rouler, épingler 60 centimètres de cheveux, les tasser sous son chapeau, affronter le métro, la cohue ! Vous imaginez-vous la sportive interrompant un cross-country pour ajuster son chignon, ou lâchant le volant de son auto pour lisser une mèche indépendante. Les cheveux longs, c'est vieux jeu, c'est de l'ancien temps. Si vous les aimez, laissez pousser les vôtres ; et puis, est-ce que nous ne sommes pas gentilles comme tout avec nos petites têtes lisses, rondes, nettes, ordonnées, nos chapeaux qui tiennent si bien et qui ont la grâce des casques antiques."

 

Ce discours nous montre à quel point ce qui nous paraît aujourd'hui un choix si simple, lié seulement aux côtés esthétique ou pratique selon notre bon vouloir, représentait il y a moins d'un siècle, un sujet délicat et difficile, voire douloureux pour les femmes, symbole du poids du jugement des hommes sur leur vie.

 

coiffure-1924-3.png

 

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Source :

 

Revue "La Femme de France", août 1924, article de Coline.

 

 

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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 23:30

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1921 : Les femmes raffolent de cet accessoire de mode dont elles ornent leurs cheveux. Parure raffinée, le peigne habille la coiffure de même que le chapeau coiffe la tête, ou bien il masque des cheveux courts à la façon d'un chignon le temps d'une soirée.


 

"Les peignes sont à la mode, plus que jamais. Ils sont riches de fantaisies, et tentants par cela même. Ils sont de toutes les couleurs, pour s'assortir aux boucles d'oreilles, au collier, au sac à main, à un détail de la robe, à une idée piquante de l'habillement.

Le peigne se pique dans le chignon, au-dessus, au-dessous, par côté ; il n'y a point de règle, pourvu que cela soit seyant et original."

 

"Pour aller dîner dans les endroits sélects, il est de plus en plus admis que la femme élégante aille sans chapeau.

Les cheveux nus, même s'ils sont coiffés parfaitement, font pauvre, les diadèmes et les guirlandes ne sont pas toujours seyants. C'est pourquoi la mode des jolis peignes continue de se propager".

 

"Les peignes espagnols se cabrent orgueilleusement dans les chevelures : noirs ou jaspés dans les cheveux de blondes ; blancs dans les cheveux des brunes ; il en est aussi de galalithe rouge, bleue ou verte ; et ils s'assortissent à la ceinture de la robe de taffetas."

 

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Ce peigne "évoque l'ancien peigne girafe ; il est mêmement jaspé"

 

 

 

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Spatule rouge pompéien

 

 

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Peigne japonais rouge et noir - Gendarme noir ficelé de rouge 

 

 

 

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Ce peigne "supporte la coque blonde du chignon est rouge décoré de filets noirs"

 

 

 

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"Au-dessus d'une torsade de châtaigne luisante, ce large peigne est noir, à filet de couleur" - "Peigne d'ivoire sculpté, si seyant aux brunes"

 

 

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"Si vous avez, jadis, coupé vos cheveux, vous aimerez la nouveauté de cette coiffure si simple, créée pour les mèches qui repoussent ; tous les cheveux sont rejetés en arrière, dégageant le front ; un peigne de galathite noire bordé d'argent maintient dans le cou le léger rouleau."

 

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  Grand espagnol en dentelle jaspée

 

 

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"Ivoirine finement ciselée, il éclaire la masse noire des cheveux lustrés"

 

 

 

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Celui-ci "a la forme de deux ailes d'insectes rapprochées, et il est jaspé comme l'écaille" 

 

 

 

A présent, voici quelques liens pour admirer de beaux exemples de peignes vintage :

 

Creative Museum

Slap me fabulous

Ecclectic Eccentricity

Barbaraannes's Hair Comb Blog

Les Arts Décoratifs

Elronds Emporium sur Etsy

 

 

 

Sources :

 

Revue féminine La Femme de France (mars, juillet et octobre 1921)

 

 

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 23:23

A travers ces quelques images, je vous laisse admirer quelques coiffures à la mode en 1920.

 

 

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Sources :

 

Revue féminine "La Femme de France", août et janvier 1920

 


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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 23:06

 

1926-janvier-copie-1.jpg

 

 

Une fois de plus je trouve mon inspiration dans les journaux des années 1920. Aujourd'hui, même si nous sommes encore loin de la saison du carnaval, je vais vous parler des bals masqués, appelés alors bals travestis.


 

"Voici venir avec les rigueurs du froid et la tristesse de la pluie, la consolation charmante des bals travestis. Ils sont la supême joie de l'hiver, puisqu'ils ajoutent aux heures joyeuses de leur réalisation la période passionnante des préparatifs.

Mais maintenant un bal masqué n'a plus son caractère classique ; il a gagné en fantaisie et en imagination.

Autrefois on ne s'inquiétait guère du costume. La tradition voulait que les femmes brunes s'habillassent en Espagnoles ou en bayadères ; les blondes en colombines ou en pierrettes. Ces costumes eux-mêmes étaient presque immuables dans leur coloris et leurs détails."

 

"La mode qui a fait des progrès si remarquables dans tous les domaines ne pouvait négliger celui-là, et les travestis modernes sont remarquables par leur variété, leur originalité, et même leur luxe. Que tout cela laisse en arrière le cortège classique d'Arlequin, de Colombine, de l'Espagnole et du petit pâtissier ... Seul le Pierrot garde tout son succès. Il le doit à ce charme mystérieux éternel qui n'appartient qu'à lui."



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"Aujourd'hui, une jolie femme s'en voudrait de ne pas chercher une idée piquante et neuve ; de ne pas s'ingénier à trouver le déguisement inattendu, inédit qui la classera reine du bal !"

 

"Est-ce à dire qu'il faut dépenser beaucoup ? Mais non ! Pour mettre à l'exécution un costume original, il est possible presque toujours d'utiliser des matériaux, des étoffes que l'on a déjà et qui dorment dans des tiroirs."

 

 

Admirez donc les illustrations suivantes, avec des costumes étonnants, et dont les commentaires précisent en détail couleurs et tissus.

 

 

"La pêche est symbolysée par un filet d'or à grandes mailles, jeté sur un fourreau de satin noir où sont appliqués des poissons verts.

 "Sauvageonne porte sur une gaine de velours noir un pagne de raphia naturel ou teint. Des colliers de perles multicolores cliquettent autour des bras et des jambes.

"L'abeille : une robe-corselet en drap d'or bruni simule les anneaux, avec, sur les hanches, deux ailes de tulle."

 

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"Vous, Cécile aux fraîches joues, n'avez-vous pas imaginé d'aller au bal la semaine passée, déguisée en "barrière de jardin" ?

Vous avez pris pour cela votre robe cloche de l'an passé en taffetas blanc, sur laquelle vous avez cousu un treillage de larges rubans verts. Puis vous avez fait entrevoir entre ces barreaux des roses trémières que vous avez peintes vous-même, et dont les hampes fleuries s'épanouissent sur votre corsage. De courtes manches en treillage et sur votre tête.

 

"Un costume égyptien est tout indiqué, en ce temps où l'exotisme règne sur les modes. Vous qui êtes de mignonne stature, ne vous laisserez-vous pas tenter par ce fourreau de lamé d'or brodé de noir et rouge-brique, qui exige de courts cheveux noirs et lisses."

 

 

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Voici "la faïence de Delft en taffetas blanc, peint de bleu avec un bonnet hollandais.

 

Viennent ensuite de "charmantes reconstitutions des célèbres tableaux de Greuze, d'une grâce si fraîche qui convient à presque toutes les jeunes filles. Ce serait délicieux pour deux soeurs à peu près du même âge, ou encore mieux pour deux soeurs jumelles que cette évocation de paysannes très conventionnelles : "la Cruche cassée", habillée d'un corselet de velours cramoisi noué par des rubans de même couleur sur la jupe montante, en taffetas vert. Le fichu, les manches bouffantes et l'écharpe débordante de roses sont en mousseline blanche ; les cheveux sont retenus dans une résille verte.

 

"La laitière" a, elle aussi, un corsage de mousseline blanche et une jupe de velours rouge ; son tablier, si bien drapé autour de sa petite taille cambrée, est en taffetas vert ; son bonnet est en mousseline blanche".


 

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Voici une "poupée-coussin". "Sa robe de velours rouge cerclée et maintenue épanouie par de la mousseline raide est son principal attrait ; une bande de fourrure et une autre en tissu lamé or, rouge et noir lui confèrent le luxe nécessaire. Un turban en gaze d'or est prétexte à un flot de gaze d'or plissée qui, versé de côté, simule le gland d'or du coussin".

 

1924 janvier 5

 

 

"Le "parapluie" se compose, lui, d'une jupe de soie plissée, resserrée intérieurement, dans le bas, par un élastique et évasée aux hanches, tandis que le corsage, pour simuler le manche, est taillé dans un tissu imprimé de dessins chinois.

 

Le "flacon de parfum" est une piquante actualité, puisque jamais les parfums n'eurent autant de succès.

Vous pouvez être un parfum en vogue grâce à une excentrique perruque noire, à des ficelles dorées au cou et à la taille, grâce à votre robe d'or à jupe ballonée".*

 

"Passons à la "boîte à poudre". Avec sa jupe de taffetas jaune rayé de rouge et taffetas rouge uni. Une bande de cygne simule la houppe, mi-sortie.

 

Puis, joujou du jour, "la poupée de laine" étale ses écheveaux multicolores et secoue sa perruque en bouclettes de laine blonde, tandis que bruissant et féérique, le "jet d'eau" agite ses perles d'argent de son turban, et de ses mille bracelets de cristal ..."



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"En général, l'intérêt des bals est de n'en pas mélanger les styles. Il faut bien indiquer dans l'invitation s'il s'agit de bals de pure fantaisie, ou de bals de style. On a pris l'habitude, très intéressante d'ailleurs, de reconstituer une époque. Il y a le bal vénitien du temps de Casanova, le bal chinois, le bal breton.

 

En 1925, "le Corsaire est au goût du jour. Et si, d'aventure, vous voulez réjouir vos amis, transformez rapidement votre hall ou votre studio suivant ces directives. Les vieux draps teints composeront des voiles glorieuses, quelques filins pendant du plafond, des haches d'abordage, des sabres et parmi les jurons pittoresques ou les termes techniques, figurez l'enlèvement de quelque belle captive.

Avec quelques sans-culottes, des carmagnoles, des cordages, deux ou trois tonneaux de poudre, mèche brûlante, des voiles éparses et des étraves rompues, l'Animateur, ou Organisateur des réjouissances artistiques, compose des divertissements multiformes ensorcelants."


 

1925 avril 1

 

 

Costumes du Moyen Age :

 

"Le dameau hennin, échappée d'une miniature précieuse du XVe siècle, porte une robe d'ampleur moyenne, dont la jupe taillée droit fil s'allonge derrière en une traîne arrondie.

Le corsage plat s'ouvre largement en coeur sur une guimpe de tissu d'or, jusqu'à la taille placée assez haut ; elle est soulignée d'une ceinture de métal, galon ou plaquettes.

Le grand décolleté est bordé d'une bande de vair, c'est-à-dire de petit-gris. Les manches collantes descendent très bas sur les mains.

Le grand hennin, fait d'un cornet de sparterie tendu de tissu d'or, est entièrement voilé d'une mousseline légère qui retombe gracieusement sur les yeux et enveloppe  toute la sihouette.


"Si, dans le cours de la saison, vous participez à plusieurs fêtes parées, vous pourrez facilement tranformer ce costume qui est une robe d'apparat du XVe siècle en une robe d'intérieur plus simple de la même époque.

Pour cela, vous supprimerez le hennin et le remplacerez par une gracieuse coiffe de lin comme celle que vous voyez sur le second dessin. C'est un rectangle de mousseline de communiante de 0m,45 sur 0m,85, posé en bandeau très bas sur le front et attaché derrière à la façon des voiles d'infirmières. Les deux pans flottants sont ramenés sur le haut de la tête comme précédemment. Pas un cheveu ne passe et cette mousseline tout près du visage est délicieusement seyante en son austérité.

Pour accompagner cette coiffure, la robe est revoilée d'une sorte de cape en mousseline de soie peinte ou imprimée. Cette cape est un rectangle légèrement arrondi des coins. Au tiers de sa hauteur, une ouverture permet de passer la tête. La partie courte voile à moitié le devant de la robe, la partie longue couvre tout le dos."

 


janvier-1922.png

 

 

"Ajoutons que si les frais du bal inquiètent un peu, on peut remplacer le bal de travesti complet par le bal de "têtes".

Si peu coûteux que puisse être un costume, une "tête" le sera toujours moins. Il faudra surtout dépenser moins de temps, et les femmes qui ont un visage original pourront en faire ressortir toutes les qualités.

Petite figure ronde et rustique, coiffez-vous d'une grosse tomate de satin ; doux visage régulier, d'une corbeille à ouvrage d'où s'échappent des pelotons ... mais point d'aiguilles. Avec des écheveaux de soie floche blanche ou jaune paille, il est facile de reproduire la coiffure excentrique de la poupée à la mode.

Il faut dire toutefois que si le déguisement s'arrête à la tête, il est bon que la toilette de soirée reste dans la note générale et que la tomate ne s'achève point en "princesse", ni la corbeille à ouvrage en "Salammbô".

Les fourreaux de crêpe satin, travaillés dans l'envers de l'étoffe, de forme souple, retenus sur la hanche par une ceinture de perles ou de fleurs sont donc tout indiqués.

 

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* Avez-vous reconnu ce parfum en vogue en 1924 ? Dans ce cas, j'attends impatiemment votre réponse ... parce que je ne l'ai pas trouvé !

 

 

Sources :

 

Journal "La Femme de France", entre 1920 et 1926, d'après les articles écrits par Coline et Pierre de Trévières, illustrés par Seraph

 



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18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 09:00

 

 

chapeau-1919-dec.png

 

 

 

Dans les années 1920, la femme coquette accorde la plus grande importance à ses chapeaux.

Elles les soigne, elle les conserve, elle les collectionne.


Rien n'est plus agréable pour elle que de se commander un chapeau. Elle aime, pour l'essayer, se pencher sur le miroir d'une poudreuse dans le salon de la modiste.

 

De la cloche à la capeline, le chapeau est choisi avec soin, point de départ d'une toilette parfaite.

Quant une tête nue paraît familière et désinvolte, le chapeau campe l'élégance guindée d'un visage et d'une silhouette.


 

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Sources :

 

Images de la revue féminine "La femme de France" de 1920 à 1927.

D'après les textes de Coline et Pierre de Trévières.

 



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10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 22:39

 

 

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La combinaison ? C'est ce dessous féminin très à la mode en France des années 1920 à 1950, avant d'être peu à peu délaissé pour la simple parure soutien-gorge culotte, qui avait déjà depuis longtemps la préférence aux Etats-Unis.

 

Après-guerre, la chemise et le pantalon sont remplacés par la combinaison-pantalon, tandis que le jupon et le cache corset sont détrônés par la combinaison-jupon. On invente aussi la combinaison-culotte fermée par des boutons à l'entrejambe, et la combinaison-fourreau pour le soir. La combinaison se porte sur le soutien-gorge et la culotte, "pantalon" allant jusqu'aux genoux puis de plus en plus court.

D'une seule pièce et de forme simple, elle présente l'avantage de tenir peu de place sous la robe.

 

 

Elle est alors indispensable à l'élégante pour que la robe tombe comme il faut, lui donnant de la tenue et de la souplesse et camouflant les formes qui seraient dévoilées par une robe trop légère ou transparente.

 

La combinaison, c'est aussi le plaisir qu'elle apportait du contact de la peau avec le tissu doux et soyeux de la soie, ou celui frais et délicieux du coton ...


Sa forme est fonction de celle de la robe : longue ou courte, ou bien décolletée dans le dos avec une robe du soir.

 

La combinaison est coupée dans un tissu léger, de manière à ce que la ligne de la robe suive celle du corps, sans épaissir la silhouette.

Le choix du tissu se portait au départ sur les sages linon et batiste, quand la soie était synonyme de débauche ou d'impudicité.

Plus tard la soie fut mieux considérée, et on apprécia beaucoup ce tissu, de même que le satin et le crêpe de Chine. Ils permettaient à la robe de mieux glisser et de tomber à plis plus souples.

Les combinaisons étaient plus ou moins ouvragées, garnies de dentelle ou de pois brodés, incrustées de tissu monté par un jour ou un point turc.

 

 

La couleur blanche, évoquant pureté et perfection, fut longtemps la seule élue pour les dessous féminins. Car il fut un temps où les couleurs dans le domaine de la lingerie, tout comme la soie, étaient réservées aux courtisanes et n'étaient pas admises dans le trousseau d'une honnête femme.

Avec la vogue de la lingerie de soie est alors apparue celle des couleurs : rose, vert pomme, cerise, parme, noir, ...

Et la lingerie blanche de linon ou de batiste fut remplacée par celle de voile de soie, mousseline, et crêpe Georgette.

 

 

Maintenant il est temps pour vous d'admirer ces quelques illustrations, qui présentent l'évolution de la combinaison, de 1919 à 1937.

 

Et pour les couturières en herbe, vous trouverez ici comment confectionner une combinaison-jupon (1927).


 

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Source : Revue "La femme de France"

 

 

 

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 14:00

 

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Imaginons-nous en 1923. Ouvrons le sac de voyage de Régine et découvrons ce qu'elle a consciencieusement préparé en prévision de ce voyage.

 

Car "lorsque la halte arrive", "quel bonheur de retrouver parmi les bagages emportés, les mille petits riens charmants et utiles qui créent le confort et rappellent le home".

 

 

 

"Dans le panier spacieux et léger, tout capitonné d'une toile joliment imprimée, prendront place le linge fin, les robes fragiles et les indispensables auxiliaires de la coquetterie et du bien-être.

Un panneau de toile rabattu sur ce délicat chargement avant de fermer la malle, contient trois pochettes où l'on peut vite glisser au dernier moment un objet oublié, un peu de papier à lettres et quelques cartes postales.


 

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Afin que tout soit en ordre, on devra confectionner beaucoup de pochettes en cretonnes dont les dessins et les vives colorations sont d'une variété inépuisable, ce qui permettra de découvrir rapidement dans la malle la pochette recherchée.


 

Voici la pochette à pantoufles, ces dernières sont en même tissu que leur enveloppe et également bordées d'un petit effilé.


 

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Bien plié dans sa pochette, le kimono ou le linge de nuit sera toujours en bon ordre.

 

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Une combinaison ingénieuse permettra de classer et de ranger les bas selon la couleur et l'usage.

 Sur un rectangle d'étoffe servant d'enveloppe sont cousues trois pochettes en tissus différents. Ces pochettes sont reliées par la base au milieu de l'enveloppe.

 

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Le classique sachet ouatiné, parfumé, et à doubles poches intérieures, est toujours indiqué pour les mouchoirs.


 

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Un petit nécessaire pour quelques points de couture est disposé sur une bande étroite, il se compose d'un porte-aiguilles et d'une petite poche pour mettre le dé et quelques navettes garnies de fil.

Cette trousse, roulée et serrée par un lacet, tient très peu de place dans un sac de voyage.


On peut aussi mettre quelques pelotons de laine ou de fil dans un petit sac souple en cretonne froncée et bordée dans le haut et dans le bas par un étroit galon. Les fronces sont ramenées sur le dessus du sac et coulissées sur un ruban.

Une rondelle de carton, placée dans l'intérieur du sac, donne de l'assise à la base.

 

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Dans une boîte ronde et plate tapissée avec goût on enferme colliers et ceintures.

 

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Toute une série de petites boîtes en celluloïd ou en fer joliment décorées au pinceau, est destinée au savon, à la brosse à cheveux, etc.

 

Le tube en verre pour la brosse à dents est enjolivé de la même façon, ainsi que l'étui pour le peigne qui peut être en cuir peint ou en étoffe.

 

La peinture employée sera de préférence le ripolin ou tout autre peinture brillante, du même genre.

Les motifs seront tracés avec un pinceau souple et fin.

 

Une gaine en étoffe ou mieux en toile cirée donnera asile au fer à friser.

 

Une enveloppe de toile, boutonnée sur le côté, est indispensable pour abriter la brosse à habit.


 

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Une petite boîte capitonnée et tapissée préserve le réveil.

 

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Un buvard tendue de cretonne, une liseuse en toile rayée agrémentent d'une note gaie les heures d'intimité.

 

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Un carré de cotonnade à motifs persan se déplie à l'arrivée, pour cacher la malle qu'un manque de place oblige parfois à garder dans la chambre.

Il sera aussi le bienvenu pour cacher un lit, ou le dessus d'une table.

 

Plié en quatre et relié aux coins par une cordelière passée dans des oeillets.

Il peut se transformer en coussin pour la durée du voyage. On le roule en compagnie de l'enveloppe qui rendra plus personnel l'oreiller de location".

 

 

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Alors, inspirée ? Et si en plus vous avez quelques talents de couturière vous pourrez vous en donner à coeur joie.

 


Source :

 

La femme de France, numéro de juillet 1923


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