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Les blogs 2016 qui inspirent les femmes actives
8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 14:23

Matita-fashion-house-1920-s.png

 

Cette simple photo de mode semble raconter une histoire. Une jeune femme qui nous regarde sur le pas de la porte, un homme qui l'attend ?

Qu'évoque-t-elle pour vous ? Racontez-moi ...

 

Source : Image de mode, Matita Fashion House, 1920's (Decades of fashion, Harriet Worsley), sur Flickr, par Gatochy

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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 10:38

 

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Un de mes coups de coeur des Rencontres Arlésiennes de la Photographie cette année : Grégoire Alexandre.

 

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Photographe parisien né en 1972, il a suivi la formation à l'Ecole Nationale de la Photographie à Arles, et travaille depuis en tant qu'indépendant, en particulier pour la presse et la publicité.

 

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A VOIR jusqu'au 23 septembre aux Rencontres d'ARLES 2012

VISITEZ aussi son portfolio ici

 

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4 août 2012 6 04 /08 /août /2012 22:00

 

Au-Bon-Marche-3.jpg

 

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Tout le linge de la femme, les dessous blancs qui se cachent, s'étalait dans une suite de salles, classé en divers rayons.


Les corsets et les tournures occupaient un comptoir, les corsets cousus, les corsets à taille longue, les corsets cuirasses, surtout les corsets de soie blanche, éventaillés de couleur, dont on avait fait ce jour-là un étalage spécial, une armée de mannequins sans tête et sans jambes, n'alignant que des torses, des gorges de poupées aplaties sous la soie, d'une lubricité troublante d'infirme ; et, près de là, sur d'autres bâtons, les tournures de crin et de brillanté prolongeait ces manches à balai en croupes énormes et tendues, dont le profil prenait une inconvenance caricaturale.


Mais, ensuite, le déshabillé galant commençait, un déshabillé qui jonchait de vastes pièces, comme si un groupe de jolies filles s'étaient dévêtues de rayon en rayon, jusqu'au satin nu de leur peau.

Ici, les articles de lingerie fine, les manchettes et les cravates blanches, les fichus et les cols blancs, une variété infinie de fanfreluches légères, une mousse blanche qui s'échappait des cartons et montait en neige.

Là, les camisoles, les petits corsages, les robes du matin, les peignoirs, de la toile, du nansouck, des dentelles, de longs vêtements blancs, libres et minces, où l'on sentait l'étirement des matinées paresseuses, au lendemain des soirs de tendresse.


Et les dessous apparaissaient, tombaient un à un ; les jupons blancs de toutes les longueurs, le jupon qui bride les genoux et le jupon à traîne dont la balayeuse couvre le sol, une mer montante de jupons, dans laquelle les jambes se noyaient ; les pantalons en percale, en toile, en piqué, les larges pantalons blancs où danseraient les reins d'un homme ; les chemises enfin, boutonnées au cou pour la nuit, découvrant la poitrine le jour, ne tenant plus que par d'étroites épaulettes, en simple calicot, en toile d'Irlande, en batiste, le dernier voile blanc qui glissait de la gorge, le long des hanches.


C'était, aux trousseaux, le déballage indiscret, la femme retournée et vue par le bas, depuis la petite bourgeoise aux toiles unies, jusqu'à la dame riche blottie dans les dentelles, une alcôve publiquement ouverte, dont le luxe caché, les plissés, les broderies, les valenciennes, devenait comme une dépravation sensuelle, à mesure qu'il débordait davantage en fantaisies coûteuses.

La femme se rhabillait, le flot blanc de cette tombée de linge rentrait dans le mystère frissonnant des jupes, la chemise raidie par les doigts de la couturière, le pantalon froid et gardant les plis du carton, toute cette percale et toute cette batiste mortes, éparses sur les comptoirs, jetées, empilées, allaient se faire vivantes de la vie de la chair, odorantes et chaudes de l'odeur de l'amour, une nuée blanche devenue sacrée, baignée de nuit, et dont le moindre envolement, l'éclair rose du genou aperçu au fond des blancheurs, ravageait le monde.

 

Mode-1880-2.jpg

 

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Mode-1880-5.jpg

 

Mode-1880-8.png

 

 

Source : Au Bonheur des Dames, Emile Zola, 1881

Gravures du magasin Au Bon Marché, XIXeme siècle

Images de mode en 1880 : Collection Maciet, Bibliothèque des Arts Décoratifs

 

Mode-1880-3.png

 

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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 13:45

Cameo---Bur-Mil.jpg

 

Tous les dimanches, derrière son clavier, un homme présente son musée du bas nylon, parmi les nombreux articles publiés sur Nylon-Volupté.com. Ce blog est né il y a un peu plus de deux ans, en hommage au glamour et à la féminité, un brin rétro, très élégant.

Cet homme, que l'on nomme Gentleman W, collectionne ces bas devenus rares, ainsi que toutes les images et photos qui les représentent.

 

Nylon- Volupté

 

A travers son musée virtuel, il nous conte tout en douceur les belles histoires du bas, des années 1940 à nos jours, et en particulier à l'époque glamour des années 1950-1960.

 

Aristoc-of-Stokings.gif

Visite au musée du bas nylon (dimanche 5 février 2012)

 

Bas Lanvin

  Un rêve de quelques deniers (mercredi 19 mai 2010)

 

 

Vayle-nylons.jpg

Musée du nylon avec nos nouveaux cupcakes (dimanche 15 mai 2011)

 

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Pochettes de bas -Débat ! (dimanche 15 juillet 2012)

 

 

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  Bas nylon vintage (dimanche 8 juillet 2012)

 

Cameo---Ava-Gardner.jpg

Un musée du nylon ? (dimanche 19 juin 2011)

 

Town---Country.jpg

 

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Musée du nylon, des canelés ? (dimanche 22 mai 2011)

 

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Des mains en or pour des jambes en or (lundi 27 décembre 2010)

 

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  Vintage (mercredi 3 novembre 2010)

  Atelier Cervin

Atelier Cervin - Nylon Connection (dimanche 17 juin 2012)

 

Christian-Dior-Stokings.jpg

Mode Chocolat (lundi 9 avril 2012)

 

 

 

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22 juillet 2012 7 22 /07 /juillet /2012 15:27

Creative-Museum--Art-Nouveau-1-copie-3.png

 

Voici une nouvelle exposition à savourer en ligne sur le musée virtuel des parures de cheveux, Creative Museum.

Vous y découvrirez la première partie, à voir et à écouter (sans oublier d'éctiver le plein écran).

 

Creative-Museum--Art-Nouveau-2.png

 

Creative-Museum--Art-Nouveau-3.png

 

Creative-Museum--Art-Nouveau-4.png

 

Pour en savoir plus sur le musée : et ici

 

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 13:28

 

1908-21.png

 

Le corset se met par-dessus la chemise. Ouvert largement, il est appliqué sur le buste, puis resserré au plus près du corps de manière à affiner la taille.

Le corset s'ouvre sur le devant, et attaché au moyen d'agrafes en rejoignant les deux parties qui composent le busc. Il est ensuite serré par le laçage au niveau du dos.

 

« En mettant le corset le matin, lorsque vous vous levez, ne le serrez pas trop, laissez le corps se caser, se mettre à l'aise et serrez progressivement le lacet ; vous arriverez ainsi, en ayant soin de vous corseter tous les jours régulièrement, à gagner quelques centimètres et à retarder la marche de l'embonpoint» *.

 

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Corset-abdominal-Etablissements-Farcy-et-Oppenheim.png

 

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Le corset - La vie parisienne - 1912

 

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Sources :

* L'art de se corseter, dans L'art d'être jolie, novembre 1904

Images : Collection Maciet sur le site des Arts Décoratifs


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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 13:25

 

Corset-droit-1903---Les-Modes.png

 

A la Belle Epoque, entre la fin du XIXeme siècle et la 1ere guerre mondiale, le corset subit des modifications en fonction de l'évolution des modes.

Le corset en sablier qui accompagne la tournure, se transforme pour modeler la femme en un "S", puis s'allonge progressivement et atténue les courbes.

 

 

Le corset cambré devant : silhouette en sablier

 

Corset_moderne-1893.png

 

Dans les années 1890, le corset donne à la femme la forme d'un sablier, à la taille étranglée à la manière d'une guêpe, le corps étant séparé en deux parties distinctes autour de ce que l'on nomme « la taille de guêpe ».

Ce corset, appelé « corset cambré devant », serre la taille, suivant l'arrondi du ventre avec son « busc cuillère », et laisse beaucoup de place au bas-ventre et aux hanches. Il rehausse le fessier et accentue la cambrure.

Il remonte très haut, enveloppe le thorax et l'abdomen, comprimant le premier à sa base et repoussant le second du haut vers le bas.

 

Corset_moderne1893.png

 

« Il étrangle les organes à la base du thorax, rapproche la paroi antérieure du corps de la colonne vertébrale et paralyse les fonctions des muscles droits, leur enlève leur élasticité et rend ainsi plus difficiles les mouvements de flexion en arrière, de droite à gauche et de gauche à droite. En outre, il refoule de haut en bas la masse intestinale, provoquant par le relâchement de la paroi abdominale la saillie du ventre en avant ».(1)

 

Le corset droit devant : silhouette en "S"


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Peu à peu la tournure disparaît, les robes sont ajustées et soulignent la rondeur des hanches, ce qui nécessite les contrôle des lignes d'un corps désormais rendu visible(2).

 

Bradley---Sons-corset-1901.png

 

En cette fin de XIXeme siècle, une mode nouvelle apparaît. Le volume donné par le bas du costume n'existe plus, ce qui a pour conséquence un corps féminin différent, plus fluide et plus long, à la silhouette serpentine : la poitrine est basse et généreuse, la taille est fine et le ventre est plat, les reins sont très cambrés et les fesses en arrière, le devant du buste est très droit.

Un nouveau corset est alors créé : le « corset droit devant », « corset sans ventre »,ou « corset abdominal », comme le nomme Inès Gaches-Sarraute. Ce corset fait disparaître toute rondeur au niveau du ventre, en écrasant l'abdomen d'avant en arrière. Il descend très bas jusqu'au pubis et enveloppe les hanches. Il monte moins haut et libère la poitrine qui est mise en valeur (3).

 

La-Samothrace-1903.png

 

Le busc est très droit et très rigide. Il appuie sur l'aine, ce qui incite la femme qui le porte à se cambrer et à projeter le buste en avant. Cette cambrure extrême en « S », d'autant plus accentuée par le laçage souvent bien trop serré, caractérise alors l'idéal du corps féminin.

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"L'engouement pour cette nouvelle cuirasse la fit bientôt adopter par la mode. Nouvel appareil de torture qui les empêchaient de s'asseoir et leur donnait, surtout avec les hauts talons, assez bien la marche du kangourou, dont les membres supérieurs semblent destinés à éviter une chute en avant.

Nous avons vu la marche des « entravées » ne pouvant lever le pied pour monter en voiture, allonger le pas pour franchir une flaque d'eau, et leur donnait la marche du pingouin.

Il aplatit l'abdomen, dont les organes sont, les uns écrasés dans la cavité pelvienne, les autres rejetés en haut où ils refoulent l'estomac, le foie, le coeur, les poumons, qui ne peuvent plus accomplir normalement leurs fonctions. Enfin, savamment appliquée sur les reins et les hanches, la cuirasse projette en arrière des parties souvent trop charnues »(4).

 

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« Sa rectitude exagérée déprime le ventre et dirige les organes en arrière, vers la colonne vertébrale : ceux-ci sont bientôt forcés de redescendre, par la compression de la taille. La silhouette féminine ressemble ainsi à un croissant et la femme, incapable de se plier, revêt une allure de gallinacée (poule) »(5).

 

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Paul Poiret dit de ce corset que « les femmes sont divisées en deux masses distinctes, d'un côté le buste et la poitrine, et de l'autre, toute une masse vers l'arrière, de sorte que la femme semble traîner une remorque ».

 

 

Le corset s'allonge : la silhouette s'affine

 

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Vers 1905, le corset se modifie, et le corps féminin aussi.

 

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Le corset est de plus en plus long, avec un busc qui descend plus bas et vient envelopper les hanches jusqu'aux cuisses, rendant la position assise très pénible. Les hanches deviennent ainsi plus étroites et sont dissimulées, la silhouette s'affine et s'allonge.

 

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La cambrure reste quelques années très accentuée, avant de s'estomper peu à peu.

 

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« Dès 1907, la ligne « S » est en perte de vitesse et laisse place à des lignes plus épurées. La silhouette retrouve des formes proches de celles de l'Empire avec la taille haute, la poitrine effacée et les hanches étroites, donnant à la femme l'aspect d'un tube. Cette nouvelle mode marque la fin du laçage serré à la taille, mais nécessite l'aplatissement des hanches et des fesses, donc le port d'un corset bas sur les hanches, plat devant et rigide. La mollesse est rendue au buste grâce à l'invention du soutien-gorge.

Cette liberté du corps est favorisée par des spectacles dans lesquels le corps des femmes évolue sans contrainte sur scène. Conscients de ces évolutions, les couturiers Paul Poiret, Madeleine Vionnet et Nicole Groult contribuent à la suppression de la ligne sinueuse. Ces innovations font leur apparition au même moment que l'engouement nouveau pour les danses latino-américaines (tango, charleston) qui nécessitent justement un corps en liberté. Par ailleurs, l'émergence d'une classe moyenne qui travaille, demandeuse de vêtements plus fonctionnels, contribue à cette cette simplification des formes »(6).

 

1909-Corsets.png


Galeries-Lafayette-1909.png


 

La fin du corset : la gaine

 

La forme du corset évolue ainsi au gré des modes, jusqu'aux années 1920 où il laisse la place à la gaine.

 

La Première guerre mondiale annonce la fin du corset et des dessous compliqués, avec la nécessité pour les femmes de nouvelles activités, qui demandent souplesse et liberté de mouvements.

 

« Avec la Première Guerre mondiale, la ligne se simplifie encore et on renonce au volume. Le corset est réduit et insoupçonnable »(6).

(L'histoire des sous-vêtements féminins, Muriel Barbier et Shazia Boucher, 2010, Parkstone Press International)

 

Mais c'est dans les années 1925 à 1930 que le corset baleiné disparaît vraiment(7).

 « La guerre finie, on s'aperçut soudain qu'on avait changé de siècle. Les femmes, en l'absence des hommes, avaient conquis quelque indépendance et voulaient des toilettes plus pratiques … Le goût du sport se répandait dans toutes les classes et, avec lui, celui de la nudité et du soleil.

Après les grandes secousses, tout fut porté à l'extrême. Les modes n'y échappèrent pas. Les jupes raccourcirent un peu, puis trop, et en 1928, elles couvraient à peine le genou. Les corsets s'envolèrent, la taille glissa jusqu'aux hanches. A la robe-sac répondit la disparition de la lingerie. Le corps même se transforma »(8).

 

 

Sources :

Le costume français, ouvrage collectif, Editions Flammarion, 2002

Histoire du costume en Occident, par François Boucher, Editions Flammarion, 2008

(1) La femme et le corset, article du Dr Degoix paru dans Les Modes en décembre 1915

(2) Histoire de la beauté, Georges Vigarello, Paris Seuil, 2004

(3) Le costume dans tous ses états ici et

Sur ce même site : photos de l'expo « Le corset ou l'élégance contrainte » (Musée de Vire)

(4) La femme et le corset, article du Dr Degoix paru dans Les Modes en décembre 1915

(5) Pour le beau sexe : conseils d'un vieux spécialiste, par le Dr E. Monin, 1914

(6) L'histoire des sous-vêtements féminins, Muriel Barbier et Shazia Boucher, 2010, Parkstone Press International

(7)  Force et beauté : Histoire de l'esthétique en éducation physique aux 19e et 20e siècles, Gilbert Andrieu, Presses Universitaires de Bordeaux, 1992

(8) Histoire de la mode, Jacques Wilhelm,1Hachette, 955

 

Sources images : 

Collection Maciet sur le site des Arts Décoratifs

 

 

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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 11:28

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Collection Maciet sur le site des Arts Décoratifs

 

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 22:14

Le-corset-1906.png

 

En 1900, tous s'accordent à dire que le corset, devenu nécessaire, est l'élément le plus important de la toilette féminine, et il est alors impensable de songer à le supprimer, bien que les critiques soient de plus en plus vives, de la part des médecins, des hygiénistes, et plus tard des féministes.

 

Le corset, qui avait disparu avec l'Empire, réapparut en 1814 et connut de nouveau un grand succès. Il subit au cours du XIXeme siècle de multiples transformations, imprimant au corps des courbes selon les  goûts de la mode.

 

A la Belle Epoque, le corset n'est plus réservé aux femmes de la noblesse, et il est adopté par les femmes de toutes les classes sociales et de tous les milieux. Même les petites filles se doivent de  le porter.

 

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Inès Gaches-Sarraute affirme en 1900 «qu'il est démontré que la femme ne veut ni ne peut se passer de corset» (1), tandis qu'on peut lire dans Beauté-Corset en 1902 que « Le corset est absolument indispensable pour faire ressortir l'élégance, la sveltesse et la grâce de la taille » (2).

Corset-1908-1.png

 

La revue L'art d'être jolie, en 1904 (3), recueillait les témoignages de quelques actrices à la mode, ce qui nous donne une petite idée des idées répandues à l'époque :

 

Mme Lucienne Dorsy : « C'est presque la dignité de la femme. Sans corset, pas de tenue ; sans tenue, pas de respect ».

Mme Sylviac : « Les fleurs ont toutes un corselet, et je ne me résoudrai à voir la femme sans corset que lorsque les roses et les oeillets fleuriront sans calice ».

Mme Vincourt : « Le plus grand bourreau de la femme, quand il n'est pas son plus grand ami ».

De Mme Pierron : « Le corset, mais c'est la femme, car c'est lui qui nous donne la ligne ondoyante, la souplesse et la distinction de notre démarche ».

Mme Marcelle Bordo : « Dieu a fait la femme. Le corset a fait la Parisienne ».
Mme Marie Marcilly :
« Brodé, satiné, rubanné, toujours parfumé, le corset ?
« C'est une coupe de satin, offrant un délicieux butin, au lutin ;
« C'est une châsse armoriée, enserrant la fleur parfumée, de sa gaze inviolée.
« C'est le recéleur discret, du petit mot, du doux billet, secret ;
« C'est un joyeux nid d'hirondelles, que l'on entend jaser entre elles, avec de légers bruits d'ailes ;
« C'est la cuirasse qui défend la femme contre un trop pressant amant ... »

 

Le-corset-.png

 

Le corset est destiné à modeler le corps de la femme en le déformant et en le comprimant, de manière à lui donner une forme qui ne lui est pas naturelle, pour mettre en valeur ses courbes féminines et les adapter aux formes de la mode.

Il sculpte le corps en agissant sur trois éléments : la taille, la poitrine et les hanches, de manière à transformer la silhouette de la femme en fonction de la mode du moment.

Son rôle est essentiellement de soutenir les seins et de dessiner la taille, qui devient fine à l'extrême.

 

Corset-1905-10.png


Inès Gaches-Sarraute écrit en 1900 : «C'est le corset, et lui seul, qui donne au corps de la femme la forme sur laquelle viennent se mouler toutes les autres parties du vêtement » (1).

 

Henri de Parville la cite en 1895 dans La science illustrée(4) : « Mme Gaches-Sarraute estime qu'une sorte de corset est indispensable à la femme, parce que le corset sert à fixer la partie inférieure du vêtement. Autrefois, le poids des voiles antiques était porté par les épaules ; mais, de nos jours, le vêtement de la femme se divise en deux parts, qui se rejoignent au niveau de la taille. Le corsage repose sur les épaules, mais la partie inférieure, jupes, jupons, pantalons, prend son point d'appui au-dessus des crêtes iliaques par l'intermédiaire de liens multiples et forcément serrés. Ces liens constituent une gêne s'ils ne sont écartés de la peau par une mince étoffe. Rigides, ils sont coupants ; souples, ils tendent à se creuser un sillon dans la région du soutien. C'est pour obvier à cet inconvénient que furent créées les ceintures, puis le corset. De là la nécessité absolue d'interposer entre le corps et la ceinture des jupes, au niveau de la taille, une sorte de justaucorps d'un tissu suffisamment rigide pour atténuer la gêne provoquée par la constriction des liens.

(…) Le corset actuel n'a pas seulement pour fonction de soutenir les jupes, il est disposé de façon à servir de soutien, à amincir la taille et à comprimer les régions abdominales. On lui demande trop à la fois. Depuis la région épigastrique jusqu'à la gorge, il existe une série de viscères qui ont tous besoin d'une grande liberté pour leur fonctionnement ».

 

1907-Le-Neos.jpg

 

Dans L'art d'être jolie (3), nous découvrons également cette idée répandue chez ses défenseurs, que « le corset est le soutien de la femme. Il constitue en quelque sorte le dossier contre lequel toute la partie supérieure de son corps repose. Il est le point d'appui de la gorge, dont les fibres, sans lui, se distendraient. Il protège les organes délicats de la femme contre la pression des vêtements.

Aux bustes délicats d'aujourd'hui, il faut une cuirasse, une armure. Les courbes les plus exquises, les rondeurs les plus menues veulent être chastement emprisonnées, les tailles effilées veulent s'effiler davantage encore, les hanches timidement se dissimulent »

 

Corset-1908-14.png

 

Et dans Beauté-Corset (2), nous découvrons encore que le corset est préconisé dès l'enfance : « Le corset est un tuteur énergique qui combat efficacement certaines dispositions qu'ont les jeunes filles à garder une position nuisible à leur santé. Le rôle du corset dans ce cas spécial consiste à maintenir les épaules, les rejeter en arrière et faciliter le développement du thorax ; il est à la jeune fille ce que le tuteur est à l'arbuste ».

 

Ce rôle de tuteur du corps de la femme, semble être aussi celui de sa moralité, « le maintien de son corps évoquant la rigueur de son comportement» (5)

 

Le corset « sert, à travers ses motivations esthétiques et orthopédiques, à vaincre la chair, à la dompter, à la mortifier » (6).

 

Corset-1907-15.png

 

 

Même si l'utilité du corset n'est jamais remise en question, un nombre croissant de médecins dénoncent les dommages causés au corps féminin, en lui imposant des formes qui sont bien trop loin de celles qui leur sont naturelles.

 

« La femme qui porte un corset vit constamment dans un état de demi-asphyxie. », dit le Docteur Sébileau (7)

 

Le corset, très rigide, déforme et emprisonne les organes internes, causant des dysfonctionnements préjudiciables à la santé. Il comprime les poumons et l'estomac, déplace le foie et les reins, rapproche les côtes. Il gêne la circulation, la respiration, la digestion. Il gêne les femmes dans tous leurs mouvements, et leur démarche est saccadée et empêtrée.

 

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« Sans qu'elle s'en doute, la femme souffre de cette mutilation qui l'empêche de respirer normalement, entrave la circulation du sang, déplace tous les organes et provoque leur mauvais fonctionnement, s'oppose aux nombreuses flexions que doit pouvoir exécuter continuellement la colonne vertébrale, atrophie les muscles immobilisés.

Chassés par la pression du corset, les viscères se logent où ils peuvent dans l'abdomen et dans la poitrine, créant dans ces deux cavités une pression anormale dont les conséquences sont désastreuses : troubles digestifs, respiratoires, circulatoires et génito-urinaires. La constipation, qui empoisonne l'existence de tant de femmes, n'a souvent pas d'autre origine que l'action du corset. Ce sont là les démonstrations des désordres physiologiques consécutifs au port habituel de cet instrument volontaire de supplice.

Le squelette est arrêté dans son développement par le port du corset dès l'enfance »(7).

 

Et pourtant, les femmes acceptent cette armature, qu'elles considèrent malgré tout comme leur alliée, puisqu'il s'agit du moyen le plus efficace à leur portée pour gommer les défauts de leur silhouette et la mettre en valeur (5).

 

La Vénus de Milo et le corset (Touche à tout 1908)

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Le corset est constitué d'une étoffe résistante muni de baleines en acier, fermé par le busc sur le devant, «également en acier, et que l'on resserre au moyen de longs lacets passés à travers des oeillets ménagés dans le tissu. Ces lacets sont serrés le plus possible afin d'obtenir une taille très fine.

 

Cupid and stays

 

Inès Gaches-Sarraute le décrit ainsi : « Un corset est un appareil qui s'applique d'une façon à peu près immédiate sur le corps, et qui possède toujours une certaine rigidité dans le sens de sa hauteur, par le fait du busc et des baleines dont il est muni. C'est cette rigidité même qui le définit et qui justifie son emploi ».

 

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Pour décrire plus précisément la large gamme des corsets, voici un extrait de L'art d'être jolie publié en 1904 (3) :

« Vers dix ans, c'est la brassière de coutil, ébauche d'un corset sans baleine avec ganses s'élargissant à volonté. A seize ans, la brassière se renforce de quelques baleines sans ganses. A dix-huit, le corset proprement dit apparaît en batiste légère et en baleines souples ; le corset nuptial est de satin blanc, avec baleines.

Puis la femme qui a les moyens d'avoir une garde-robe complète possède toute une série de corsets :

Celui de bal est en satin de couleur assortie à la toilette, mais très étroit. Il doit faire gagner cinq centimètres de tour de taille par un laçage progressif.

Le corset du matin, brassière en batiste peu baleinée. - Le corset usuel en satin noir, ou bleu pâle, ou rose, ou mauve. - Le corset de repos, sorte de ceinture directoire. - Le corset de nuit en peau de Suède sans baleine, se bouclant sur le côté. - Le corset de grossesse élastique, sans baleine avec des attaches en caoutchouc. - Celui de nourrice à pont-levis. - Celui de voyage, très lâche, avec des pattes permettant de l'élargir la nuit si l'on veut dormir. - Celui de cheval en coutil écru avec large élastique sur la hanche, très long et très fort. - Celui de bicyclette, une ceinture en tissu élastique, sans buste ni baleine, lacé devant, derrière et sur les côtés pour soutenir la taille et laisser aux mouvements toute leur liberté ».

 

1903-Le-corset-de-la-Faculte.png

 

Et dans le numéro suivant, la revue présente une « psychologie du corset » :

« Chez la fillette, c'est une petite ceinture de coutil et de satin blanc, qui sert à attacher le pantalon, les jupons, les bas, qui fileraient faute de hanches. Il est hérissé de boutons, de fronces, d'agrafes, d'élastiques. Il sert de troisième poche, cache les lettres du petit cousin et les mauvaises notes, la clef du pupitre et le sachet parfumé chipé à la grande soeur.

Chez la jeune fille, il est de coutil blanc ; c'est lui, d'ailleurs qui renferme les plus jolies choses. Il est ordinairement simple, éventaillé en soie et garni d'une petite dentelle, se laçant derrière avec beaucoup d'oeillets.

Le corset décent est en satin blanc, avec quantité de buscs, long, haut, une véritable harmonie, sans parfum, sans jarretelles.

Le corset de combat au contraire est doux, souple, pas trop serré, garnis de dentelles et violemment parfumé ; d'autres corsets se dégrafent d'un seul coup, destinés à revenir, le matin, plié dans quelque journal.

Le corset distingué est souple, chatoyant, agrafé d'argent, festonné de Valenciennes, avec une pointe de parfum.

Le corset de la femme de sport est en peau de daim gris pâle, souple, bordé de satin bleu, garni de dentelles anciennes, permettant l'aisance des mouvements.

C'est en satin noir brodé, ou rouge, ou bleu, de teinte criarde, éventaillé d'or et d'argent, solide, élégant, et très laid qu'est le corset de la femme commune ; les austères y mettent de la lavande, les autres de l'opoponax. Beaucoup n'y mettent rien du tout.

Tel corset, peut-on dire, telle femme ».

 

1906-corset-OKTIS-copie-1.png

 

Sources :

(1) Le corset, étude physiologique et pratique, 1900, par Inès Gaches-Sarraute

(2) Beauté-Corset , Organe du Corset et des Industries qui s'y rattachent, Revue mensuelle, 1902

(3) La question du corset - L'art d'être jolie, 1904

(4) Henri de Parville (à propos de l'intervention de Mme Gaches-Sarrautes à la Société de médecine publique), juin 1895, dans La science illustrée 

(5)  L'histoire des sous-vêtements féminins, Muriel Barbier et Shazia Boucher, 2010, Parkstone Press International

(6) Oeuvres de chair : figures du discours érotique, Gaétan Brulotte, 1998

(7) Des femmes se liguent contre le corset (Touche à tout, Magazine des Magazines, février 1909)

 

Sources images :

Collection Maciet sur le site des Arts Décoratifs

Dessins comparatifs des différents types de corsets : Le corset, 1908, Dr O'Followell (Wikisource)

 



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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 14:00

 

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1895. En un temps où le royaume de la mode était Paris, et la maison Guerlain celui du parfum, ce dernier proposait aux riches élégantes de créer leur propre senteur, un parfum Haute Couture, sur mesure. C'est également l 'année où l'on trouve dans sa boutique, rue de la Paix, son nouveau parfum : Jardin de mon Curé.

Levons un bout de rideau et observons ce monde d'autrefois, à travers les textes et les images de La Grande Dame.La-Grande-Dame-1896-2.png

L'élégance en toutes choses est la reine du monde. Mais il ne faut pas voir en elle un produit spontané comme les herbes folles qui poussent au printemps sur la colline et la vallée.

Pour être élégante, il ne suffit pas d'être parée des plus beaux atours, il faut aussi qu'en toute sa personne et dans les plus menus détails la femme apporte une recherche, un soin particuliers. Il faut que de tous ses vêtements s'exhale un parfum discret et délicat. La femme raffinée de notre époque doit fleurer bon, il faut que son passage laisse un sillon délicatement embaumé.

 

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Le parfum qui s'échappe des dentelles et des rubans, qui enveloppe le corps et rayonne autour de la personne qui le porte, lui communique l'élégance et la distinction.

Dans les plis vaporeux des étoffes l'odorat devra percevoir plutôt que sentir un parfum délicat, un arôme discret, mais captivant et attractif ; là est la partie essentielle en l'art de plaire.

Dans l'ourlet des jupons on renferme l'extrait de la fleur préférée. C'est un vrai poème, ce frissonnement de soie et de dentelle d'où s'exhale le parfum symbolique qu'adopte chaque femme et dont Guerlain, notre grand parfumeur, a seul le secret, combinant et dosant les essences au goût de chacune de nos raffinées élégantes.

 

Les parfums, subtiles émanations des choses, âmes en quelque sorte immatérielles de la matière, voltigent autour de nous ; invisibles et présents, ils nous entourent, nous pénètrent et créent autour de nous une atmosphère nouvelle que nous pouvons modifier à chaque instant, tour à tour suave et douce, pleine de molles langueurs ou d'excitations nerveuses.

 

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Le parfum complète la femme, il l'achève, il la sacre Parisienne, il fait partie d'elle-même, il en devient comme l'émanation naturelle, parce qu'elle lui communique un je ne sais quoi de sa personnalité – qui la fait reconnaître – une entre toutes !

 

Ce parfum ne peut être celui de tout le monde ; chaque femme doit avoir le sien, qu'elle fait composer pour elle, selon son tempérament et ses goûts, qui est son secret.

On obtient ce parfum personnel par certains mélanges d'essences diverses, dont Guerlain, notre grand parfumeur, a seul le secret, combinant et dosant les essences au goût de chacune de nos raffinées élégantes. C'est à lui en effet que nos  Parisiennes demandent de leur composer cet arôme personnel, fin et discret, qui les fait reconnaître, et est pour elles un brevet d'élégance.

 

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La rue de la Paix est un coin de Paris les plus curieux en cette fin de saison où toutes les occasions de toilettes et de luxe éclatent à la fois. Les bals, les garden-parties, les grandes journées d'Auteuil et de Longchamp, la fête des Fleurs, les grands mariages, brillants épilogues des fêtes de printemps, puis les préparatifs de voyages, sont pour nos filles d'Eve autant de prétextes à coquetteries.

C'est pour ces multiples occasions qu'elles viennent chaque jour, dans cette rue privilégiée, choisir des parures nouvelles que les grands maîtres du goût et de la mode créent à leur intention. Les plus jolies Parisiennes et les plus riches étrangères s'y croisent et s'y coudoient ; elles vont chez Worth demander au grand virtuose leurs toilettes du soir et montent ensuite chez Virot choisir leurs élégants et coquets chapeaux de Casino ; puis elles vont chez Guerlain apprendre le secret de rester toujours fraîches et jeunes, et choisir le parfum discret que le savant chimiste, avec cette recherche très régence qui lui est particulière, prépare pour chacune d'elles, donnant ainsi à chaque femme un attrait différent, un charme spécial qui lui fait ressembler davantage encore à ces fleurs idéales, dont elles incarnent ainsi la vivante image.

 

Notre savant distillateur Guerlain sait si bien donner ces senteurs exquises que la nature prodigue aux véritables fleurs, que toutes nos femmes raffinées ainsi parfumées ressemblent à des fleurs vivantes, dont chaque mouvement laisse échapper quelques parcelles de ces délicates senteurs.

 

Toute femme aime à retrouver l'essence des parfums de luxe et de la haute élégance dans son linge, dans ses vêtements et dans l'air ambiant de ses appartements. Poudre des sachets à l'héliotrope, à la violette, au camanga et à la verveine, extraits du Chypre et du Jicky ingénieusement répandus par le vaporisateur.

 

Les clientes de Guerlain ont également, sur ses conseils, adopté pour leurs ablutions quotidiennes l'eau de Cologne hégémonienne ou l'eau de Cologne russe, qui imprègne l'épiderme d'un parfum délicat et pénétrant si salutaire à notre hygiène et à notre beauté, et par conséquent à nos succès.

 

Les eaux de toilette sont très nombreuses et très diverses aujourd'hui, et parmi lesquelles il est important de savoir choisir.

Elles purifient le milieu dans lequel nous respirons, puis elles tonifient la peau, en entretenant chez elle la souplesse et la fraîcheur. Pour obtenir ce résultat, additionner l'eau tiède des ablutions quotidiennes de l'eau de toilette que l'on aura choisie. La teinte légère qui trouble la limpidité du liquide naturel suffira pour indiquer que l'on a rencontré la mesure voulue.

Si l'on n'a pas un goût particulier, tu peux prendre à peu près indifféremment l'hydrol aromatique, l'eau hégémonienne, et mieux encore peut-être l'eau de Cologne russe.

Si, par aventure, les senteur indiquées ne donnaient pas à l'eau une tonalité suffisante, on peut y ajouter quelques gouttes – cinq ou six tout au plus – d'extrait de benjoin. Je ne sais rien de meilleur pour raffermir la peau, en resserrant ses pores, et pour éviter le mortel fléau des rides envahissantes.

 

La lotion Guerlain pour la chevelure, parfumée à la violette, réunit toutes les conditions d'hygiène et d'élégance ; son arôme délicat et discret la fait préférer entre toutes par les femmes de goût.

 

Pour les essences, on obtient un excellent résultat avec le vaporisateur. La mondaine soucieuse des menus soins de sa précieuse personne, avant de sortir de son cabinet de toilette, se fera vaporiser, par sa femme de chambre, le corsage, la nuque, le chapeau, l'envers de ses jupes et de son vêtement. Elle emploiera aussi des flanelles parfumées fixées à l'intérieur des doublures, une spécialité de notre savant parfumeur qui en prépare pour les armoires à linge, les boîtes à chapeau, à gants ou à mouchoirs.

 

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Imprégnée du nouveau parfum de Guerlain pittoresquement baptisé : le Jardin de mon Curé, il n'est pas de femme qui ne soit irrésistible. Extrait concentré d'une exquise senteur, où se concentrent, avec force et douceur, les plus suaves arômes du printemps, ce parfum est pour nos élégantes le complément obligé de toute tenue soignée.

 

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Jardin de mon Curé, présenté par la maison Guerlain en 1895, est le premier parfum composé par Jacques Guerlain, celui qui créera trente ans plus tard Shalimar. C'est un parfum floral, élaboré à partir de composants naturels, dont le nom évoque un jardin de simples, planté d'arbres fruitiers, de vigne, de fleurs et d'herbes médicinales.

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Flacon de 1910

 

 

Texte et images de mode d'après la revue La Grand Dame, Revue de l'élégance et des arts, de 1894 à 1896


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