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Les blogs 2016 qui inspirent les femmes actives
14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 14:12

 

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Aujourd'hui de nouveau je partage avec vous quelques images et textes issus de la revue La Grande Dame, qui exposent pour notre plus grand plaisir les nouvelles modes de l'année 1895.

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Plus qu'à aucune époque, les femmes ont l'amour de la parure, le goût du luxe et de tout ce qui est susceptible de les embellir.

On a pu en juger aux réunions printanières, au garden-party si brillant de l'ambassade d'Angleterre, dans les bals, aux grandes journées d'Auteuil, où elles sont apparues jolies et triomphantes, dans leurs coquets atours de soie, de linon, de mousseline et de dentelle. Couleurs claires, étoffes légères, ornements très flous, très vaporeux, tout, dans la mode de cette saison, semble ressusciter le raffinement des élégances de Trianon.

 

La mode est singulièrement excentrique cet été ; les chapeaux, les coiffures et les robes prennent des proportions si extravagantes qu'on se demande vraiment où s'arrêtera la folie de ce ballonnement gigantesque.

Les manches n'ont plus de limites et sont très diversement drapées et ornées. Les jupes ont une ampleur menaçante, et Worth, en les garnissant de broderie, en les incrustant de dentelle bise ou noire, en les coupant de quilles plissées d'un tissu différent, leur donne une allure nouvelle si gracieuse, que les plus enragées réactionnaires se sentent bientôt vaincues et charmées par ces chef-d'oeuvre de haute élégance.

Si les jupes et les manches prennent des dimensions fabuleuses, les fleurs ont aussi, cette saison, des proportions gigantesques. Virot a composé ainsi des pensées en paillettes, d'un effet merveilleux, et des pavots en dentelle dont la légèreté donne à la coiffure un charme inconnu.

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La mode se féminise de plus en plus : les étoffes sont souples et légères : les ornements, dentelles ou broderies, sont d'une finesse et d'une ténuité excessives. On sent qu'après s'être masculinisée dans ses costumes de sport, la femme veut redevenir vraiment femme et se parer, dans les autres circonstances de la vie mondaine, de tout le froufrou vaporeux que l'art industriel met au service de sa beauté.

 

Si les lainages gardent intégralement leurs droits dans l'habillement féminin, la soie, la jolie soie claire, chatoyante, les années précédentes, presque exclusivement réservée aux toilettes du soir ou aux robes d'intérieur, prend cette saison une large place dans les costumes de jour : taffetas glacés, rayés, brochés, chinés ou imprimés, de teintes moyennes aux reflets changeants, enfin toute la série des soies façonnées composera nos élégantes et fraîches toilettes de printemps.

Les barèges, les batistes écrues et brodées, les piqués blancs ou nankin, les linons incrustés de dentelle bise ou noire, viendront ensuite avec les costumes de courses, précurseurs des costumes de bain de mer. Il n'est plus question de foulard ; le taffetas est, cette année, le roi des tissus de soie.

Il faut encore signaler comme inédits les taffetas brodés à jours, les failles et les velours miroir cloutés de diamants, d'un effet splendide à la lumière.

 

La très grande majorité des toilettes se fera avec corsage de ton et de tissu différents de la jupe. La robe la plus simple prendra ainsi un cachet de haute élégance.

On combinera une jupe et des manches en lainage, en taffetas ou faille glacée, avec corsage de soie ou de fil, des batistes incrustées de tulle et brodés à jours, dont le flou et la transparence sont d'un très heureux effet. La note dominante est aux tissus crêpelés, vagués, froncés, de toutes teintes claires et foncées. Il y a des crépons double face noire et rouge, ou vert sur mauve. D'autres sont à large damiers estompés par un voile aérien crêpelé. 

 

Mais ce qu'apprécieront tout particulièrement nos femmes du monde, c'est l'aspect nouveau des jupes que Worth vient de créer. Imaginez une jupe dont l'ampleur, toujours plus grande, est savamment disposée et retombe tout autour de la femme, lui donnant de l'aisance et de la grâce dans les mouvements, en accentuant encore la finesse de la taille, maintenue et guidée par le nouveau corset Léoty.

Ces jupes, dont les plis sont maintenus à distances régulières, ont des ornements très divers : rubans, quilles de guipure ou de broderie, soufflets de soie plissée et mille autres fantaisies rappelant les ornements du corsage.

 

Quant aux manches, ce sont d'harmonieuses draperies, des mélanges de tissu de laine et de soie, de batiste et de velours, que relient des noeuds de rubans, des entre-deux de dentelle disposés sur la saignée du bras ; très courtes pour la toilette de bal, elles s'arrêtent au-dessous du coude pour la robe de dîner ou de five o'clock, et couvrent l'avant-bras en même temps qu'une partie de la main pour le costume de rue. L'ampleur est rejetée vers le coude, tandis que l'épaule est complètement dégagée et reste aussi retombante que possible.

 

Si les manches accusent des proportions étourdissantes, les corsages genre blouse, laissant à la taille toute sa sveltesse, sont eux aussi très variés de formes et d'ornements. On les fait de taffetas de teinte vive brodé à l'anglaise ou voilé de tulle et de gaze, soit brodé, soit endiamanté ou pailleté. Les plis de la blouse, la ceinture ou les revers sont retenus par de larges boutons en simili-diamants.

Le petit col drapé s'est légèrement modifié ; il s'orne d'un rabat en forme de collerette, fait en dentelle ancienne, en mousseline plissée, en linon incrusté de jours et de malines ; ce dernier genre est taillé en forme d'abat-jour.

 

Le seul vêtement admissible avec ces toilettes aux manches énormes, c'est encore la mante, mais une mante étonnante de fantaisie que l'imagination inventive de Worth a conçue avec l'art dont on se doute ; tantôt c'est un manteau de page en velours froncé formant ruché sur un empiècement et un devant incrusté de guipure, tantôt c'est un collet de drap rehaussé de guipure et de mousseline de soie, ou encore une tombée de dentelle ancienne, éclairée d'une pluie de jais retenue à un empiècement entièrement brodé de jais et de diamants noirs mélangés à des paillettes.

La veste, réservée aux sorties matinales, se portera assortie au costume ; elle se fait à basques courtes très amples avec de grands revers voilés de guipure pain brûlé ou de faille blanche entièrement brodée.

 

Une bien jolie nouveauté à signaler : ce sont les petites touffes de fleurs disposées en couronne, ornant les coiffures de soirée et de bal. Rien n'est aussi jeune, ni aussi seyant que ces fleurs ainsi semées dans les cheveux bouffants.

Les fleurs jouent un grand rôle dans la toilette féminine ; elles ne se contentent plus d'éclairer nos chapeaux de leurs couleurs fraîches et vives ; elles s'accrochent aux cols de nos robes, aux ruches de nos manteaux, aux tours de cou, en attendant qu'elles s'attachent aux sticks de nos ombrelles.

 

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Pour aller boire son verre d'eau obligatoire à la source, le costume de piqué blanc ou beige est le plus pratique et le plus charmant. Pour l'après-midi, à l'heure de la musique dans le parc, une élégante se montrera en toilette légère de mousseline, de taffetas, de gaze ou de linon.

Comme chaussure, c'est le soulier de peau blanche qui est adopté avec les toilettes claires : les bas de soie sont assortis à la teinte de la robe. Les gants longs de suède blanc sont retenus au coude par un ruban passé dans la peau qui se noue sur le bras. Ce ruban est généralement assorti à la nuance de la robe.

 

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Juin s'achève parmi les fêtes supra-élégantes, les dîners d'adieux, les courses interminables, les longs préparatifs indispensables à toute absence ; pour juillet, on s'apprête au départ.

 

Avec la température fantasque que nous subissons, la toilette d'une élégante voyageuse est singulièrement compliquée. Il lui faut tout prévoir : la chaleur et le froid, le soleil et la pluie.

Cependant je ne conseille pas un encombrement de bagages. Deux toilettes de voyage suffisent, l'une en cheviotte naturelle grise ou beige, ou en alpaga si on le préfère, l'autre en serge bleu marine avec veste ouverte sur la chemisette de nasouk, ou fermée et droite devant les basques très courtes et très ondulées. La petite toque de paille bleue ou marron ornée de taffetas glacé ou le chapeau de feutre avec voilette blanche sont les deux coiffures spécialement réservées aux voyages. Les gants de bicyclette en peau blanche ou grise pouvant se savonner facilement sont de préférence adoptés. Les souliers sont en cuir de ton naturel à talon bas.

 

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Cette saison, les mondaines ont adopté le gant crème, en chevreau glacé pour accompagner le costume trotteur, à l'heure de la promenade au Bois ; elles choisissent la même nuance, mais alors en peau de Suède, qui gante plus finement, pour mettre avec les robes de taffetas glacé, de linon ou de barège.

 

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Le Concours hippique va donner aux Parisiennes l'occasion de juger les modes de la saison.

Elles y verront des atours printaniers en des étoffes crêpelées aux reflets changeants, des robes de toile de laine très légère mélangée à des taffetas glacés, des toilettes de soie caméléon façonnée, rayée ou chinée et imprimée, aux nuances fondues, fuyantes, insaisissables.

Puis des collets excentriques en taffetas changeant, en faille de teinte vive, voilés de gaze brodée à jour ou de barège pailleté, enfin des chapeaux d'une étonnante fantaisie sortis du cerveau de nos modistes fées pour servir de cadre aux fins visages de nos Parisiennes et rehausser l'éclat et la délicatesse de leur teint.

 

Au Grand Prix de Paris, une des journées les plus réussies de la saison, si l'on en juge par la foule énorme qui avait envahi les tribunes et le pesage, on a pu voir une foule de toilettes en mousseline sur transparents de couleur, roses, bleus, mauve ou vert pâle, avec chapeau entièrement blanc orné de mousseline de soie plissée et de fleurs blanches, ou complètement noir en paille fantaisie, empanaché de plumes.

Ainsi étaient mises les princesses de Poix et Murat, la comtesse de Gallifel, Mmes de Ganay, Lemarrois qui rivalisaient d'élégance et de beauté.

 

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De même que le gant, l'ombrelle et l'en-cas sont des accessoires auxquels on ne saurait apporter trop de soin.

Beaucoup de coquettes Parisiennes ont autant d'ombrelles et d'en-cas qu'elles possèdent de toilettes ; l'élégance n'impose pas toujours un pareil luxe, mais elle exige cependant que cet accessoire de la toilette soit, sinon de teinte assortie à la robe, du moins de la couleur de ses ornements ou de ceux du chapeau.

 

Jamais on n'a imaginée l'ombrelle si coquette, mélangée de mousseline et d'incrustations de dentelle, de gaze froncée, les nervures et le bord soulignés par un mince cordon de violettes, de fleurs de pommier ou d'églantines. Le stick est en bois naturel avec pomme en métal précieux richement ouvragé, ou encore en bois teint et verni de la nuance de l'ombrelle : rose, vert pâle, bleu, mauve, terminé par une tête de canard sauvage, de perruche, ou simplement recourbé avec chiffre d'or incrusté.

 

Pour les promenades à pied et les courses dans l'intérieur de la ville, on choisira l'en-cas de préférence à l'ombrelle. On en fait cet été de fort jolis en taffetas fantaisie, avec monture très fine, terminée par une noix d'or, une olive de cristal émaillée d'or, un gland de lapis ou d'écaille avec le chiffre et les armes en perles fines et pierreries.

 

Si l'on sort en voiture, que l'on aille sur un champ de courses, au Bois, aux Champs-Elysées, ou dans les jardins d'un Casino à la mode, on s'abritera sous l'ombrelle de dentelles et de gazes vaporeuses, que nouent des rubans retenant des bottes de fleurs. Les manches sont très simples, bois laqué vert d'eau, bleu, saphir, blanc, rose ou mauve assortis à la nuance de l'ombrelle. Une tête de canard, de perruche, une boule d'or ou de lapis termine le stick, qui demeure veuf de bouffette de ruban ou de tout autre ornement.

 

Tous ces menus détails de la toilette ont bien leur importance ; c'est par eux que l'on reconnaît toujours la femme élégante et de goût raffiné.

 

 

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Virot bouleverse en ce moment le monde de nos chapeaux.

Plus d'ailes raides, mais des fantaisies d'oiseaux dans les ornements, des panaches souples de plumes d'autruche, des dentelles bises délicieusement chiffonnées, des rubans crânement noués, et surtout des fleurs, beaucoup de fleurs : roses, orchidées, pavots, violettes aux proportions gigantesques. Rien n'est plus seyant que les fleurs dans la coiffure de la femme ; mélangées aux dentelles, groupées en des cache-peigne, aux teintes vives, se mélangeant aux cheveux largement ondulés par un procédé nouveau lancé par un de nos coiffeurs mondains, et qui les rend plus bouffants qu'ils n'ont jamais été, il n'est rien de plus charmant au visage.

 

On verra le grand et le petit chapeau se disputer les caprices des Parisiennes.

Les pailles de fantaisie très fines, très légères et transparentes auront la vogue qu'elles méritent.

Les petites capotes, posées sur les cheveux moussus, sont très élargies par les garnitures : ailes de jais ou de dentelle, fleurs géantes et noeuds aux larges coques. Mais la saison printanière est celle qui s'approprie le chapeau rond, un peu délaissé durant l'hiver ; il reparaît en des formes très seyantes dans les mains de Virot qui s'entend si bien à les agencer à l'air du visage. De grandeur moyenne, ils se font beaucoup en paille de fantaisie de diverses couleurs, vert d'eau, pervenche, violette de Parme ou marron.

Le chapeau Louis XVI très nouveau en paille noire ou tabac, la calotte drapée d'une superbe soie ancienne fond rose, que fixe une boucle de strass, avec ses plumes en panache et des roses faisant cache-peigne, est une trouvaille élégante, singulièrement coquette.

 

Pour les sorties matinales, nous aurons le petit chapeau en paille de couleur orné de choux de ruban façonné, mélangé à des violettes et à des roses. Quelques ailes en aigrette, beaucoup de coques de ruban élargissant les bords, tel sera le mot d'ordre de la saison.

Le chapeau d'après-midi, c'est la grande capeline Louis XVI de Virot très diversement ornée de fleurs et de dentelle, de plumes et de ruban ; ces garnitures se mélangent de côté et derrière aux cheveux toujours très soufflés, très bouffants, ondulés avec art.

 

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Sources images et textes :

La Grande Dame, 1895, à lire sur Gallica

Images du Grand Prix à Longchamp en 1895, à voir sur Paris en Images

 

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 23:32

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Tous les ans, les toilettes féminines  se présentent sous un nouveau jour : couleurs et formes, accessoires, forment un ensemble caractéristique d'une époque, qui dessine et transforme l'image du corps féminin au gré de la mode.

Pour présenter les nouvelles modes de l'année 1894, voici quelques images et extraits des chroniques de La Grande Dame,  revue de l'élégance et des arts.

 

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Les tissus :

 

Cette année, la note dominante est aux tissus très légers, souples et de nuances claires, unis ou façonnés ton sur ton ; il y a en ce genre des soieries tout à fait séduisantes : taffetas façonnés, imprimés ou brodés en relief, satins souples avec des impressions imitant les foulards, moires d'été antiques ou françaises, dans les teintes moyennes ou claire, taffetas sablés, enfin mille nouveautés bien tentantes.

Parmi les tissus de laine, crépons, serges d'été, lainages. Antigone et gigolette, draps Médicis, bures bretonnes, toiles d'Ecosse, veloutines unies et granitées, royal satin, il y en a de vraiment jolis et nouveaux comme disposition.

Il est à remarquer que tous les dessins imprimés, brochés ou brodés, ornant les tissus de laine ou de soie, sont d'une délicatesse extrême, d'une ténuité excessive.

 

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Les couleurs:


Les teintes sombres sont à l'index cette saison. Les Parisiennes n'admettent que les nuances très claires : le rose tendre, le gris, le vert d'eau, le soufre, le blanc, surtout le blanc, depuis les tons laiteux jusqu'au blanc cru du piqué ou de la mousseline qu'atténuent les nuances pain brûlé des manchettes, des cols et des empiècements de guipure de toutes formes, sur lesquels tranchent le collier et la ceinture de ruban d'une teinte vive.

 

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Les formes :


Quand aux formes, on peut dès à présent prédire une transformation apportée dans la coupe de nos jupes.

Sous l'impulsion de Worth, ce grand maître des somptuosités féminines, elles prennent un tout autre aspect. Tandis que le haut demeure plat et dessine les hanches, le bas est d'une ampleur incommensurable et forme de très nombreux godets.

Pour obtenir cet effet, ces jupes sont faites en deux parties, la première ajustée, la seconde taillée en abat-jour, prenant à mi-hauteur ; ce bas de jupe est orné de ruches de ruban ou de tulle disposées en cercles ou en angles. Il y a aussi la jupe drapée sur elle-même, ou encore celle que retiennent de côté des noeuds Louis XV.

Les corsages sont très garnis, et d'une manière assez amusante. Tout le corps est recouvert de guipure, ou découpé en boléro très court, fixé par deux choux devant ou replié sur lui-même pour former des revers coquillés. Le col est généralement drapé en velours de teinte vive, tranchant avec la nuance de la robe. Les manches sont de plus en plus capricieuses ; serrées à l'avant-bras, elles prennent la forme d'un gros noeud dont les bouts se rattachent à l'épaule, ou encore, taillées comme les pourpoints des chevaliers, elles s'élargissent sur des crevés très bouffants.

Les jaquettes, telles que Worth vient de les créer, sont pratiques et d'une incomparable élégance ; taillées dans des moires antiques, des failles souples, elles s'élargissent sur les hanches où viennent s'étager des volants de dentelle ; la dentelle se mélange également à la soie pour former des berthes d'un dessin absolument gracieux qu'encadrent des revers voilés de guipure crème. Les manches, devenues impossibles avec la forme des corsages, sont remplacées par des volants de soie et de dentelle superposés et diversement drapés, d'un effet très inattendu. A côté de ces jaquettes luxueuses, il y a une foule de gentils camails aux formes variées : les uns compoéss de biais de velours noir ou vert prairie, coupés par des bandes de satin noir incrustées de guipure de vieux Venise ; sur les épaules, le velours et la guipure simulent un capuchon agrafé devant sous un gros noeud alsacien. D'autres sont en moire rehaussés de guipure crème et de mousseline de soie mélangées avec un art exquis.

Au chapitre des dessous, il faut signaler les jupons de soie faits à soufflets, indispensables pour soutenir les jupes à godets dont l'ampleur deviendrait encombrante.

 

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Les chapeaux :


Comme complément de la toilette, il faut mentionner le chapeau que, cette saison, Virot orne de fleurs jouant plus que jamais au naturel : violettes de Nice, roses de mai, primevères, résédas, fleurs de serres ou plantes agrestes se mélangent au tulle pailleté, à la moire et à la paille qui commence à faire son apparition.

Les formes sont si diverses qu'il serait difficile de les raconter ; disons seulement que leur dimension est raisonnable, les ornements légers, peu volumineux, ni trop élevés, ni trop bas, et par cela forment un cadre jeune et charmant aux visages des coquettes, dont les cheveux aériennement bouclés et très bouffants sont maintenus par le voile, qui, lui aussi, suit les fantaisies capricieuses de la mode.

 

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L'éventail :


L'éventail est la pièce la plus importante de l'arsenal féminin. C'est une arme à la fois offensive et défensive, qui provoque l'ennemi timide et tient l'audacieux à distance.

Nous voulons que l'éventail soit élégant, gracieux, pimpant et coquet, d'un maniement facile et léger. Mais nous ne voulons pas qu'il dure trop longtemps, qu'il fasse époque dans la vie d'une femme, et que, d'une saison à l'autre, on le retrouve dans les mêmes mains. On le veut approprié à toutes les circonstances de la vie mondaine, en harmonie avec le reste de la toilette ; les élégantes en useront bientôt autant que de robes et de chapeaux.

L'éventail éphémère ne pourra donc avoir les qualités sérieuses que l'on exigeait de celui qui passait d'une génération à l'autre. L'éventail fin de siècle sait bien que l'on n'exige pas de lui tels mérites. On le prend sans souci ; on le quitte sans regret, comme on ferait d'une paire de gants. Il est généralement petit, style Louis XVI ou forme Empire.

Parfois on sème de fleurs aux nuances vives une dentelle légère ; parfois aussi on jette de paillettes d'acier un fond de tulle noir. A chaque mouvement de la main qui l'agite, l'éventail a des scintillements, comme le miroir aux alouettes.

Il y a aussi l'éventail à meurtrières qui, dans sa feuille sombre, ménage des vues, dissimulées par un lacis de fils légers, qui permet à la femme de voir sans être vue et d'observer la physionomie de celui qui lui parle sans lui montrer le visage de celle qui l'écoute. Ce sont là les trahisons de l'éventail.

Un autre éventail, très prisé et très recherché, mais qui n'est pas à la portée de tout le monde, c'est l'éventail artistique et littéraire, dont chaque repli de la feuille abrite une pensée amoureuse ou philosophique, un quatrain, une octave ou un triolet, une phrase musicale, ou deux coups de crayon d'un peintre, d'un poète, d'un musicien ou d'un romancier.

 

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Le sac :


Un accessoire de toilette féminine luxueux et pratique, c'est un gentil petit sac grand comme la main, dans lequel on place la bourse et le mouchoir brodé. Il se fait d'étoffe précieuse coulissée d'une chaîne d'or munie d'un anneau en brillants, dans lequel on passe le doigt, la main étant gantée.

 

 

 

 

Source images et textes :

La Grande Dame - Revue de l'élégance et des arts, 1894 - A lire sur Gallica

 

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 21:31

 

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 20:55

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Suite à mon précédent article sur les peignes du Creative Museum, j'ai voulu mieux connaître l'histoire de cette collection et ai donc posé quelques questions à sa fondatrice, Catherine Olliveaud.

 

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 Léona à l'âge de 18 ans avec son fiancé


Léona Petit

 

L'histoire commence avec celle d'une jeune femme née en 1897, Léona Petit.

Contrairement à la plupart des femmes de l'époque, elle poursuit ses études jusqu'à l'âge de 18 ans, et devient rapidement institutrice. "Grande et belle, elle ne manquait pas de prestance et d'autorité".

Elle épouse son cousin, Edgar Petit, qui est capitaine dans l'armée. Elle l'accompagnera dans ses voyages dans les colonies françaises, en particulier en Indochine et en Afrique.

C'est ainsi qu'elle collecte à travers le monde diverses parures de cheveux, aussi bien pour son usage personnel que pour la simple beauté de ces objets.

 

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Léona était une femme "coquette, toujours bien mise et soignée, sans ostentation cependant".

Catherine Olliveaud, qui ne l'a connue que très âgée, se souvient : "même chez elle, elle portait toujours des bijoux (colliers, boucles d'oreilles) et elle était toujours bien coiffée d'un chignon maintenu par des peignes ordinaires. Son parfum préféré était l'Eau de Cologne à la lavande".

Léona Petit aimait décorer sa maison "de tous les objets ramenés de ses voyages : service à thé chinois, maquette de jonque de Shangai, vêtements précieux en soie, tableaux, meubles en bois exotique, objets africains, peau de léopard".

 

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Un héritage inattendu

 

A sa mort, en 1984, Catherine et sa belle-mère vident les armoires de la maison familiale. C'est là qu'elles découvrent un carton à chaussures contenant une vingtaine de peignes décoratifs.

 

"En ouvrant la boîte, j'ai été éblouie par leur beauté. Pourtant, nous les avons mis dans la grande poubelle qui nous servait à faire le tri, pensant que nous ne pourrions rien faire de ces objets. Mais au dernier moment, prise de remords, je les ai sauvés de la poubelle.

Je me demandais bien ce que j'allais en faire, et j'ai gardé la boîte une dizaine d'années. Jusqu'à ce qu'un jour de rangement, je me décidai de faire un sort à ces peignes : la poubelle définitive, ou autre chose ... mais quoi ? J'ai alors eu l'idée de les encadrer".

 

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Naissance d'une collection

 

A la vue de ces objets mis en valeur, l'entourage de Catherine Olliveaud lui procure de nouvelles pièces qui vont rapidement agrandir sa collection.

Son frère, costumier de cinéma, lui ramène des ornements de Norvège. Ses amis lui offrent les peignes de leurs grand-mères, et en rapportent de leurs voyages.

Catherine fait le tour des brocantes et des antiquaires et collecte ainsi de nombreux objets. Elle s'est aujourd'hui constitué un véritable réseau de commerçants du monde entier, qui la préviennent à chaque trouvaille.

 

Creative-Museum

 

Pour en savoir plus, vous trouverez sur le site de Creative Museum une bibliographie exhaustive et des conseils très utiles pour l'entretien, la restauration et la conservation des ornements de cheveux.  

 

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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 18:02

En lisant le dernier article d'Aizen dans son blog Flying Squirrel Attacks, j'ai eu envie de ce petit billet en images.

Images de kimonos,  clin d'oeil à l'une de mes blogueuses préférées.

 

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Aizen en kimono furisode

 

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Madame Monet en costume japonais - Claude Monet

 

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 The princess from the land of porcelain-James McNeill Whistler

 

 

Ci-dessous quelques dessins de kimonos du début du XIXeme siècle, trouvée dans la collection Maciet.

 

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Ces kimonos anciens vous plaisent ? Allez donc jeter un oeil sur le site des Arts Décoratifs, dans cette série en trois parties :

Modèles de kimonos - 1ere partie

Modèles de kimonos - 2eme partie

Modèles de kimonos - 3eme partie

 

 

Pour les amateurs de poupées en papier, voici celles de Ming-ju Sun, que vous pouvez achete  ici et dont voici quelques unes de mes préférées :

 

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Paperdoll5

 

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Melanie Gray Augustin, sur son blog Kimono Reincarnate, nous présente les siennes.

 

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Shinku en kimono, par Ekiss

 

 

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 18:53

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 Deux bandes dessinées à découvrir absolument : des ouvrages retraçant les parcours de femmes d'exception.

Co-signé par Catel, illustratrice, et José-Louis Bocquet, romancier, Olympe de Gouges est paru chez CASTERMAN écritures en mars 2012, prenant la suite de Kiki de Montparnasse publié en 2007.

Deux pavés de près de 400 pages, superbement illustrés et racontés, dans un souci du détail et de l'authenticité reposant sur des années de recherche. Des romans graphiques alliant le plaisir de la lecture d'un roman à celle d'une bande dessinée.


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Catel et Bocquet dressent ici le portrait d'une des figures essentielles du féminisme.

Marie Gouzes, dite Olympe de Gouges, fut au XVIIIeme siècle une femme indépendante et engagée. Femme de lettres, puis femme politique et polémiste, elle est l'auteur de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne et a également lutté pour l'abolition de l'esclavage des Noirs.

Elle fut guillotinée lors de la Terreur en 1793 à l'âge de 45 ans.

 

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Kiki de Montparnasse est paru en mars 2007. Premier livre co-écrit par Catel et José-Louis Bocquet, dépeint autant une époque que la vie trépidante de cette femme libre.

Alice Prin, dite "Kiki de Montparnasse", était entre les deux guerres chanteuse, danseuse, gérante de cabaret, peintre et actrice.

Elle fut particulièrement connue pour être la muse des peintres de Montparnasse dans les années folles. Elle vécut une grande histoire d'amour avec Man Ray, et fut l'amie de nombreux artistes, tels que Picasso, Duchamp, Modigliani, Cocteau, Aragon.

 

Kiki-de-Montparnasse-Catel.png

 

 

A lire donc, en espérant peut-être un nouveau portrait d'une ces figures féminines que Catel nomme "les clandestines de l'histoire". *

 


Pour en savoir plus :

ActuaBD.com

*Envrak.fr

Amazon.fr : Olympe de Gouges et Kiki de Montparnasse

 

Kiki-Catel.png

 

A lire également à propos de Kiki de Montparnasse, sur le site Self Made Hero, un article en 4 parties illustré par Catel : Catel & Bocquet, At the crossroads of the world :

1ere partie

2eme partie

3eme partie

4eme partie

 

Kiki-Catel-.png

 

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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 19:19

 

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Creative Museum est un musée virtuel, le musée des ornements de la coiffure.

 

L'histoire de ce musée commence il y a cent ans, quand Léona Petit accompagne son mari militaire à travers le monde. Elle aime se procurer toutes sortes d'ornements de cheveux et c'est ainsi qu'elle amasse un véritable trésor.

A la mort de Léona, ses petits-enfants découvrent cette fabuleuse collection dans une boîte à chaussures. Ils sont alors conquis par la passion de leur aïeule et se mettent en quête de nouvelles pièces.

Ils enrichissent ainsi la collection, et deviennent des experts dans le domaine, grâce à un long travail de recherche d'objets et d'informations, dans tous les pays et auprès de nombreux spécialistes.

 

C'est ainsi qu'est né Creative Museum il y a deux ans.

 

Ce musée virtuel, accessible à tous et partout, présente en libre accès la collection privée. Celle ci est impressionante par sa variété, sa rareté et sa beauté, avec plus de 2500 accessoires de coiffure du monde entier, de l'Antiquité jusqu'à nos jours. Ils sont parfois même accompagnés de peintures et photos des ornements mis en contexte.

Ce sont surtout des peignes, mais aussi des épingles, des barrettes, des bandeaux, ainsi que des couronnes, des tiares et des diadèmes.

 

En plus de la collection permanente, le musée propose des expositions virtuelles à thème sous forme de diaporamas commentés.

 

Ce musée nous apporte, outre ces objets incroyables, des informations culturelles et sociologiques, artistiques et techniques, à propos de ceux qui les ont fabriqués et de ceux qui les ont portés.

 

Si vous appréciez les accessoires de coiffure, vous aurez plaisir à faire un tour  dans ce musée en constante évolution.

 

Bonne visite !

 

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Creative Museum est aussi sur Facebook

 

 

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 20:43

Balzi-Rossi---Eric-Le-Brun.jpg

 

Voici quarante mille ans, nos ancêtres aimaient déjà porter des parures.

 

Quantité d'ornements datant de la Préhistoire ont été découverts. Perle, collier, bracelet, pendeloque, chacun de ces objets un témoignage des plus émouvant. Certains portent même encore les traces laissées par le frottement du bijou contre la peau, ou par son mouvement de balancement autour du lien qui le soutenait.

Les nombreuses parures retrouvées dans les sépultures confirment par leur position sur les corps leur usage décoratif.

Outre le caractère esthétique de ces ornements, ils étaient aussi portés dans un but de distinction. Soulignant l'appartenance à un clan ou un lignage, indiquant un statut particulier (chef, chamane), ou marquant certaines étapes de la vie (puberté, ménopause, célibat, mariage), ils pouvaient être portés au quotidien ou seulement lors de rituels et d'événements spéciaux.

 

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Sépulture de Sungir - Libor Balàk

 

Des artistes de la Préhistoire ont réalisé des Vénus et des dessins rupestres ornés de motifs suggérant colliers, bracelets et autres, ce qui démontre l'importance donnée alors à la parure.

 

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Images ci-dessus : Vénus de Kostienki, Russie (Gravettien : de -28000 ans à -21000 ans) 

 

campement1EricLebrun.jpgIllustration d'Eric Le Brun

 

Les matériaux utilisés pour la confection des objets de parure étaient principalement collectés dans l'environnement proche.

Beaucoup d'objets naturellement beaux constituaient des ornements sans même être modifiés. Certains étaient simplement perforés.

 

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Ammonites pyriteuses perforées - Abri Pataud (Dordogne)

 

Les matériaux les plus recherchés étaient ceux qui présentaient les formes les plus curieuses et les plus jolies couleurs.

 

La nature offrait au temps de la Préhistoire une profusion d'éléments très variés qui pouvaient servir à élaborer des objets de parures.

Feuillages, fleurs, graines, constituaient des ornements végétaux éphémères qui n'ont malheureusement pas résisté au temps. Il en va de même des plumes des oiseaux ou du cuir.

Les minéraux, tels que pierres et galets, ambre, jais, ou fossiles, étaient souvent utilisés pour les pendeloques.

Enfin, les animaux représentaient une source abondante de matières premières. Ce sont essentiellement les os, les dents, l'ivoire des défenses de mammouth, les bois de cervidé. On a aussi retrouvé des objets à base de coquilles d'oeufs de gros volatiles, ou encore de plaques dermiques de tatous ou de tortues.

Les éléments marins, les coquillages surtout, les vertèbres des gros poissons, étaient également appréciés à cet usage.

 

Dent-de-cachalot---Las-Caldas-copie-2.png

Dent de cachalot décoré du contour d'un cétacé gravé en relief sur une face,

l'autre face du contour d'un bison également gravé en relief (Las Caldas)


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Dent de phoque percée de Las Caldas 

 

Objets-de-parure-associes-a-la-sepulture-de-l-enfant-d.jpg

Objets de parure - Sépulture de l'enfant de la Madeleine

 

Le plus souvent, ces objets étaient améliorés par les artisans préhistoriques. Ils en modifiaient la forme, y gravaient des motifs géométriques ou figurant des animaux.

Os, ivoire, bois de cervidé, étaient découpés puis polis, avant d'être aménagés pour former des parures exceptionnelles, dénotant une grande maîtrise de leur art.

 

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Les parures, par Eric Le Brun

 

Les représentations animales étaient fréquentes. Le cheval est le plus représenté, puis ce sont le chamois, le bouquetin, le bison, et parfois les serpents, les oiseaux, les poissons. Tout un bestiaire qui atteste de l'importance des animaux dans la vie de ces humains, à une époque où ils régnaient en maître par leur nombre et leur diversité sur la terre.

Parfois, c'est le contour naturel de l'objet qui rappelle la forme d'un animal (l'os hyoïde du cheval par exemple) et inspire la réalisation finale de l'objet d'ornement, par le découpage et la gravure.

 

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Têtes de cheval finement ciselées dans un os hyoïde

d'équidé,et percé d'un trou - Grotte d'Isturitz

 

Touches finales à ces embellissements, les objets étaient parfois colorés, comme l'attestent les traces de pigment qui subsistent sur certaines parures, notamment dans le creux des incisions.

 

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Sungir- Illustration de Libor Balàk

 

Venus-of-Kostienki-Libor-Labak.jpgVenus of Kostienki - Illustration de Libor Balàk

 

Les principaux objets de parure découverts par les archéologues sont les pendeloques, les perles et les rondelles. Ces deux dernières étaient assemblées en collier ou en bracelet et parfois cousues sur les vêtements et les coiffes.

 

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Grotte d'Isturitz

 

Rondelle-decoupee-dans-ivoire-de-mammouth-sungir-copie-1.jpgRondelle découpée dans de l'ivoire de défense de mammouth - Sungir, Russie

 

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Malta, Sibérie

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Art gravettien - Illustration de Libor Labàk

 

Les pendeloques étaient réalisées en os ou en pierre. Découpées et polies, gravées ou non, elles étaient perforées pour y enfiler un lien permettant de les suspendre ou les fixer.

Parfois, ce sont des statuettes sur lesquelles étaient ménagés des anneaux de suspension.

 

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Vénus de Hohle Fels (Allemagne) - Illustration d'Eric Le Brun

 

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Illustration d'Eric Le Brun

 

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Perles et rondelles - Saint-Germain-en-Laye

 

Pour la réalisation des perles, les matériaux étaient soigneusement choisis et façonnés en petits éléments de même taille et de même aspect, aboutissant à une forme géométrique d'une parfaite régularité.

Ainsi, de ce travail sur des fragments de coquille, d'os, d'ivoire ou de pierre, naissaient sous les doigts de ces orfèvres des perles bien rondes ou cylindriques, des anneaux ou des disques.

 

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Perles ocrées en bois de renne, Les Peyrugues (Lot)- Gravettien, -22750 ans

 

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Ensemble de 63 perles en ivoire de mammouth- Abri Pataud

 

Les rondelles, petits objets fins, sont plus ou moins arrondies. Certaines sont décorées de lignes ondulées, parallèles, rayonnantes ou concentriques, et parfois gravées délicatement d'une représentation animale.

Elles étaient généralement confectionnées à partir d'un os plat ou de grès.

 

Rondelle-dite--Rondelle-de-la-vache-et-de-son-veau-copie-1.png

Rondelle dite "rondelle de la vache et son veau" - Mas d'Azil


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Collier de craches de cerf (dents) avec reconstitution de son mode d'attache. Collection Mirande - Saint-Germain-la-Rivière

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Diadème en ivoire de mammouth - Kostienki


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Bracelet en ivoire de défense de mammouth - Malta, Sibérie

 

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Pendeloques---Grotte-de-Praileaitz---Gipuzkoaltura5.jpgFabrication de pendeloques - Bertan - Gipuzkoalkultura


 

Les objets de parure cités dans cet article datent du Paléolithique supérieur, période ancienne de 9 000 à 40 000 ans.

 

Image 1 : Illustration d'Eric Lebrun 

 

Sources :


La Préhistoire : L'univers des formes, par Denis Vialou, Edition Gallimard, 1991

Les Magdaléniens : Art, civilisations, modes de vie, environnemens,par Enrico Pozzi, Edition Jérôme Million, 2004

La Préhistoire, par Marcel Otte, Edition De Boeck, 2009

La femme des origines, par Claudine Cohen,Edition Belin-Herscher, 2003

Le monde des Enfants de la Terre, par Jean-Philippe Rigaud, Edition Omnibus, 2011

Ressources somplémentaires et mobilité dans le Magdalénien cantabrique. Nouvelles données sur les mammifères marins, les crustacés, les mollusques et les roches organogènes de la Grotte de Las Caldas (Asturies, Espagne), par Corchon, Mateos, Alvarez Fernandez, Penalver, Delclos, Van der Made, dans L'Anthropologie, Elsevier Science, avril 2008

Histoire du luxe en France : Des origines à nos jours, par Jean Castarède, Editions Eyrolles, 2006

 

Bertan - Gipuzkoalkultura : Les pendeloques 

PALEO - Revue d'archéologie préhistorique : La parure de l'enfant de la Madeleine 

Persée : Objets de parure solutréens de Laugerie-Haute

Du Chopper au Brillant : L'Homme et le Précieux, Matières minérales précieuses de la Préhistoire à aujourd'hui

La Recherche : Les premiers bijoux

Maison René-Ginouvès - Archéologie et Ethnologie : Systèmes symboliques paléolithiques et mésolithiques

Musée National de Préhistoire - Les Eyzies de Tayac : Les collections - La parure

Europeana : Explore Europe's cultural collections

Musée d'Archéologie National de Saint-Germain-en-Laye

Spéléo Club de l'Aude : Les Vénus préhistoriques

CNRS : Des parures en coquillages perforés et colorés datant de 80 000 ans

Psaïla : Il y a 30 000 aans, la préhistoire du cinéma

La Préhistoire en Lorraine : Parures préhistoriques

Don's Maps : The Mal'ta-Buret' venuses and culture in Siberia

Du Chopper au brillant : Fossiles récoltés

L'art préhistorique en bande dessinée, par Eric Le Brun

Antropark : Culture gravettienne, illustrations de Libor Balàk

 

Pour en savoir plus, sites à visiter :


Don's Maps : Resources for the study of Palaeolithic/Archeology

La ballade des grottes ornées : Les grottes ornées, l'art pariétal, la préhistoire. Un essai de voyage à travers le temps ...

Florent Rivère : Suivez-le dans ses aventures au Paléolithique ...

Paléos Blog - Eric Le Brun : L'art Préhistorique en BD

Hominidés : Parures et bijoux de la Préhistoire

Antropark reconstructions - Picture gallery of the Paleolithic : Illustrations de Libor Balàk

 

L-art-Prehistorique-en-BD.png

 

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Illustration de Florent Rivère

 


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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 20:19

wonder-woman-18.jpg

 

 

Wonder Woman : des paillettes, de la magie, des étoiles, et une musique aussi kitsch que la série télévisée du même nom.

Super-héroïne et icône féministe, Wonder Woman a aujourd'hui 70 ans, et elle demeure une des femmes les plus célèbres. 

Wonder-Woman-2.jpg

 

La naissance d'une héroïne

 

A l'origine personnage de bande dessinée, Wonder Woman est née en décembre 1941 dans la famille des super-héros de DC Comics, aux côtés de Superman et Batman.

Son créateur est Charles Moulton, de son vrai nom William Moulton Marston. Psychologue, engagé dans la lutte pour la cause des femmes, il a imaginé Wonder Woman car les super-héros de DC étaient exclusivement masculins. « Même les filles ne voudront pas être des filles tant que nos archétypes féminins manqueront de force, de vigueur et de puissance », dit-il en 1943. « Les grandes qualités des femmes ont été méprisées à cause de leur faiblesse. Le remède logique est de créer un personnage féminin avec toute la force de Superman plus l'allure d'une femme bonne et belle. »(The American Scholar)

Le premier à la dessiner est Harry G. Peters, lui donnant ce style féminin si particulier qui la fera connaître dans le monde entier.

 

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L'histoire de Wonder Woman

 

Diana est la princesse d'un peuple d'amazones, douée de pouvoirs surnaturels et d'accessoires magiques, son lasso et ses bracelets.

 

Face à un danger, il lui suffit de tourner sur elle-même, et elle revêt son costume étoilé si sexy. Elle est alors prête à sauver le monde, combattant contre les nazis, ainsi que toutes sortes de monstres et de criminels.

 

Dans la version télévisée, l'héroïne prend les traits de la délicieuse Lynda Carter, de 1976 à 1979. Ce sera sa plus célèbre représentante.

 

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Emily Deschannel costumée en Wonder Woman dans la série Bones

 

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Wonder Woman avec Superman et Supergir, vus ici

 

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Figurine Kotobukiya

 

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Wonder Woman par Shannon Craven

 

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Wonder Woman Tonner

 

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Blythe Wonder Woman par Zaloa 7

 

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Illustration de Victoria Ying

 

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LE costume, ici, pour les inconditionnelles

 

Wonder Woman Costume-T

Ou juste un clin d'oeil avec un T-shirt

 

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Maquillage MAC 2011

 

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Wonder-Woman-Visage.jpg

 

 

 

Sources et liens :

MUArt  

Wikipedia

Le site pour les fans ici et et encore

Cosplay sur spacious planet et sur Adventures into mystery collectibles

 

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 18:55

Regardez-les, ces belles.

Au IIIeme siècle, dans l'Empire romain, ces dames qui jouent à la balle sont revêtues simplement ... d'un bikini.

 

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Jeunes-femmes-en-bikini-copie-1.jpg

 

Source :

Piazza-Armenia, Mosaïque du Grand Péristyle - Archives Alinari, Florence :

Réunion des Musées Nationaux

 

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