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Les blogs 2016 qui inspirent les femmes actives
15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 19:20

 

 

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Les élégantes de la Renaissance portaient leurs cheveux coiffés de multiples façons, qu'ont immortalisé les peintres de l'époque : lissés ou bouclés, en chignon, en bandeaux ou en torsades.


L'Italienne du XVe siècle s'inspirait de la mode de la coiffure française :"atours et bourrelets échaffaudés en pyramides et maintenus par des arcelets d'osier ou de paille. Ces "châteaux" s'ornent de rubans, de bandeaux, de voiles, de cordonnets et souvent d'un rembourrage de faux cheveux arrondit le sommet de la tête. Par la suite, les femmes adopteront des coiffures plus sobres, divisant leurs cheveux en deux bandes lisses séparées au milieu du front, qu'enserre un bandeau orné de pierres précieuses."(1)


 

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  Leda par Léonard de vinci                                                   Simonetta Vespucci par Piero di Cosimo

 

 

 La beauté féminine idéale était blonde, avec une longue chevelure. Et bien que les Italiennes soient le plus souvent brunes, elles s'efforçaient souvent de répondre à ce critère de beauté, tentant d'éclaircir leurs cheveux par tous le moyens.

"Pour obtenir leur fameux blond tout en préservant leur teint, les Vénitiennes passent des journées entières au soleil, enveloppées de voiles, la tête couverte d'un grand chapeau sans calotte dont sortent les cheveux enduits d'une mixture décolorante mêlant safran et citron."(2)


Dans le "Recueil de plusieurs secretz tresutiles, tant pour l'ornement que la santé du corps humain, tirez des plus excellens auteurs, tant grecz que latins, nouvellement traduict d'italien en françois", 1561 :

 

Pour faire les cheveux blonds :


Image-1-copie-6.pngrenez de l'eau de fleuve courant distillée, en un seau, mettez une livre de tartre et du vin blanc, et le tout faictes bouillir tant qu'il se consomme au tiers, puis prenez pour un liard de gomme dragagant pilé, et trois cuillerées de semences de fenugrec, et deux cuillerées de commun, et autant de chaulx d'écorce d'oeuf de géline, avec un peu de savon : le tout ensemble mettez au feu et faictes bouillir, tant que le tiers se consomme, puis les laissez bien reposer, et du clair lavez les cheveux sans toucher à la teste avec une esponge, et ils deviendront blonds comme filz d'or.

 

Autre recette pour faire les cheveux blonds comme filz d'or, et luysans et longs :

 

Prenez racines d'alcanne, et la pilez, et la faictes bouillir en une pinte de vin blanc : puis prenez du lard bien pilé et pelé, et le faictes bouillir avec ledict vin, puis mettez dedans environ une once d'huile d'olive et la faictes bouillir avecq ledit vin, puis coullerez le tout : et après qu'aurez très bien lavé vos cheveux et essuyez, mettez de la composition dessusdicte dessus vos mains, et en oignez vos cheveux, et ils deviendront blons, luysans et longs.

 


Catherine Sforza  nous donne également sa recette "pour teindre les cheveux blonds et resplendissants comme l'or" :


Faites bouillir des feuilles de lierre et la cendre provenant des tiges de la même plante. Filtrez cette eau et lavez les cheveux avec.

Pour que la recette soit encore plus efficace, rajoutez trois morceaux de racines de rhubarbe et les laissez infuser toute une journée. Mouillez un linge avec cette lotion, et enroulez le autour de la tête. Laissez le en place jusqu'à ce qu'il soit presque sec.

 

 

Et si vous avez envie de tenter quelques coiffures inspirées de la Renaissance, faites un petit tour sur le site La coiffure en histoire qui donne des conseils pour les réaliser (d'après "La coiffure dans l'histoire" deMarisa Malagoli).


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Première image : Portrait attribué à Léonard de Vinci

(1) "La vie à l'époque de la Renaissance", Lia Pierroti-Cei, Edition Minerva

(2) Beauté du siècle", collectid, 2000, Edition Assouline


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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 21:50

 

bardaneLa bardane (Arctium lappa) est une plante dont le nom nous vient du Moyen Age, et qui nous est familière pour l'avoir croisée souvent au bord des chemins, admirant ses têtes florales griffues avec lesquelles aiment jouer les enfants.


En Asie, elle est utilisée depuis plusieurs millénaires, dans les médecines traditionnelles chinoise et indienne.

 

La bardane est connue pour son efficacité dans le traitement des affections de la peau: eczéma et psoriasis, acné, abcès et furoncles, mycoses, dartres et irritations de la peau. Elle a également une action sur l'excès de séborrhée, tant au niveau cutané que du cuir chevelu, et apaisante pour les peaux sensibles.

C'est un ingrédient courant des lotions capillaires, pour son action sur les cheveux gras et à pellicules, et sur son efficacité dans la lutte contre la chute des cheveux.


Les propriétés de cette plante sont liées à ses principaux composants : les acides-phénols, qui stimulent les fonctions éliminatrices du foie et des reins, et les polyènes, à action antibactérienne et antifongique.

Ainsi, la bardane en usage interne est un merveilleux dépuratif et détoxifiant, qui en nettoyant l'organisme des toxines contribue à prévenir les affections de la peau. Tandis qu'en externe, la bardane participe à assainir la peau en ciblant ses effets localement.

 

Les parties de la plante utilisées en phytothérapie sont essentiellement les racines, et parfois les feuilles. Elles sont plus efficaces fraîches, car en séchant elles perdent de leurs propriétés. L'idéal est donc de se procurer la bardane directement dans la nature, loin des lieux pollués. On peut toutefois en trouver dans le commerce sous forme sèche ou en teinture mère, qui bien que moins actives ont un intérêt thérapeutique certain.

 

Pour soigner efficacement les diverses maladies de peau, le mieux est de procéder à un traitement complet à la bardane, en interne avec des décoctions, associé à un traitement en externe, quotidiennement, pendant au moins huit jours.

 

 

 

Arctium lappa - Johan Carl Kraus - Afbeeldingen der artseny

Préparations traditionnelles :

 

 

Infusion et décoction.

La décoction est une méthode très ancienne permettant d'extraire les actifs de la plante.

En usage interne. Jetez une poignée de racines coupées en tranches et de feuilles juste cueillies, ou une poignée de racines séchées (soit 10 grammes), dans un litre d'eau froide, amener à ébullition et laisser infuser dix minutes, puis filtrer. Prendre 2 à 3 tasses par jour. Cette décoction se boit nature ou sucrée.

En usage externe, comme lotion. La décoction doit être plus concentrée, avec 30 g de racines. Elle s'utilise en dernière eau de rinçage pour le cuir chevelu. Pour la peau, appliquez des compresses imbibées de cette décoction.

 

Sirop de racines fraîches. Dans un mélange de 800 g d'eau et de 800 g de sucre, pilez deux poignées de racines. Boire un verre par jour.

 

Teinture de racines. En usage externe. Comptez 10 g de racines pour 50 g d'alcool. 

 

Bains de peau. Jetez une poignée et demie de racines (fraîches ou séchées) et de feuilles par litre d'eau chaude. Recommencez deux ou trois fois par jour.

 

Lotion spéciale contre la chute des cheveux. Dans 1/2 litre de rhum, pilez deux poignées de racines fraîches de bardane et une poignée de racines d'ortie. Massez longuement le cuir chevelu avec ce mélange.

 

Feuilles fraîches. Elles peuvent aussi être utilisées en cataplasme, après les avoir fait blanchir cinq minutes à l'eau bouillante. Elles seront appliquées chaudes sur les parties que l'on veut traiter.

 

 

Précautions d'usage :

 

La bardane est un traitement à l'efficacité prouvée, mais certaines précautions sont à respecter.

Tout d'abord, il est conseillé de commencer par la dose minimale, en augmentant ensuite progressivement les quantités, dans le but d'éviter toute réaction d'intolérance qui pourrait advenir avec une utilisation d'emblée à haute dose.

De plus, on évitera l'utilisation chez certaines personnes : les enfants en bas âge, les femmes enceintes ou allaitantes, ainsi que ceux qui prennent un traitement antidiabétique ou antiplaquettaire (aspirine), la bardane potentialisant ces derniers.

 

 

Où peut-on trouver la bardane dans le commerce ?

 

- Racine de Bardane pure en poudre Aroma-Zone -15 g.

Usage externe, pour la préparation de cosmétiques, dosage conseillé de 1 à 5%, à incorporer en phase aqueuse, alcoolique, gel ou émulsion. Très concentrée en actifs, c'est un bon antiseptique et purifiant cutané, astringent et apaisant. Soins de la peau (peaux à problèmes, peaux mixtes et peaux sensibles) et du cuir chevelu. Peut être ajouté directement dans une crème ou un lait, un gel ou un masque, en agitant après introduction.

 

- Macérat huileux Bardane biologique HEVEA - 10 € 50 ml.

En usage externe, en massage sur la peau. Régule la sécrétion de sébum, purifie et assainit les peaux mixtes et grasses.

Additionnée d'huile essentielle pour une action plus ciblée.

 

- Racines de bardane séchées, L'Herbier de France -2,90 € 50 g.

Utilisation interne et externe, pour infusion ou décoction.

 

- Racines de bardane coupées Herbularium - 5,90 € 100 g.

 

- En gélules :

Arkogélule d'Arkopharma Bardane - 5,80 € 45 gélules (350 g de poudre de racine par gélule). 2 à 5 gélules par jour.

 

- Teinture mère de Bardane Biover (à base de racine) - 6,52 € 50 ml. Elle pourrait substituer la racine fraîche car elle possèderait tous ses actifs. 3x30 gouttes par jour.

 

 

Sources :

 

 

 "Abécédaire de phytothérapie", Vincent Rodzko (site de Larodz)

 Mon herbier de santé, de Maurice Mességué, 1975

 Guide Phytosanté

 Ma santé naturelle

 Pour en savoir plus sur les usages de la bardane : ChezMamy.com

 



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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 21:55

 

Après une balade sur le net à la recherche de bonnes petites recettes de masques hydratants, je partage avec vous ma sélection.


blue-copie-1.jpg

 

Les chroniques d'Amélie Jolie :   

fraise-150x150.jpg

Masque hydratant gourmand

 

Ma botte secrète :

Masque hydratant "douceur banane"

 

 

 

masque-visage-200x300.jpgBienEtreBeautéForme :

Un masque maison hydratant après-soleil

 

 

Le Blog du Bien Etre au Naturel :

Masques visage hydratant

 

 

Cosmétonique :

Masque hydratant au rhum ...

 

 

 

avocat.jpgNatural Beauty :

Masque hydratant à l'avocat

 

Miss Barbapapa :

Masque hydratant simplet à la glycérine végétale et à l'aloe vera,

et ici un masque hydratant "Fleur de miel".

 

Nellyph :

Un masque hydratant à la levure.

 

 

Image-9-copie-1.png

CLG Création :

Masque hydratant au jaune d'oeuf.

 

 

 

 

 

iStock 000000336278SmallMonCorpsEtMoi

Quelques recettes de masques hydratants :

Masque hydratant au miel,

Masque hydratant à l'avocat et amande douce,

Masque hydratant effet bonne mine.

 

 

 

 

 

Sur Looneo :

Stéphanie nous apprend à réaliser un masque hydratant avec du yaourt, miel et citron,

et Miscata nous propose son masque hydratant à la banane.

 

Bio Académie :

Masque hydratant effet coup d'éclat à l'argile blanche et à l'huile de noix de cajou.

 

 

Image-4-copie-3.pngLa Santé au Naturel avec Alexis :

Recette de masque hydratant naturel au miel,

et ici des recettes de masques hydratants à la banane.

 

 

Femme Zoom :

Une autre recette de masque hydratant au miel

 

 

Et bien sûr, des recettes sur mon blog :

Masque hydratant

et

Le miel prend soin de notre peau

 

 

Je compte aussi sur vous, n'hésitez pas à mettre un commentaire avec votre recette préférée ou une adresse.

 

 

 

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 23:10

 

Parmi les nombreuses recettes anciennes que je vous transmets dans mon blog, certaines utilisent des mesures inconnues pour nous. Je vous propose donc dans ce billet une petite explication qui sera utile à tous ceux qui voudront jouer aux apothicaires des siècles derniers.

 

Le système métrique décimal, à l'origine de l'actuel système international d'unités, est né dans la France révolutionnaire, en 1795, et a été instauré définitivement en 1837 (voir le site de l'Unesco).

Avant ce système métrique, les apothicaires se basaient sur la livre médicinale, et pesaient en livres, en onces, en drachmes, en scrupules et en grains.

 

Image-9.png

 Image : Boîte de poids médicinale néerlandaise (Leyde, Musée d'histoire des sciences)

 

 

Poids pharmaceutique ou médicinal (Dictionnaire universel des poids et mesures anciennes et modernes, par Horace Doursther, 1840) :

 

La livre médicinale se divise généralement comme suit :

 

Image-3-copie-1.png

 

 

En France, l'ancienne livre de 12 onces poids de marc se divisait ainsi : 5666,27 grains anglais et 367,10 grammes.

Dans le Codex français on a adopté dans ces derniers temps, pour principe de ce nouveau poids, le gramme.

La nouvelle livre, de 16 onces, est divisée comme suit : 7717 grains anglais et 500 grammes.

 

Voici les subdivisions exactes de ce poids, d'après le Codex, édition de 1837 :

 

 

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 21:40

 

 

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Composant de nombreuses recettes de beauté et de parfumerie trouvées dans des livres anciens, j'ai cherché à mieux connaître le benjoin.

 

Le Benjoin, aussi appelé styrax autrefois, est une résine extraite en incisant le tonc du Styrax benjoin, un arbre poussant au Laos, en Thaïlande et au Vietnam.

 On l'utilise essentiellement en parfumerie, en cosmétique, ainsi qu'en pharmaceutique, sous forme de teinture.

 

Le Benjoin est un ingrédient très fréquemment employé dans les parfums, aussi bien dans les parfums masculins que féminins.

Il possède des notes orientales, évoquant les senteurs de la vanille, du caramel et du miel.

On le retrouve dans le papier d'Arménie, et comme encens, notamment dans certains cultes.

 

Le benjoin possède de nombreux bienfaits pour la peau : cicatrisant et régénérant, antibactérien, apaisant et adoucissant.

Ajouté aux préparations cosmétiques maison, il apporte une note vanillée, lactée et douce.

 

Il possède également des propriétés médicinales, car anti-inflammatoire et efficace sur le plan pulmonaire et rhumatismal, ainsi qu'apaisant pour le système nerveux. Il peut s'utilise en bain aromatique ou en huile de massage.

 

 

Parfums contenant de l'absolue de Benjoin :

 

Image-2-copie-1.png

 

 

Source : Aromazone, sur lequel vous trouverez des associations pour composer vos propres parfums.

 

 

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 15:15

 

 

Le huitième numéro de L'art d'être jolie nous propose Bains parfumés, un article empreint de poésie qui ravira toutes les amoureuses du bain avec une foule d'idées pour se faire la peau douce et parfumée.

Je vous ai aussi retranscris Bizarres recettes de beauté sous la Renaissance, qui semblent tout droit sorties du grimoire d'une sorcière, et dont certaines sont vraiment atroces ...

 

Image-4-copie-1.png

 

Bains parfumés

 

L'heure du bain est, pour la femme, une heure charmante. Son corps s'y délasse longuement, sa peau s'assouplit, ses chairs se raffermissent, et elle sort de là reposée, plus belle.

Mais, de tout temps, sa coquetterie chercha à poétiser encore davantage ce bain, en ajoutant à l'eau bienfaisante un complément indispensable : le parfum.

Les voluptueuses princesses d'Asie, les Athéniennes, les Corinthiennes et les dames romaines faisaient un fréquent usage de ces bains odorants. Aspasie, Laïs et Phryné, ces types de la beauté coquette en Grèce, se baignaient, chaque jour, dans une eau mucilagineuse aromatisée d'essence.

 

Bain fleuri de Diane

 

La tradition a conservé la poétique commune des jeunes filles d'Argos, connue sous le nom de "Bain de Diane".

Ce bain se prenait aux premiers beaux jours du printemps jusqu'au déclin de l'été, et pendant les rares journées encore ensoleillées de l'automne, le matin ou le soir, lors de fortes chaleurs, ou, au cas contraire, l'après-midi.

Les jeunes filles s'entouraient la taille d'une ceinture de roses et de menthe, le cou d'un collier de jasmin, les bras de bracelets de lavande, les jambes de jarretières de sauge. Une fois leur corps ainsi fleuri, elles entraient ensemble dans l'onde fraîche d'une rivière, en se tenant par la taille ou par la main. Durant une heure, elles y prenaient leurs ébats, puis, dénouant ces guirlandes, se séchaient au doux soleil.

 

Bain au lait d'ânesse de Poppée

 

Tandis que Cléopâtre faisait jeter dans son bain, à profusion, des roses de Poestum, la célèbre Poppée, afin d'être plus attrayante aux yeux de ses admirateurs, prenait chaque jour un bain entier de lait, et élevait à cet effet cinq cent ânesses qu'on ne nourrissait que d'herbes aromatiques.

Cinq cent esclaves n'avaient d'autre occupation que de soigner ces animaux, de traire leur lait et de préparer les bains de la princesse. Poppée, en sortant du bain, était épongée, essuyée, poncée et parfumée par les délicates mains de huit jeunes filles.

Après le bain, elle était transportée sur un somptueux lit de repos où elle restait environ une heure, enveloppée dans des draps qu'on avait préalablement exposés aux vapeurs de l'aloès et du benjoin.

 

Bain champêtre de la Belle Gabrielle

 

Elle faisait bouillir dans de l'eau de rivière du laurier, du thym, du romarin, du serpolet, de la marjolaine, de la lavande, du fenouil. Nul bain n'était, paraît-il, plus fortifiant et plus agréablement odorant.

Il serait bon cependant de moderniser un peu ce mélange en y ajoutant de l'alcool.

 

Bain au miel de Ninon de Lenclos

 

Ninon de Lenclos dut la conservation de ses charmes, jusqu'à l'âge le plus avancé, à l'usage de bains cosmétiqués dont elle avait pris à l'antiquité les recettes mystérieuses, jalousement gardées secrètes par elle.

L'une d'elles cependant fut révélée :

Faites fondre 250 grammes de sel de cuisine, 1000 grammes de carbonate de soude dans 1 kg d'eau de fontaine ; faites dissoudre, d'un autre côté, 1 kg 500 de miel dans 3 litres de lait. Versez d'abord la première solution dans l'eau du bain que vous agiterez en tous sens. Versez ensuite le mélange de lait et de miel, agitez de nouveau et entrez dans le bain.

 

Bain au champagne de Rose Chéri

 

Les bains de lait à l'iris de Mme Tallien sont devenus classiques. Sous le second Empire, une délicieuse actrice, Rose Chéri, mit à la mode les bains au champagne. La mousse blanche du vin pétillant était, assurait-elle, éminemment favorable à la beauté, et, suivant la saison, elle faisait jeter sur cette mousse joyeuse des bleuets, des oeillets ou des roses.

 

Bains aux fraises de la Païva

 

Cette célèbre reine de beauté prenait des bains de fraises et de framboises écrasées. Elle assurait leur devoir son exceptionnelle fraîcheur de peau. En voici la recette :

15 livres de fraises, 5 livres de framboises, 5 livres de son, 2 livres de poudre de grumeaux, le tout pilé et arrosé de 250 grammes d'eau de roses. Ce mélange réduit en pâte était peu à peu délayé dans l'eau. En sortant du bain, il fallait frotter la peau avec une éponge imbibée d'eau ordinaire et s'envelopper dans des draps parfumés au benjoin.

 

Les femmes, de nos jours, aiment avec passion les bains parfumés et chacune a sa recette qu'elle ne livre guère. Beaucoup prennent leur bain dans du lait, quelques autres dans du vin, certaines même dans du sang de boeuf.

 

Une danseuse russe célèbre, dont le teint frais est le cauchemar de ses rivales, se plonge chaque jour dans un bain où entrent 300 kilos de fraises, ce qui représente en hiver une petite fortune. Mme Réjane veut que la surface de l'eau disparaisse sous une couche de violettes fraîches. La Bellinzioni se baigne dans les feuilles de roses. Quant à la Tortojada, elle fait remplir sa baignoire de thé, parfumé d'essence de rose.

Il faut citer enfin, pour mémoire, certains bains de beauté particulièrement odorants, mais de façon plutôt pénible. Du XVIIIe siècle, on garda longtemps l'abominable recette de bains de bouillon fait avec des tripes de veau.

Il n'y a pas si longtemps même, le mari d'une actrice fort en vogue fit une demande en divorce basée sur cette étrange raison, que "sa femme prenait souvent des bains avec des substances animales, dans l'intention d'acquérir la beauté de sa peau et de plaire à d'autres qu'à son époux : puisqu'elle les prenait à son insu et qu'il n'en était averti que par la mauvaise odeur qui s'émanait d'elle".

 

Quelques conseils

 

N'allez pas chercher si loin de quoi parfumer votre bain. Il est difficile de conseiller les bains de fruits écrasés, même de fraises et de framboises, quelque odorants qu'ils puissent être. La peau, en effet, n'en absorbe rien.

Les fleurs simplement jetées, fraîches cueillies, sur l'eau pure sont plus poétiques qu'efficaces et leur poésie ne dure guère, elles ne tardent pas à faire triste figure.

 

Un bain "printanier" mérite cependant d'être cité. Cueillez au printemps trois poignées de coucous et de primevères sauvages et jetez-les dans l'eau de votre bain. Ces fleurs le parfumeront et le rendront très calmant.

 

L'eau de Cologne, l'eau-de-vie de lavande, l'eau de Portugal, l'eau de roses, la teinture de benjoin, l'essence de violette sont encore les parfums les plus simples et les plus agréables. Votre fantaisie pourra même faire d'harmonieux mélanges. Dosez à votre gré : il est difficile de prescrire les quantités. Voici pourtant une bonne formule :

Eau de roses, 1500 gr. ; teinture de benjoin, 50 gr. ; essence de thym, 30 gr. ; eau de Cologne, 30 gr.

 

Une autre est plus compliquée, mais excellente :

Faites infuser pendant une heure, à froid, quelques poignées de roses de Provins, ajoutez-y 5 gouttes d'essence de jasmin, 25 gouttes d'essence de menthe, 12 gouttes d'essence de lavande, 15 gouttes d'essence de sauge et 100 gr. d'alcool. Mêlez à l'eau de votre bain et baignez-vous durant un quart d'heure à très basse température.

 

Vous pouvez obtenir aussi les mêmes effets que d'un bain de lait - vraiment trop coûteux - en mélangeant simplement à l'eau d'un bain ordinaire une décoction de 2 kilogs de racine de guimauve et de 250 grammes d'hysope.

 

 

 

Bizarres recettes de beauté sous la Renaissance

 

La médication du temps passé, avec ses formules naïves et compliquées, réunissant les éléments les plus étranges, mélange pittoresque d'un peu d'observation et de beaucoup de superstitions grossières, nous fait sourire aujourd'hui que nous possédons une étonnante variété de produits pharmaceutiques, composés et employés de manière rationnelle et sûre. Ces recettes, souvent répugnantes, nous surprennent surtout lorsqu'il s'agit des soins de la beauté. Est-il possible que les élégantes du XVe siècle, à cette époque où la coquetterie tint une si large place dans la vie des femmes, aient osé mettre sur leur peau, pour embellir leur teint, de l'huile de lézard ou de la fiente de chat ?

 

Ces recettes pourtant, à en croire les chroniqueurs du temps, faisaient merveille et voici, présentées sans commentaires, les plus originales parmi toutes celles, si nombreuses, que la tradition nous a laissées.

 

Les yeux

 

- Pour les faire briller. - Prenez des escargots  et lavez-les huit fois dans de l'eau. Puis faites-les distiller dans un alambic. Prenez ensuite de la fiente de lézard, du corail rouge et du sucre candi. Distillez et mêlez au premier mélange. Vous pourrez en mettre, soir et matin, une goutte dans vos yeux.

- Contre les paupières qui collent. - Mélangez de la cire et du gingembre ; passez avec du sang d'anguille et appliquez le soir sur vos yeux.

- Contre le larmoiement des yeux. - Mélangez bien de la rue, le fiel d'une chèvre et du miel. Appliquez le soir le mélange sur vos yeux.

- Contre les yeux chassieux. - Mêlez de la chélidoine avec du lait de femme et appliquez sur les yeux.

- Contre l'irritation des yeux. - Prenez un limaçon rouge et faites-le cuire dans l'eau. Retirez la graisse et couvrez-en vos yeux, en vous couchant.

- Contre les boutons des sourcils. - Prenez un oeuf dur ; écaillez quand il est chaud et par quartiers. Appliquez-le, de suite, sur un linge blanc.

 

Les cheveux

 

- Pour avoir une douce chevelure. - Lavez-vous la tête trois fois par jour avec de la rosée de mai.

- Pour empêcher vos cheveux de tomber. - Prenez des racines sèches de choux et roulez-les dans de l'eau de fontaine jusqu'à ce qu'elles se ramollissent. Lavez la tête avec cette eau.

- Pour faire repousser les cheveux. - Prenez des sangsues et faites-les brûler, de façon à les réduire en poudre. Mélangez avec de la fiente, du miel et du mercure, et frottez les places dénudées.

- Idem. - Faites brûler dans une poêle de fer des mouches à miel. Ajoutez à la cendre ainsi obtenue même quantité de cendres de semence de lin calcinées. Cela fait, faites bouillir une bonne quantité de lézards dans de l'huile. Exposez cette huile au soleil pendant vingt jours, et ajoutes la poudre. Oignez vos cheveux avec l'huile ainsi obtenue.

- Idem. - Faites brûler des mouches dans un pot ; mélangez la cendre avec du jus de cerfeuil et des noisettes réduites en poudre, ainsi que du miel et de l'huile, le tout ensemble. Frottez-en la tête.

- Pour blondir les cheveux. - Faites infuser de la rhubarbe dans du vin blanc, et humectez souvent avec une éponge. Laissez sécher, sans essuyer.

- Pour noircir les cheveux. - Mêlez des feuilles de figuier noir réduites en poudre et des vers de terre. Brûlez avec une suffisante quantité d'amandes douces pour en faire une pommade.

- Dépilatoire. - Broyez dans un mortier de la chair de lièvre avec des orties marines jusqu'à consistance de cataplasme at appliquez.

- Idem. - Mêlez des cendres de salamandre avec de l'huile jusqu'à consistance de bouillie et appliquez.

- Idem. - Faites un cataplasme de fiente de chat broyée dans un mortier avec du fort vinaigre.

- Idem. - Laissez sécher du sang de thon sur la partie dont vous voulez faire tomber le poil.

 

La bouche

 

- Pour blanchir les dents. - Prenez du corail rouge, des noyaux de dattes, des semences de perles, des écrevisses calcinées, de la corne de cerf, de chacun un drachme, avec un scrupule de sel d'absinthe. Pulvérisez ces choses subtilement, et frottez vos dents avec cette poudre.

 

Le teint

 

- Pour embellir le teint. - Faites fondre une demi-livre de suif de taureau et une demi-livre de beurre frais dans un demi-setier d'eau de roses. Levez la graisse qui surnagera, et incorporez-y 6 onces (180 gr.) de céruse en poudre.

- Idem. - Prenez une jeune cigogne qui n'a pas encore volé, ôtez-lui les entrailles, et mettez dans le corps une once de camphre et une drachme d'ambre fin. Faites cuire jusqu'à trois bouillons. Appliquer le jus sur les joues.

- Idem. - Concassez dans un mortier 30 grammes de perles fines bien blanches, puis mettez-les dans un récipient de verre sur des cendres chaudes. Versez dessus du vianigre blanc distillé. Une fois les perles fondues, mêlez une quantité égale d'eau de fleurs d'orange. Lotionnez le soir.

- Idem. - Faites bouillir une douzaine de pieds de mouton bien propres. Recueillez la graisse qui surnage et mêlez deux drachmes de borax et de blanc de baleine.

- Idem. - Prenez trois chopines de lait de vache, autant de vin blanc, les coques et la glaire de 2 douzaines d'oeufs frais, la mie d'un petit pain, une poignée d'orge, une rouelle de veau coupée en morceaux et 4 oignons de lys. Distillez au bain-marie.

- Idem. - Laissez vingt-quatre heures une poule grise sans boire ni manger, puis prenez 30 grammes de talc calciné, autant de baume de Judée et d'argent dissous à l'eau-forte et pour trois sous de mie de pain tout chaud. Mêlez ces choses et faites-les manger à la poule, sans lui donner à boire, et aussitôt qu'elle les aura avalées, étranglez-la avec une ficelle. Plumez-la et mettez dans un alambic de verre pour la distiller. Il en sortira une eau merveilleuse pour le teint.

- Pour ôter les taches de rousseur. - Eteignez plus fois des pièces d'or rougies au feu dans du vin très généreux. Faites-y dissoudre un peu de tartre et humectez les taches avec ce vin ainsi préparé.

- Idem. - Prenez une demi-douzaine de petits chiens de lait ; ôtez-leur les entrailles, puis mettez-les dans un alambic, avec une bonne quantité de sang de veau pour en faire la distillation au bain-marie. Il en sortira une eau bienfaisante.

- Contre les dartres de la peau. - Faites des applications de fiente de pigeon mêlées avec du vinaigre.

- Contre le hâle. - Détrempez des fiels de coq, de poule, de lièvre et d'anguille dans du miel, et oignez le visage, en évitant de toucher aux yeux.

- Contre les verrues. - Humectez d'urine âcre de chien. Si cela ne suffit pas, appliquer du sang de rat tout chaud ou un mélange de vin et de fiente de chevreau, ou encore de la fiente de brebis appliquée avec du vinaigre.

- Contre les marques de petite vérole. - Prenez une livre de vinaigre blanc et une livre d'urine d'une jeune personne ne buvant que du vin, une demi-livre de suc de plantain, 15 grammes de borax, 15 grammes de gomme adragante, deux poignées de fleurs de roses et de fèves. Laissez infuser trois jours sur des cendres chaudes, distillez au bain-marie et appliquez sur le visage le liquide ainsi obtenu.

- Idem. - Faites fréquemment des applications de sang de lièvre tout chaud.

 

Les mains

 

- Pour embellir les mains. - Prenez 4 livres d'eau de pluie, une demi-livre de figues grasses, 1 livre de miel blanc, une demi-livre de graisse de poule, et faites bouillir. Ajoutez quelques noix muscades et quelques girofles ; coulez le tout.

- Pour faire grossir. - Nourrissez une poule avec de vieilles grenouilles bien grasses, coupées en morceaux et bouillies avec du froment ; mangez la poule, mais en faisant attention de ne manger que le membre correspondant à celui que l'on veut engraisser.

 

Il semble que les apothicaires du temps avaient été doués d'une puissance prodigieuse de résistance au dégoût, pour pouvoir conserver chez eux toutes ces substances répugnantes, et l'on se demande avec horreur ce que devait être le laboratoire où ils recueillaient les matières premières destinées à ces extraordinaires onguents.

 

 

 

Au sommaire de l'Art d'être jolie n°8, vous pourrez aussi lire :

 


 

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- La jolie femme doit-elle être grande ou petite ?


- Le front, portique du visage

 

- L'art de rire

 

- Le charme dans la démarche

 

- La science du joli retroussis

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 00:05

 

 

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Le numéro 7 de l'Art d'être jolie est publié le 10 septembre 1904. Je vous ai sélectionné au sommaire de ce numéro deux articles étonnants, avec comme toujours, des petites recettes d'antan : "La guerre aux taches de rousseur" et "Les belles épaules, triomphe de la femme".

 

 

 

 

La guerre aux taches de rousseur :

 

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Les "dards d'Apollon", comme les appelaient nos grand'mères, agacent les brunes, mettent en colère les blondes, font le désespoir des rousses. Ce sont de petites taches importunes qui, grosses comme des lentilles et d'une triste couleur safran, apparaissent soudain sur le visage, la poitrine, le dessus des mains, principalement aux points exposés à la lumière.

Malicieuses, elles semblent se plaire à gâter les plus jolis teints, à se placer de la façon la plus disgracieuse.

Leur durée est variable : parfois elles sont passagères, parfois elles sont chroniques ou même continuelles. Elles pâlissent en hiver et foncent en été.

 

D'où viennent-elles ?


Les longues stations au soleil, les exercices trop violents, les études trop assidues, les excès de tous genres sont autant de causes de ces taches redoutées.

Les médecins les attribuent, scientifiquement, à la présence du fer dans le sang. L'abus des ferrigineux couvre, en effet, souvent plus d'un beau front de ces lentilles jaunes.

D'autres prétendent qu'elles indiquent plutôt une constitution délicate, une circulation faible et lente.

Quoi qu'il en soit, les personnes qui en sont atteintes s'en désolent. Ces taches, en effet, sont rebelles à la thérapeutique et aux moyens internes. Elles ne peuvent être traitées par des remèdes locaux.

 

Hygiène préventive.


Quelques précautions très simples préviennent l'apparition des taches de rousseur.

Nos aïeules, très soigneuses de leur teint, portaient en été des masques de taffetas pour protéger leur épiderme. Sans aller jusque-là, portez à la campagne des voilettes paille. En tous temps, n'exposez votre visage au grand air qu'après l'avoir bien séché et légèrement poudrerizé.

En voyage, quand vous vous lavez, mettez dans votre eau quelques gouttes de teinture de benjoin. Le célèbre Lait virginal, si en faveur autrefois, n'était pas autre chose. Les eaux sulfureuses produisent quelque effet.

Un certain nombre de produits très simples peuvent être aussi employés, heureusement, contre les taches de rousseur dans la toilette : c'est l'eau de roses, le lait d'amandes, le blanc d'oeuf, l'eau de nénuphar, de lys blanc et de semences de melon.

Vous pouvez encore mêler, à parties égales, du miel fin et du jus de cresson. Passez ensuite dans un linge et frictionnez soir et matin.

En Roumanie, on se sert d'eau de fleur de lys où est dissous un peu de sel de tartre.

Les carottes sont recommandées contre les taches de rousseur. Mangez-les à toutes les sauces et le plus souvent possible. Les fèves fraîches cuites à l'eau, écrasées et appliquées en cataplasmes produisent aussi d'excellents effets.

Parfois, hélas ! contre ces taches rebelles, il faut user des moyens violents qui produisent une desquamation locale de la peau. Ne les employez que le soir et le matin à l'heure où la peau se trouve plus tendre et plus accessible aux remèdes et évitez, autant que possible, pendant ce traitement, de vous exposer au grand soleil. Il est rare alors que vous n'arriviez pas à faire disparaître ces importunes, en peu de temps.

Dans tous les cas, prenez patience et consolez-vous en vous disant que les taches de rousseur sont le privilège seulement des très jolies peaux.

 

Recettes pratiques

 

D'autrefois.


- Prenez 2 pommes, une poignée de fenouil et de céleri, 20 gr. de farine d'orge. Faites bouillir un quart d'heure dans 250 gr. d'eau de roses. Ajoutez encore 20 gr. de farine d'orge, 4 blancs d'oeufs frais et 30 gr. de graisse de cerf. Battez bien et mêlez, puis enduisez chaque soir les taches.

 

- Prenez à parties égales des racines de concombre et de narcisse. Faites sécher à l'ombre et réduisez en poudre très fine que vous mettrez dans de bonne eau-de-vie. Une fois par jour, lavez le visage jusqu'à ce qu'il commence à vous démanger. Lavez ensuite à l'eau de pluie.

 

- Prenez une poignée de cendres de bois neuf ; faites bouillir dans un demi-litre d'eau de pluie jusqu'à réduction de moitié, ensuite tirez au clair et passez dans un papier gris.

 

- Remède de Mme de Maintenon : Faites dissoudre 30 gr. de savon de Venise dans 15 gr. de jus de citron, puis ajoutez 8 gr. d'huile d'amandes amères et 8 gr d'huile de tartre et placez le tout au soleil jusqu'à consistance d'onguent. Ajoutez alors 3 gouttes d'huile de rhodium. Oignez les taches le soir en vous couchant et le matin, puis lavez avec une solution de fleurs de sureau et d'eau de roses.

 

D'aujourd'hui.

 

Remèdes simples pour les cas ordinaires :

 

- Son d'amandes, 60 gr. - Eau de fleur d'oranger, 250 gr. - Eau de roses, 250 gr. - Borax, 4 gr. - Teinture de benjoin, 8 gr. - Lotionnez chaque soir.

 

- Teinture de benjoin, 4 gr. et eau de roses, 50 gr. - Lotionnez soir et matin ou même plusieurs fois par jour.

 

- Borate de soude, 4 gr. - Eau de fleur d'oranger, 40 gr. - Eau de roses, 40 gr. - Lotionnez soir et matin.

 

- Faites dissoudre dans 1/4 de litre d'huile de térébenthine 7 gr. de camphre écrasé et ajoutez 2 gr. d'huile d'amandes douces - Applications le soir.

 

Remèdes plus violents :

 

- Mêlez à partie de teinture d'iode et 3 parties de glycérine - Applications légères le soir.

 

- Eau distillée, 250 gr. - Sublimé, 1 gr. - Sulfate de zinc, 2 gr. - Acétate de plomb, 2 gr. - Alcool, en petite quantité. - Ce remède, violent mais énergique, peut être employé pur ou coupé d'eau chaude, suivant la susceptibilité de la peau. Celle-ci, en effet, rougira puis pèlera. Ce remède est énergique, mais efficace.

 

 

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Les belles épaules, triomphe de la femme

 

Elles sont la beauté la plus durable, celle que les années, au lieu d'amoindrir, rendent plus accomplie encore. Il est rare, en effet, que chez la jeune fille les épaules soient parfaites, marmoréennes, d'une chute impeccable. Mais, à l'âge où le visage commence quelquefois à se fatiguer, les épaules ont toute leur splendeur.

Elles doivent être charnues, égales en hauteur, bien effacées, dégagées du cou et présentant deux courbes insensibles qui, partant de l'articulation de l'omoplate, vont se perdre dans la gouttière formée par l'épine dorsale.

Recouvertes d'une peau douce, unie, riches de lignes ondoyantes, elles valent par leur éclatante blancheur, une blancheur qualifiée d'"albâtre".

Mais parfois les épaules sont osseuses ou trop rondes ou d'une inégale hauteur et l'effet en est disgracieux.

Dans ce dernier cas, évitez avec soin le mouvement fâcheux qui abaisse une épaule alors que l'autre s'exhausse.

Quand, chez une jeune fille, les épaules tendent à s'arrondir, il faut lui faire porter fréquemment les coudes en arrière, les poser sur les hanches et avancer la poitrine. Recommandez-lui de dormir couchée sur le dos.

 

Les soins des épaules.


Pour garder aux épaules leur blancheur et leur poli, le meilleur moyen consiste à les vivifier chaque jour et en toute saison par des ablutions faites longuement avec de l'eau froide. Contractez cette habitude de très bonne heure.

Si vos épaules n'ont pas la blancheur du marbre ou si, malheureusement, avec les années, ce marbre cède la place au vieil ivoire, donnez à vos épaules une blancheur factice avec un peu de ce fard simple : Eau de roses : 1/4 de litre ; glycérine : 3 grammes ; nitrate de bismuth basique : 125 grammes.

Souvent, chez les jeunes filles, les épaules présentent des boutons arrondis, disséminés et durs, d'un rouge violacé, d'ennuyeux aspect. Elles s'en désolent avec raison.

Cette éruption est une variété d'acné qui disparaîtra avec un régime dépuratif et en même temps des lotions quotidiennes matin et soir, pendant quelques minutes, d'eau chaude contenant une solution d'alun à 3%.

Et bientôt elles pourront les montrer sans crainte, dans quelque séduisant décolletage, en tout leur éclat et leur fraîcheur.

Certaine impératrice d'Allemagne, aujourd'hui morte, eut dans ses jeunes années des épaules qui firent l'admiration de toutes les cours d'Europe. Une malencontreuse et grave maladie vint brusquement les flétrir. La souveraine ne voulut cependant pas perdre sa réputation, et son impériale coquetterie fit fabriquer en grand secret, chez un habile émailleur, une invisible et méconnaissable carapace, qui, dit-on, lui était un véritable martyre.

Mais, pour rester belle, elle supporta l'étau ...

 

 

Source : Gallica

 

 

 

 

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 19:05

 

Portrait-de-la-reine-Elisabeth--par-Frans-Pourbus-le-Jeune.jpg            

 

L'humanisme de la Renaissance amena chacun à prendre conscience de son individualité, cherchant à se distinguer des autres. L'élément le plus visible se fit  par l'habillement.


Les vêtements, les tissus, les accessoires, plus raffinés les uns que les autres, étaient choisis selon la mode de son temps, mais aussi dans un souci de montrer son bon goût, et son importance en fonction de son rôle dans la société.

 

C'est en Italie, alors l'un des pays les plus riches, que l'on trouvait les parures les plus élégantes et les plus somptueuses.

A chaque ville italienne, Venise, Rome, Florence ou Milan,  correspondait une mode vestimentaire, dénotant le talent de ses artisans et leurs spécialités.

 

Parmi les étoffes les plus recherchées : " le velours et le damas, le ricello, l'alluccionato aux reflets changeants, le zendallo de soie écrue, le taffetas persan, et surtout les fabuleux brocarts grenadins ou palmés, queue de paon ou décorés d'oiseaux".(1)

 

Au XVe et XVIe siècles, la mode vestimentaire en France donne le ton, et les Italiennes la suivent, s'informant par les conversations, les image, et par les "poupées de France". Ce sont des figurines habillées que se passent de main en main les femmes pour connaître la mode.

Goldoni dans ses Mémoires (1785) raconte : "A l'entrée de chaque saison, on voit à Venise, dans la rue de la Mercerie, une poupée que l'on appelle la Poupée de France ; c'est le prototype auquel les femmes doivent se conformer et toute extravagance est belle d'après cet original."(2)

 

 

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 Diane de Poitiers, maîtresse de Henri II                          Catherine de Médicis, épouse d'Henri II

 

Inversement, la mode italienne de la fin du XVe siècle, et notamment celle de Venise, a grandement influencé le costume français au XVIe siècle, lui apportant raffinement et fantaisie. Au début du XVIeme siècle en France, deux tendances du costume féminin, l'une issue des modes italiennes, l'autre de la tradition française.

 

Au cours de la première moitié du XVIe siècle, un accessoire important voit le jour : la vertugade, "jupon de canevas empesé recouvert d'un bas de jupe de taffetas épais et parfois cerclé d'un anneau d'osier dans le bas, ce qui élargissait la jupe dans sa partie inférieure. Sa forme était conique et elle s'attachait à la taille sur les pans de la basquine ; elle donnait au bas de la robe la forme cloche. Cette mode si peu pratique durera plus de cent ans." (3)


Les femmes de la Renaissance se doivent de paraître minces. C'est donc à cet effet qu'à partir de la seconde moitié du XVIe siècles, elles vont porter des corsets rigidifiés par des tiges de métal : le corps piqué.

 

 

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Marie Stuart : reine d'Ecosse puis reine douairière de France         La Belle Féronnière

 

Les chemises de jour, de plus en plus belles, sont garnies de broderies et de pierres précieuses, leurs manches s'élargissent et s'allongent. 

 

"La robe est en armoisin blanc ou de couleur, bordée de broderies et fendue de la poitrine jusqu'en bas, pour laisser voir la jupe en voile de damas. Elle peut être aussi en damasquette et fermée devant sur toute la longueur par des boutons en or, en argent ou en cristal.

Souvent, aussi, la robe se termine en queue ou en traîne. La robe s'arrête parfois à mi-jambe. En velours ou en satin, elle est bordée d'or ou de brocart de soie.

Le devant des manches est ouvert en deux parties que relient des rubans ou des cordonnets de soie. Dans d'autres modèles, la manche est indépendante de la robe et s'y fixe par des rubans, des cordons ou des boucles. Plus tard, on verra les manches bouffer amplement dans leur partie supérieure."(1)

                                                                                                          

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Claude de France et Eleonore d'Autriche : la première et la seconde femme de François 1er                       

 

Sources :

 

(1) "La vie à la Renaissance", de Lia Pierotti-Cei

(2) "Mémoires de M. Goldoni, pour servir à l'histoire de sa vie et à celle de son théâtre", par Carlo Goldoni, 1787

(3) "Le costume français", par J. Ruppert, M. Delpierre, R. Davray-Piékolek et P. Gorguet-Ballesteros, 1996, Editions Flammarion

 

La première image représente le portrait d'Elisabeth de France, peint par Frans Pourbus vers 1615 (source Wikipédia)

Les gravures sont issues de "La mode par l'image du XIIeme au XVIIeme siècle", Edition Albin Michel, 1905 (à feuilleter sur le site La vie de nos ancêtres)

 

                                                                                     


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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 12:58

 

Fubiz : Double Exposure Portraits, photos de la série "The World Inside of Us" de Dan Mountford

 

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et ici : Children Series, les photos de Steve McCurry

 

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Flying Squirrel Attacks : Kibô, un espoir, une promesse, solidarité pour le Japon

 

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L'étang de Kaeru : La rentrée au Japon, un voeu pour que le souffle du printemps chasse les ombres

 

 

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Black Chocolatines : De simples petits plaisirs ...

 

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mydz : Diy Origami Session

 

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Femmes en 1900 : La malle de Françoise de Modes et Travaux de février 1964

 

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Il Parait Que : Le shitakai pour les cheveux

 

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 10:36

 

 

François Clouet 002-copie-1

 

 

26 avril 1566 : Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois, meurt à l'âge de soixante-six ans.


Sans doute morte empoisonnée, par un poison qu'elle se donnait elle-même : l'or. Elle prenait quotidiennement de l'or comme un élixir de Jouvence qui devait lui garantir de rester toujours belle malgré le vieillissement, telle qu'elle l'avait toujours été.


Cette vérité n'est apparu qu'il y a peu, à l'occasion de la découverte de sa sépulture en 2008. Des analyses des tissus et des cheveux montrent une forte concentration d'or, qui l'auraient lentement empoisonnée (lire le Webzine AP-HP).

 

Admirée et aimée des hommes, à commencer par François 1er, pour devenir ensuite la maîtresse de son fils Henri II, de vingt-ans ans plus jeune qu'elle, tandis qu'il était marié à Catherine de Médicis  Elle resta sa favorite durant plus de vingt ans, et fut sa conseillère politique autant que sa maîtresse.

 

Intelligente, cultivée et passionnée, amoureuse des arts, elle avait en outre une grâce et une beauté naturelle, qu'elle veillait à conserver à un âge même où les femmes n'étaient plus censées plaire.

 

Son médecin était Ambroise Paré. Il l'incitait à suivre des règles d'hygiène inhabituels en son temps,quand les médecins pensaient majoritairement que l'eau était néfaste à la santé.

Ce fut là un de ses secrets de beauté à l'époque : elle se lavait, prenant chaque jour un bain froid.

 

Pierre de Bourdeille, dit Brantôme, chroniqueur contemporain de Diane, écrivait :

"J'ai vu Madame la Duchesse de Valentinois en l'âge de soixante-dix ans aussi belle de face, aussi fraîche et aussi aimable comme en l'âge de trente ans ; aussi fut-elle fort aimée et servie d'un des grands Rois et valeureux du monde.

"Je vis cette Dame six mois avant qu'elle mourût si belle encor, que je ne sache coeur de rocher qui ne s'en fut ému. Sa beauté, sa grâce, sa majesté, sa belle apparence étaient toutes pareilles qu'elle avait toujours eu, et sur tout elle avait une très-grande blancheur, et sans se farder aucunement ; mais on dit bien que tous les matins elle usait de quelques bouillons composés d'or potable, et autres drogues que je ne sais pas, comme les bons Médecins et doctes Apothicaires. Je crois que si cette Dame eut encore vécu cent ans, qu'elle n'eut jamais vieilli, fut de visage tant il était bien composé, fut de corps caché et couvert, tant il était de bonne trempe et belle habitude. c'est dommage que la terre couvre ce beau corps."

Extrait des Mémoires du seigneur de Brantôme, d'après l'édition originale de 1666 (Dictionnaire historique et critique, de Pierre Bayle, 1702)

 


Elle aimait monter à cheval, chasser, nager, et ces exercices contribuèrent à conserver longtemps une bonne santé et la beauté qui l'accompagnait.

"La beauté de Diane se conserva long-temps ; elle mettait tous ses soins à retarder les ravages des années, et elle y réussit. "Jamais, disent les auteurs de la Biographie Universelle, Diane de Poitiers ne fut malade : dans le temps des plus grands froids, elle se lavait le visage avec de l'eau de puits : éveillée le matin à six heures, elle montait à cheval, fesait une ou deux lieues, et venait se remettre dans son lit ou lisait jusqu'à midi. Ses traits étaient réguliers, son teint le plus beau qu'il fut possible de voir ; ses cheveux, tantôt bouclés, tantôt relevés en bandeau étaient d'un noir de jais. Brantôme qui la vit peu de temps avant sa mort, assura qu'elle était encore belle.""

(La Mosaïque du midi, de Jean Mamert Cayla, 1839)

 

 

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