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  • : Un blog sur les femmes et la féminité, sur leur beauté et leur histoire .... Un blog aux petits soins pour la peau, aux petits soins pour soi.
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Les blogs 2016 qui inspirent les femmes actives
17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 15:59

coiffure-1924-1.png

 

Cheveux courts ou longs cheveux : la question envahit les pages des journaux et revues des années 20.

 

Ecoutez ce débat sempiternel à l'époque entre homme et femme :


"Les hommes disent :

- Malheureuses ! Vous vous privez d'un des plus sûrs moyens de nous séduire. Lequel d'entre nous résiste à l'enchantement d'une éclatante ou sombre  chevelure épandue sur de fraîches épaules. Votre mystère, votre féminité, votre faiblesse, votre grâce, tout est enfermé dans vos boucles. Folles ! vous les coupez !


Et les femmes répondent :

- Le voilà bien votre égoïsme habituel. Pour une minute qui vous enchante, il nous faut subir des heures d'exaspération ; vit-on à notre époque, les cheveux sur le dos ? Non, alors ce sont les épingles, les chignons, les mèches sur le front ou sur la nuque ; il nous faut nous  recoiffer dix fois par jour, glisser devant chaque glace un furtif regard inquiet. En outre, les femmes travaillent maintenant, celles qui ne travaillent pas s'adonnent à des sports inconnus jadis. Vous rendez-vous compte du temps perdu par l'employée qui doit brosser, tresser, rouler, épingler 60 centimètres de cheveux, les tasser sous son chapeau, affronter le métro, la cohue ! Vous imaginez-vous la sportive interrompant un cross-country pour ajuster son chignon, ou lâchant le volant de son auto pour lisser une mèche indépendante. Les cheveux longs, c'est vieux jeu, c'est de l'ancien temps. Si vous les aimez, laissez pousser les vôtres ; et puis, est-ce que nous ne sommes pas gentilles comme tout avec nos petites têtes lisses, rondes, nettes, ordonnées, nos chapeaux qui tiennent si bien et qui ont la grâce des casques antiques."

 

Ce discours nous montre à quel point ce qui nous paraît aujourd'hui un choix si simple, lié seulement aux côtés esthétique ou pratique selon notre bon vouloir, représentait il y a moins d'un siècle, un sujet délicat et difficile, voire douloureux pour les femmes, symbole du poids du jugement des hommes sur leur vie.

 

coiffure-1924-3.png

 

coiffures-1924.jpg

coiffure-courte-1924.jpg

 

 

Source :

 

Revue "La Femme de France", août 1924, article de Coline.

 

 

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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 23:30

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1921 : Les femmes raffolent de cet accessoire de mode dont elles ornent leurs cheveux. Parure raffinée, le peigne habille la coiffure de même que le chapeau coiffe la tête, ou bien il masque des cheveux courts à la façon d'un chignon le temps d'une soirée.


 

"Les peignes sont à la mode, plus que jamais. Ils sont riches de fantaisies, et tentants par cela même. Ils sont de toutes les couleurs, pour s'assortir aux boucles d'oreilles, au collier, au sac à main, à un détail de la robe, à une idée piquante de l'habillement.

Le peigne se pique dans le chignon, au-dessus, au-dessous, par côté ; il n'y a point de règle, pourvu que cela soit seyant et original."

 

"Pour aller dîner dans les endroits sélects, il est de plus en plus admis que la femme élégante aille sans chapeau.

Les cheveux nus, même s'ils sont coiffés parfaitement, font pauvre, les diadèmes et les guirlandes ne sont pas toujours seyants. C'est pourquoi la mode des jolis peignes continue de se propager".

 

"Les peignes espagnols se cabrent orgueilleusement dans les chevelures : noirs ou jaspés dans les cheveux de blondes ; blancs dans les cheveux des brunes ; il en est aussi de galalithe rouge, bleue ou verte ; et ils s'assortissent à la ceinture de la robe de taffetas."

 

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Ce peigne "évoque l'ancien peigne girafe ; il est mêmement jaspé"

 

 

 

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Spatule rouge pompéien

 

 

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Peigne japonais rouge et noir - Gendarme noir ficelé de rouge 

 

 

 

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Ce peigne "supporte la coque blonde du chignon est rouge décoré de filets noirs"

 

 

 

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"Au-dessus d'une torsade de châtaigne luisante, ce large peigne est noir, à filet de couleur" - "Peigne d'ivoire sculpté, si seyant aux brunes"

 

 

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"Si vous avez, jadis, coupé vos cheveux, vous aimerez la nouveauté de cette coiffure si simple, créée pour les mèches qui repoussent ; tous les cheveux sont rejetés en arrière, dégageant le front ; un peigne de galathite noire bordé d'argent maintient dans le cou le léger rouleau."

 

grand-peigne-espagnol-en-dentelle-jaspee.png

  Grand espagnol en dentelle jaspée

 

 

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"Ivoirine finement ciselée, il éclaire la masse noire des cheveux lustrés"

 

 

 

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Celui-ci "a la forme de deux ailes d'insectes rapprochées, et il est jaspé comme l'écaille" 

 

 

 

A présent, voici quelques liens pour admirer de beaux exemples de peignes vintage :

 

Creative Museum

Slap me fabulous

Ecclectic Eccentricity

Barbaraannes's Hair Comb Blog

Les Arts Décoratifs

Elronds Emporium sur Etsy

 

 

 

Sources :

 

Revue féminine La Femme de France (mars, juillet et octobre 1921)

 

 

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 23:23

A travers ces quelques images, je vous laisse admirer quelques coiffures à la mode en 1920.

 

 

Image-5.png

 

1920-.png

 

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1920.png

 

Sources :

 

Revue féminine "La Femme de France", août et janvier 1920

 


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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 23:31

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1916. La coiffure enveloppante triomphe depuis quelques temps déjà, avec l'énigme du chignon caché, et cette année elle affecte la proéminence en hauteur.

 

Dans le numéro de la Femme de France du 16 avril, la Comtesse d'Avigné nous donne une leçon de coiffure.

 

 

avril 1916 2-copie-2

 

 

"Prendre sur le devant de la tête une grosse mèche de cheveux et la séparer en la rabattant vers le visage. Réunir le reste de la chevelure en une torsade qui est épinglée au sommet de la tête ; si les cheveux ne sont pas trop épais, la fixer par un gros peigne qui augmente le volume du chignon. La mèche laissée libre sur le devant est alors rejetée en arrière, en écartant les cheveux pour bien dissimuler le chignon ; on obtient ainsi un gracieux arrondi qu'on fixe derrière la tête par un peigne espagnol, en rentrant l'extrémité de la mèche sous les cheveux repliés.

Quelques grosses ondulations donnent à la coiffure plus de souplesse et font chatoyer les cheveux.

On la complètera, suivant le visage qu'elle doit accompagner, de légères bouclettes sur le front ou de chaque côté de la figure, en avant des oreilles, ce qui est une jolie réminiscence de la coiffure 1830, vers laquelle la mode semble de plus en plus s'orienter.

La même coiffure peut se faire séparée en bandeaux, auquel cas elle rappelle davantage encore l'époque de Charles X et de Louis-Philippe."

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 17:49

 

 

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« Le pire dans la vieillesse, c’est que l’on reste jeune à l’intérieur », Jean Cocteau.

 

Le temps passe et les années s'égrènent, la fraîcheur du corps et la fermeté des traits s'effacent peu à peu, mais la jeunesse et l'émotion demeurent intacts au fond des coeurs et

des regards.


A travers ses clichés, le photographe Eric Dexheimer nous prête un moment sa manière de voir les vieilles personnes pour en capter la beauté et les sentiments.

On ne peut ignorer la solitude des personnes âgées et le sentiment d'indifférence dont les entoure la société, simplement parce que cette dernière les met de côté au motif d'improductivité et d'usure de leur corps, comme si ces personnes ne comptaient plus, attendant seulement la mort.

Et pourtant, les témoignages et les portraits des vieilles personnes qu'a croisé Eric Dexheimer nous touchent par leur candeur et leur jeunesse, par le caractère éternel de leur passion.

L'artiste a su les écouter et les regarder, et saisir un regard tantôt attendri tantôt passionné, pour l'être aimé ou le souvenir qui lui en reste.

 

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A l'occasion d'une commande de photos de l'association Les Petits frères des Pauvres, Eric Dexheimer rencontre des femmes âgées.


«Comme je suis assez bavard, j'aime beaucoup les gens, un dialogue s'est instauré avec ces dames. Elles m'ont raconté plein de choses sur leur vie et elles étaient très près dans la séduction. Elles avaient toutes entre 80 et 95 ans et m'ont parlé de leur jeunesse, avec des mots très tendres. Et moi, j'ai eu une image vraiment brutale de ces femmes jeunes - dans leur discours et leurs retours en arrière - avec les personnes que je voyais dans ce restaurant. Et j'ai tout de suite mis en relation cette enveloppe charnelle vieillissante avec les photos que je voyais d'elles jeunes. »***


« Le cœur n’a pas pris une ride. Le temps n’a pas eu de prise sur ces "vieilles amours". »*


« Ces rencontres furent pour moi une révélation, une véritable découverte : je me suis rendu compte que ces personnes avaient été jeunes. J'ai pris brutalement conscience que, moi aussi, j'allais vieillir. L'idée était née : j'ai recherché le moyen d'exprimer ce sentiment. Travailler sur l'amour chez les personnes âgées en était l'un des chemins. Il m'a semblé alors que le meilleur moyen de parler de ce sentiment pourrait être de parler de l'amour entre personnes âgées. »**


 

Albert-et-Helene-copie-copie.jpg

 

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Le nouveau projet se concrétise, en partenariat avec l'association des Petits frères des Pauvres.

Durant près de trois ans, il travaille auprès de couples qui ont tantôt 70 ans de vie commune, tantôt une histoire récente, ou encore une personne seule, en maison de retraite ou à leur domicile.


Ce travail aboutit à une exposition intitulée « Amours de vieux et vieilles amours » dans laquelle sont présentées ses photos accompagnées d'un documentaire réalisé par son épouse Fanny Mesquida.


« Jusqu'ici, j'associais l'image de la vieillesse, comme beaucoup, à celle de la fin de la vie. Les personnes âgées sont comme nous du côté de la vie. Elles ont envie, elles aussi, de plaire, de séduire, d'aimer et d'être aimées. Les corps vieillissent mais les envies et les coups de cœur sont intacts.»


« On n’a plus le corps de vingt ans, mais ce n’est rien. On s’aime comme on est. Il n’y a plus d’âge, plus rien qui compte! »(Odette)* 

 

 

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Marcelle

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Fernand et Raymonde -copie-1

 

« Ce sont des photos sur l’amour, au présent, au passé. Rayonnant, fantasmé. Souverain, sublimé. Profond ou plus ludique. Récent ou si ancien qu’on parle d’éternité. Enfoui dans un coin de cœur, comme un trésor intime dont on n’ose plus parler.Ou bien à fleur de peau, vivace et enjoué. Posez-vous un instant. Rapprochez-vous de ces hommes et de ces femmes qui, avec tant de naturel, nous acceptent chez eux. Acceptez la lenteur. Elle sied aux vieilles personnes, elle vous met dans leurs pas. Et en quelques secondes vous plonge dans leur histoire. […] Ces couples sont amoureux, le clament et le démontrent. Leurs mains, toujours, se cherchent, s’enlacent, s’accrochent, comme les maillons d’une chaîne. L’éclat de leur regard dit la complicité, la tendresse, la confiance. La certitude d’un lien inaltérable, de destins conjugués. Les autres ont des souvenirs. De bals et de baisers, d’émois et de serments. La fierté d’avoir vécu au moins une belle histoire et d’avoir existé un moment dans le regard d’un autre. […] C’est le talent d’Eric Dexheimer que d’avoir su capter la palette des sentiments et la beauté de ces visages modelés par les ans et leur lumière intime. »
Annick Cojean, Prix Albert-Londres****

 

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livre-copie-2.pngLe livre de l'expo :


"Amours de vieux et vieilles amours …", Eric Dexheimer, mai 2001, Editing-Alternatives

 

 


Sources :

 

*Extraits du documentaire de 52 minutes « Amours de vieux et veilles amours », 2001, coproduit par « Le meilleur des mondes ».

 

**CombatEnLigne

 

***Propos recueillis par Séverin Grisard

Site Savoie-Biblio


****Eric Dexheimer collabore à la maison de photographes Signatures : voir ici et

 

 

 

 

 

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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 23:52

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Les femmes de Kiraz sont devenues des icônes de la ville de Paris, à l'image des Parisiennes dont est tombé éperdument amoureux Edmond Kiraz à son arrivée à Paris en 1946. Venu tout droit d'Egypte, Paris était à ses yeux la "capitale des arts, du goût et de la mode". Il s'y installera définitivement deux ans plus tard "avec l'intention de tout voir, de vivre intensément et surtout de peindre".

 

Alors, installé aux terrasses des cafés, flanant dans les rues et les boutiques, Kiraz observe ces femmes qu'il compare à des libellules. "Les Parisiennes seules m'apportent un spectacle complet, une source d'énergie. Elles courent, elles bougent ... Après quoi courent-elles ?".


 

Avec son crayon et ses couleurs, il imagine ses Parisiennes, aux silhouettes désormais si reconnaissables, les agrémentant de légendes qui donnent avec humour la parole à ses héroïnes.

 

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Kiraz dessine des créatures fines et longilignes, aux jambes interminables. Elégantes, ravissantes en toutes circonstances, elles sont intemporelles et indémodables et restent tendance depuis près de 50 ans. Au contact des Parisiennes, il a su "capter l'essence de la mode"(Christian Lacroix).

Légères et frivoles, elles n'en sont pas moins libres et indépendantes.

 

Depuis la fin des années 50 elles ont illustré la presse, dans les pages des magazines : Jours de France, Marie-Claire, Paris-Match, Gala, Vogue, Playboy, ou à travers la publicité (Canderel et Nivéa).

 

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A présent je laisse la place aux images, simplement pour le plaisir des yeux ...

 

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Connaissiez-vous l'existence de poupées à l'effigie  des Parisiennes de Kiraz ?

 

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A lire et déguster pour profiter encore mieux des illustrations savoureuses d'Edmond Kiraz :

 

Bouquins.jpg

 

 

 

Sources :

 

A visiter : Site officiel de Kiraz

Citations d'Edmond Kiraz trouvées sur Wikipédia

 


 

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 01:27

 

 

Marilyn-Monroe-Chanel.jpg

 

 

Chanel No.5 est sans doute le parfum le plus célèbre et le plus porté au monde. Et pourtant combien d'entre vous en reconnaitriez la senteur ?  


Mythique et intemporel, un brin rétro, il incarne féminité et sensualité, glamour, luxe et élégance.

Selon Diana Vreeland, la grande journaliste de mode, il est « le parfum idéal pour une femme. Chacune peut le porter partout et à tout moment ».

 

 

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Gabrielle "Coco" Chanel (photo de Horst, 1937)

 

 

Naissance du Numéro 5


En 1921 Gabrielle « Coco » Chanel souhaitait lancer sa marque de parfum. Elle choisit pour cela Ernest Beaux, parfumeur de la Cour des Tsars de Russie, à qui elle demanda de créer une fragrance unique et ne ressemblant à aucune autre, « un parfum de femme à odeur de femme ».


Contrairement aux parfums en vogue à l'époque, ce parfum ne reproduit pas l'odeur d'une fleur. Il est entièrement artificiel et fait sur mesure, comme une robe, ainsi que le souhaitait Coco : "Un parfum artificiel, je dis bien artificiel comme une robe, c'est-à-dire fabriqué. Je suis un artisan de la couture. Je ne veux pas de rose, de muguet, je veux un parfum qui soit composé."

Chanel No.5 marqua d'ailleurs le commencement d'une union entre le monde de la couture et celui du parfum.

Pour créer le Numéro 5, Ernest Beaux se serait inspiré de celui qu'il avait créé en 1913 pour célébrer le tricentenaire de la dynastie des Romanov : le Bouquet de Catherine, en l'honneur de l'impératrice du même nom.

Après avoir connu la guerre avec l'armée russe non loin de la mer Blanche, il imagina pour ce nouveau parfum reconstituer "la sensation unique qu'il avait éprouvée au-delà du cercle polaire en humant le parfum d'extrême fraîcheur émané des fleuves et des lacs sous le soleil de minuit."*


 

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Gabrielle Chanel et Ernest Beaux

 


 Fragrance

 


Parfum troublant et déroutant aux multiples facettes, il laissera chez chaque femme qui le porte un sillage différent.


Certains ne le sentent pas, comme s'ils ne différenciaient pas le parfum de l'odeur de la femme qui le porte, ainsi que l'avait rêvé Coco.


Quand les uns le trouvent puissant et trop fort, les autres le diront plutôt doux et tendre.

La fragrance est difficile à définir, on ne reconnaît pas tout de suite le No.5 comme on peut le faire pour beaucoup de parfums dont on se lassera vite. Jacques Polge, le nez de Chanel, affirme que cet « équilibre entre une présence et un mystère » explique la durée du No.5.

 

 

Lithographie Chanel 1921

Mademoiselle Chanel et le parfum N°5 - Lithographie de Sem, 1921 © ADAGP

 

 

Composition et fabrication du parfum


Gabrielle Chanel décrivait le Numéro 5 comme « un bouquet de fleurs abstraites », faisant appel à beaucoup de notes florales sans en rappeler précisément aucune.


C'est un parfum floral, légèrement poudré et aérien, dont les senteurs principales sont le jasmin, la rose et l'ylang-ylang, avec une touche de néroli et de bois de santal. A cela s'ajoutent les notes animales du musc et de la civette.

Au total, le Chanel No. 5 ne compte pas moins de 80 ingrédients de la plus grande qualité et aux senteurs incomparables.

A cette composition, Ernest Beaux y associa des aldéhydes de manière révolutionnaire.

Il parvint à fixer ces substances synthétiques puissantes mais instables, rendant le parfum abstrait et lui conférant au parfum plus de tenue et une plus grande difusion.


Le No.5 ne paraît pourtant pas synthétique. « Il rappelle votre propre odeur », « chaleur, douceur et intimité », comme « une présence » réconfortante qui vous prendrait par les épaules. « On ne sait plus s'il masque ou révèle votre propre odeur », « il est comme une frontière invisible » entre vous et l'extérieur, « une seconde peau ».**

La composition du fameux parfum a quelque peu évolué depuis sa création, et la version d'aujourd'hui semble moins « habillée ».

 

 

Image-18-copie-1.pngCueillette du jasmin -  Source : Chanel.com

 

Image-15-copie-2.pngCueillette des roses -  Source : Chanel.com

 

preparation-4.pngSource : Chanel.com

 

preparation-2.pngSource : Chanel.com

 

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  Source : Chanel.com

 

preparation-1.pngSource : Chanel.com

 

 

Le flacon


Coco Chanel dessina elle-même le flacon. Elle souhaitait pour son parfum un flacon tout simple, car le contenu devait rester le plus important. Il sera donc sobre, en verre épuré et estampillé d'une étiquette noire et blanche qui incarne l'élégance de la marque.


Le flacon du No.5 évolua au fil des années, le verre s'est épaissi et le bouchon s'est élargi, mais il conserva son élégante simplicité.


Il est depuis sa création préparé méticuleusement à la main, et cacheté à la cire.

 

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  Evolution du flacon - Source : Chanel.com

 

 

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Andy Warhol "Ads : Chanel", 1985

 

 

Le nom

 

L'histoire dit que parmi les échantillons de parfums présentés par le parfumeur, Gabrielle Chanel choisit le n°5 et décida de lui laisser ce nom, "afin qu'il lui porte chance".


 

Les images du parfum 


Chanel-5---Publicite-1942.jpgPublicité 1942

Chanel-n-5-Publicite-1959.png

Publicite-Chanel-2.jpgPublicité 1959


En 1954, Marilyn offre au parfum son meilleur slogan, avouant à un journaliste ne porter la nuit rien d'autre que quelques gouttes de Chanel numéro 5.

 

main-marilyn.jpg


Après cette magnifique publicité gratuite pour Chanel, Coco construit l'image du numéro 5 sur celle de stars du cinéma.

De nombreuses célébrités prêtèrent dès lors leur visage au parfum, dont Ali MacGraw, Catherine Deneuve, Carole Bouquet, Vanessa Paradis et Nicole Kidman. Plus récemment, c'est Audrey Tautou qui incarne le Numéro 5.


 

Ali-Mc-Graw-Chanel.jpg

  Ali Mac Graw (photo par Jérôme Ducrot, 1966)

 

Catherine-Deneuve-Chanel.pngCatherine Deneuve (photo par Richard Avedon, 1973)

 

Carole-Bouquet-Chanel.pngCarole Bouquet (photo par Dominique Isserman, 199)

 

Vanessa-Paradis-Chanel.jpg

  Vanessa Paradis (spot de Jean-Paul Goude, 1992)

 

Nicole-Kidman-Chanel.jpg

  Nicole Kidman (photo par Hugh Stewart, 2005)

 

Audrey-Tautou-Chanel.jpgAudrey Tautou (photo par Dominique Isserman, 2009)

 

 

 

Et si vous vous vouliez savoir où mettre ce parfum, Coco vous répondrait : "là où on veut être embrassé".

 

 

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 Estella Warren, spot Le Chaperon rouge(Luc Besson, 1998)

 

 

 

 

Sources :

 

Photo de Marilyn Monroe : Ed Feingersh, 1955

Wikipedia

Tout en Parfum

Chanel.com

Womum

LuxSure

Joyce.fr

Métropolis sur Arte, avec quelques spots TV

Ma collection

Poivre bleu 

**Julien, dans son commentaire de l'article de Poivre Bleu

Le parfum des origines à nos jours, par Annick Le Guérer, Editions Odile Jacob

Beauté du siècle, , collectif, Editions Assouline

*Chanel, par Jean Lemayrie, Editions de la Martinière

 

 

 

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 23:58

 

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J'ai toujours adoré l'effet merveilleux que peut donner l'eye-liner quand il dessine le contour des yeux, en particulier à la façon des sixties.

 

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Dita-Von-Teese-7.jpg

 

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Mais avouez que la pose de l'eye-liner est une des parties les plus difficiles du maquillage. Je n'ai d'ailleurs commencé à vraiment l'utiliser que depuis cet été, après avoir acheté plusieurs types d'eye-liner : en cake, en feutre, liquide ; et après avoir cumulé essais après essais ratés, me donnant plutôt un air de Cruella que des yeux de biche ...

Au final, je m'en sors maintenant pas trop mal.

 

Screen-shot-2010-04-28-at-10.23.png

 

Je commence en douceur, tout près des cils, puis j'élargis peu à peu mon trait, et puis je triche parfois, en effaçant un débordement avec un coton tige imbibé de démaquillant, et en adoucissant le tout à l'aide d'une poudre passée au pinceau le long du dessin.

 

 

Katy-Perry-1.jpg

 

 

Mais comme je suis très loin d'être la spécialiste de l'eye-liner, je vais maintenant vous laisser lire et regarder ceux qui en parlent le mieux, pour des petites leçons d'eye-liner :

 

Astuces Beauté

Cara Beauté

Mes tiroirs à make-up

PureTrend

Temptalia

PenguinDelight

Le make up de Quetche

Magnifique

Karleigh Johnstone

TypeF

Journal des Femmes

Plurielles

Cosmopolitan

Baby Expert

 

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Du côté des reines du make-up sur YouTube :

Lisa Eldridge

Michelle Phan et ici des idées pleines de fantaisie et de style

 

et aussi chez les pros du maquillage :

Max Factor

 

 

Max-Factor-Eyeliner.jpg

 

Photos :

 

Vous aurez reconnu les yeux d'Audrey Hepburn (le premier regard), de Dita Von Teese (les deux suivantes), et de Katy Perry (la dernière).

 

 


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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 22:38

 

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J'ai toujours gardé une tendre et enfantine admiration pour Samantha, la bien-aimée sorcière incarnée par Elizabeth Montgomery. A l'instar de cette autre héroïne  télévisée des sixties qu'est Emma Peel avec Diana Rigg, je suis toujours émerveillée par son joli minois, son look rétro, son humour pétillant et ses pouvoirs de super woman et super maman, avec aussi un petit côté Mary Poppins, dont le film est d'ailleurs sorti la même année que les premiers épisode de "Ma sorcière bien-aimée".

 

J'ai réuni ci-dessous quelques photos à savourer, en imaginant les premières notes du générique de la série.


 

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 21:45

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Je voudrais vous parler aujourd'hui de Colette.

Femme de lettres, journaliste, artiste de music-hall, saviez-vous qu'elle avait eu une boutique de produits de beauté.

 

Particulièrement sensible au domaine des parfums et de la beauté, elle écrivait merveilleusement les odeurs, offrant sous sa plume un monde de sensualité, de couleurs et de senteurs.

 

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La boutique de Colette

 

Grâce à l'appui financier de la Princesse de Polignac, elle donna corps à un projet qui lui tenait à coeur d'ouvrir une un institut de beauté en 1932, au 6 rue de Miromesnil à Paris. Elle y proposait ses propres cosmétiques et parfums, et maquillait elle-même ses clientes.


Malheureusement cette aventure n'eut pas le succès escompté et elle fut de courte durée.

 

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Mode et maquillage

 

Colette aimait le maquillage, dont elle apprit les ficelles dans les coulisses du music-hall, et qu'elle put appliquer par la suite dans son institut de beauté auprès de ses contemporaines.

Voici ce qu'elle écrivit en 1933, après l'ouverture de sa boutique.

 

Nous détenons des gammes à enivrer un peintre. L’art d’accommoder les visages, l’industrie qui fabrique les fards, remuent presque autant de millions que la cinématographie. Plus l’époque est dure à la femme, plus la femme, fièrement, s’obstine à cacher qu’elle en pâtit. Des métiers écrasants arrachent à son bref repos, avant le jour, celle qu’on nommait “frêle créature”.

 Je n’ai jamais donné autant d’estime à la femme, autant d’admiration que depuis que je la vois de tout près, depuis que je tiens, renversé sous le rayon bleu métallique, son visage sans secret, riche d’expression, varié sous ses rides agiles, ou nouveau et rafraîchi d’avoir quitté un moment sa couleur étrangère. Ô lutteuses ! c’est de lutter que vous restez jeunes. Je fais de mon mieux, mais comme vous m’aidez !”

Extrait de Maquillages, par Colette (dans Les Vrilles de la Vigne)

 

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"Colette fait partie de ces très rares écrivains que la mode a vivement intéressés au point qu'elle n'a pas, pour sa part, hésité à en faire matière de son oeuvre. A titre d'exemples, deux faits particulièrement mettent l'accent sur la curiosité avisée, amusée mais souvent critique dont elle a fait preuve dans le domaine sérieux des "frivolités" féminines, mode et maquillage : sa collaboration à partir des années vingt à des journaux pour des articles qui s'adressent aussi à un lectorat féminin, et sa tentative commerciale dans la cosmétologie avec l'ouverture d'un premier institut de beauté, 6 rue de Miromesnil en 1932. Sans préjugé, Colette acceptera d'ailleurs aussi de fournir sa collaboration pour des promotions publicitaires dont celles des Fourrures Max en 1926.

« La fascination de Colette pour ces milieux (de la mode) où se refabrique la femme, ne l'empêche pas dans ses articles du moins et de façon consciente, d'exercer son sens critique : "La beauté s'accommode d'être admirée, écrit-elle, et vous l'armez pour qu'on l'admire davantage. En appareil de guerre et d'amour, vous dites à la beauté : "Ceci est ton domaine, tu n'iras pas plus loin. (...) Prends garde que nous te voulons, cette année, dépourvue d'une chair douillette, et dure comme un champion (Le Voyage Egoïste)."

L'application pertinente que les femmes des récits de Colette mettent à s'habiller, nous la retrouvons dans leurs gestes de maquillage. Apprêter son visage constitue une activité familière de la femme, que l'écrivain accapare comme matière à narration. "Qu'elles sont adroites nos filles d'aujourd'hui. La joue ombrée, plus brune que rose ; un fard insaisissable, comblant, bleuâtre ou gris, ou vert sourd, l'orbite : les cils en épingle et la bouche éclatante, elles n'ont peur de rien. Elles sont beaucoup mieux maquillées que leurs aînées. (...) C'est l'âge des essais, des tâtonnements, des erreurs, et du désarroi qui jette les femmes d'un institut" à une "académie", du massage à la piqûre, de l'acide à l'onctueux, et de l'inquiétude au désespoir."note Colette dans "Maquillages", forte de son expérience neuve de cosméticienne. C'est avec sagesse et indulgence qu'elle analyse le plaisir de ses contemporaines venues tenter, dans son magasin, d'"accommoder" leurs visages : « Héroïquement dissimulée sous son fard mandarine, l’oeil agrandi, une petite bouche rouge peinte sur sa bouche pâle, la femme récupère, grâce à son mensonge quotidien, une quotidienne dose d’endurance, et la fierté de n’avouer jamais… »

Ce texte court donne l'occasion à Colette de souligner, sur le ton léger qui peut la caractériser même dans le traitement de sujets sérieux, la difficulté quotidienne qu'il y a à être femme et la contrainte où la femme se sent d'après elle, de dissimuler ses fragilités, sa souffrance, les atteintes dont témoigne son visage. Il s'agit là encore sous la futilité quotidienne des gestes féminins de discerner l'angoisse d'une toujours possible castration que le fard a pour charge de masquer. derrière le voile ou le masque de perfection savamment acquise grâce à l'artifice, pointe la défaillance à colmater. Le visage, parce que précisément c'est sur lui que se pose d'abord le regard d'autrui, est la partie corporelle qui retient tous les soins."(3)

 

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Parfums


Elle préférait pour la composition des parfums des ingrédients végétaux plutôt que minéraux ou artificiels.

Ses propres parfums étaient fabriqués essentiellement de fleurs blanches, qu'elle adorait : jasmin, tubéreuse, gardénia.

 

"Le couturier est mieux à même que quiconque de savoir ce dont les femmes ont besoin, ce qui doit leur convenir... Entre leurs mains, le parfum devient un complément de la toilette, un impondérable et nécessaire panache, le plus indispensable des superflus ... Le parfum doit représenter le thème mélodique, la claire, la directe expression des tendances et des goûts de notre époque". Colette

 

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Ses faveurs allaient aux parfums naturels, senteurs de la nature et du corps.


"Les héroïnes de Colette ouvrent les fenêtres et respirent l'air pur car elles méprisent les lieux fermés et les parfums artificiels. De la même manière, elles demandent des bains, elles plongent dans la mer.

"Quand il s'agit d'un être humain, les parfums naturels l'emportent sur les odeurs artificielles, les odeurs qui émanent du corps, des cheveux. Pour les héroïnes de Colette une odeur naturelle a plus de prix qu'un parfum artificiel."(1)


 

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Pour Colette, "l'odeur, parfois sublimée ou esthétisée en parfum, est comme une extension impalpable du corps, et partage avec lui la spatialité : l'isolement de Chéri lui fait entraîner "hors de portée" sa "zone" de parfum (Chéri) ; semblablement le corps d'Alice est "baigné dans sa zone de parfum faible" (Duo), et une vedette de music-hall "imprégnait d'un parfum fort à miracle" une "zone d'air" (Bella Vista). Cette "zone" est parfois le moyen d'un repli égotiste, et de créer un territoire pour son propre corps dans un lieu qu'il faut s'approprier, en respirant " son propre parfum" dans une chambre d'hôtel (L'Entrave). Elle permet surtout de perpétuer une présence dans l'absence même du corps, permet une approche de l'être, soit qu'il signifie et anticipe sa venue (Le Blé en herbe), soit qu'il en évoque rétrospectivement la présence, comme ce parfum de Mme Dalleray, exquisément évasif et insistant, "qui s'envolait quand il le voulait fixer sous ses narines, mais qui vibrait alentour" (Le blé en Herbe), soit enfin qu'il soit la seule chose accessible, métonymiquement, d'un corps encore interdit, comme celui d'Alain pour Camille : "elle cherchait dans l'air, sauvagement, la fragrance d'un corps blond, à peine couvert « (La Chatte). Observons enfin que Colette paraît réticente devant la façon brutale, toute d'immédiateté naïve, dont un parfum "trop proche" peut voiler ou adultérer l'odeur du corps - "Car le chaud et véritable épiderme humain, trop riche en effluves, fait chanceler, dénature l'équilibre du parfum" (Paysages et portraits) - , et semble prôner des alliances plus complexes et plus délicates : "le parfum imprègne mieux le vêtement, le linge et la fourrure qu'il ne sert l'épiderme" : "Autrefois les sachets, dormant entre les plis du linge, suspendus dans les armoires, amendaient délicatement l'odeur corporelle. En se dévêtant, fruit qui rejetait une à une ses écorces parfumées, la femme n'en retient que le souvenir atténué et divers" (A portée de la main). Ainsi naissait une complexité olfactive mariant merveilleusement l'activité présente du corps, son actualité immédiate et naturelle, avec la temporalité différée et artificieuse d'un bouquet de parfums voué à se superposer au corps sans en nier les émissions originaires, et comme principielles."(2)

 

 

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En 1947, Colette a 74 ans et elle est encore coquette. Truman Capote, alors jeune écrivain, nous conte sa rencontre avec la vieille dame.

"Des yeux de chat des faubourgs, obliques et bordés de khôl : un visage tout de finesse, mobile comme l'eau. Les joues fardées de rouge. Les lèvres, d'une minceur et d'une ductilité de fil d'acier, mais rehaussées d'écarlate comme celles d'une vraie fille des rues.

"La chambre renvoyait au luxueux confinement de ses romans les plus profanes, avec des rideaux de velours, dressés contre la lumière de juin. On s'apercevait bientôt que les murs étaient tendus de soie : que la lumière, rosâtre et chaude, filtrait de lampes drapées dans des foulards rose pâle. Un parfum - quelque mélange de roses et d'oranges, de tilleul et de musc - se balançait dans l'air comme une buée : comme une brume légère.

"Ainsi elle était là, calée par des couches d'oreillers à bordures de dentelles, les yeux liquides de vie et de gentillesse et de malice. En travers de ses jambes, un chat d'un gris singulier était étendu, plutôt comme un couvre-pied supplémentaire."(4)


 

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Sources :

 

(1) Force indestructible de la femme, de Graciela Conte-Stirling, Ed. L'Harmattan, 2002

(2) Physique de Colette, de Jacques Dupont, Presses Univ. du Mirail, 2003

(3) Colette ou le désir entravé, essai de Josette Rico, Editions L'Harmattan, 2004

(4)Truman Capote : La rose blanche, dans Les chiens aboient (Liratouva)


 

Annick Goutal : Mon Parfum Chéri par Camille (The Scented Salamender)

Colette et la Mode, textes de Colette et dessins de Sonia Rikiel (Doucement le matin)

Ça fleure bon : Colette, the olfactory novelist and goddess of the senses

Paris en images


 

 

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