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  • : Le blog de Cameline
  • : Un blog sur les femmes et la féminité, sur leur beauté et leur histoire .... Un blog aux petits soins pour la peau, aux petits soins pour soi.
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Paperblog : Les meilleurs actualités issues des blogs

Les blogs 2016 qui inspirent les femmes actives
19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 21:38

 

 

Un petit billet pour 10 repas offerts aux restos du Coeur.


Pour chaque blogueuse qui publie un article sur son blog parlant de cette collecte, 10 repas seront offerts par Danone et Carrefour grâce à vous aux restos du coeur.


Une fois votre article rédigé, envoyez le lien à l'adresse blogueurs@restosducoeur.org

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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 13:00

 

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Qui ne connaît pas la crème Nivéa ? Qui n'a jamais acheté la fameuse boîte ronde et bleue ?

 

Dans un précédent article, je vous parlais du créateur de l'autrement fameux Labello, Oskar Troplowitz, qui n'est autre que le créateur de Nivéa.

 

 

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En 1911, le pharmacien Oskar Troplowitz crée la fameuse crème Nivéa en collaboration avec Isaac Lifschutz, chimiste et Paul Unna, dermatologue, et annonce ainsi la cosmétique moderne.

 

Le succès est rapide : en un an et demi, 450 000 tubes sont vendus.

 

Composée d'huile de laine de mouton (la lanoline) et de senteurs florales, cette nouvelle crème a pour particularité révolutionnaire l'Eucérit. Il s'agit du tout premier émulsifiant, qui va permettre de stabiliser le mélange eau et huile des cosmétiques. Contrairement aux crèmes déjà existantes, elle ne rancissait pas.

 

Son nom vient de nivius, "blanche comme neige" en latin, évoquant la peau blanche et diaphane dont rêvaient les femmes de l'époque.

 

Propriétaire de la société Beiersdorf d'Hambourg depuis 1890, il transforme ce laboratoire pharmaceutique en laboratoire moderne et un groupe cosmétique.


 

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La boîte ronde, au départ jaune et décorée de motifs Art Nouveau, devient bleue et blanche en 1924. L'image de Nivéa change avec l'image de la femme. Exit "la femme gracile et douce des années d'avant-guerre", elle "se libère de ses carcans, et Nivéa opte pour une image avant-gardiste" (*).


 

 

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Le logo actuel est créé en 1959 et n'a pas changé depuis.

 

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La petite boîte bleue est devenue LA référence du soin de la peau, pour toute la famille et toutes les occasions.


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Au fil des années, Nivéa élargit la palette de ses soins, et  de multiples gammes sont aujourd'hui à notre disposition.

Ainsi : Nivéa Visage, Nivéa soins du corps, Nivéa Sun, Nivéa Men, Nivéa Vital (pour les peaux matures), Nivéa Beauté (maquillage), Nivéa Hair Care (soin du cheveu).


 

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                   Marilyn Monroe dans une publicité des années 1940 

 

 

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Sources et sites à visiter :

Ma beauté - Infos

Wikipédia : ici et 

Musée de Berlin, avec la vidéo d'une des premières publicités

What a girl wants

Galerie Picasa de Thomas Fehlmann et Fotogalerie weitermpfehlen pour leur collection de publicités

LeFigaro.fr: Pourquoi Nivéa s'appelle Nivéa

Plurielles (*)

 

 

 

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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 10:00

 

 

Lylylou's Blogk : Trun Thanh Nguyen

 

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Bliss in the city : "L'Orient des femmes" vu par Christian Lacroix au quai Branly

 

 

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Grillon du foyer : Le sommeil a rendez-vous avec la Lune

 

 

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Garance Doré : Mission impossible

 

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Peau Ethique : Le plastique récupéré forme une pieuvre géante

 

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Delphine's books : Quelle est cette bibliothèque ?

 

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Les sens Bio-Ethic : Pollen, le nouveau film de Disney Nature

 

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Beauty-Licieuse : Et si le beurre frais devenait notre allié beauté ?

 

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Josefine : La santé à Marseille à travers les siècles

 

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Flying squirrel attacks : Nouvel an chinois - Défilé du dragon

 

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L'Iconoclaste : Bébé Tsa

 

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Les joli(e)s mômes Factory : le tuto d'un organisateur de sac, via Petit Citron

 

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Etre radieuse : Les liposomes sont-ils réellement efficaces ?

 

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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 00:15

 

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A la lecture du billet du blog Les petites chozes bio sur son liniment crémeux, le souvenir du liniment oléo-calcaire m'est revenu.

Ma première rencontre avec ce produit s'est faite à l'hôpital. Je précise que c'était dans le Sud, car vous en trouverez rarement ailleurs dans les hôpitaux. On l'utisait pour soigner les peaux sèches des personnes âgées, ou masser dos et pieds qui en avaient besoin. J'ai tout de suite adoré sa texture et sa bonne odeur d'huile d'olive.

 

La seconde utilisation est venue à la naissance de ma fille, quand j'ai découvert que le fameux liniment était parfait pour nettoyer et hydrater les fesses des bébés. Et je ne me suis d'ailleurs pas privée de le tester pour ma peau (mains et visage), ce qui a été plutôt concluant.

 

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C'est à ce moment-là que j'ai acheté les liniments proposés par Gifrer et Gilbert, jusqu'à tenter de le fabriquer moi-même.

Le liniment maison, en plus d'être moins onéreux, se révèle un produit de grande qualité.

Je vous proposerai donc cette recette, ainsi que quelques variantes.

 

Mais pour commencer, voyons ce qu'est un liniment.

 

Dans "La pharmacologie magistrale" de Fulgence Fiévée éditée en 1822, on peut lire que "le liniment, dont le nom a pour étymologie un mot latin qui signifir oindre, est ordinairement composé de corps gras, huileux, alcoholiques, résineux, etc., et dont la consistance est liquide ou demi-liquide. La main, la brosse et la flanelle servent comme moyen d'application."

 

Voici la recette de base que j'ai utilisée :

50 g d'eau de chaux (achetée en pharmacie)

50 g d'huile d'olive de qualité (bio si possible)

Mélanger les ingrédients avec un fouet, jusqu'à obtenir un mélange lisse et homogène. Conserver dans un flacon propre.

On peut remplacer une partie de l'huile d'olive par de l'huile de germe de blé, qui permettra une meilleure conservation du liniment, par la vitamine E qu'elle contient.

Secouer le flacon avant chaque utilisation pour réhomogénéiser les phases huileuse et aqueuse.

 

Je vous propose maintenant des recettes utilisées par médecins et pharmaciens du XIXeme siècle, avec des variantes intéressantes.

 

Dans le "Formulaire des hôpitaux de Nantes" rédigé par le Conseil de Santé des Hospices en 1851, on trouve la recette du Liniment Calcaire :

Eau de chaux ......................... 2 parties

Huile d'olives .......................... 1 partie

 

Et dans le "Nouveau formulaire magistral" d'Apollinaire Bouchardat en 1840, voici de nouvelles recettes :

 

"Liniment calcaire : Eau de chaux, 900 ; huile d'amandes douces, 100. Mêlez. Empêchez la masse crémeuse contre les brûlures.

 

"Liniment oléo-calcaire de Latour au glycéré de sucrate de chaux (contre les brûlures et les érésypèles) :

Glycéré de sucrate de chaux : chaux vive hydratée, 200 grammes ; sucre pulvérisé, 400 grammes ; glycérine, 400 grammes. Le sucre et la chaux sont intimement mélangés dans un mortier, l'eau ajoutée par petites portions, afin d'obtenir une bouillie claire, sans grumeaux. Le mélange est introduit dans un flacon bouché, et agité à plusieurs reprises. Après un contact de vingt-quatre heures, on filtre et on ajoute à la solution de sucrate de chaux filtrée la glycérine, puis on évapore jusqu'à réduction de 1 litre.

"Pour la préparation du liniment oléo-calcaire avec le glycéré de sucrate de chaux, il est préférable d'employer une solution diluée, deux parties d'eau et une partie d'huile.

"La formule est la suivante : huile d'arachides ou d'olives, 200 grammes ; glycéré de sucrate de chaux, 100 grammes ; eau, 400 grammes. Le mélange est agité dans un vase à large ouverture.

"On recouvre les surfaces brûlées avec le liniment calcaire. On recouvre ensuite d'une couche épaisse de coton cardé fin. Des compresses et des tours de bande complètent le pansement, qu'on peut laisser pendant plusieurs jours sans y toucher."

 

Quelques sites à lire :

MagicGigi qui nous présente en détail les utilisations du liniment oléo-calcaire et donne de nombreuses recettes, variantes de la recette de base

ByReo qui nous donne des astuces pour stabiliser le liniment

NetEnviesDeBébés qui entre autres nous conseille d'en ajouter quelques gouttes dans le bain

L'arpent nourricier qui raconte son essai digne d'un chimiste

PlanetVertBaudet qui donne aussi de bons conseils, et dont j'ai emprunté l'image

 


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12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 20:55

 

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Suite au succès du numéro 4 de "L'art d'être jolie", je vous présente aujourd'hui le numéro suivant publié le 27 août 1914.

 

Au sommaire cette fois-ci : comment conserver un joli teint, avec des nouvelles recettes, toujours aussi surprenantes.

Vous trouverez aussi dans ce numéro : la beauté du cou, ce qui rend les oreilles jolies, pour avoir le frimas sur les joues, les soins des futures mamans, la beauté féminine est-elle plus en valeur l'été que l'hiver ?

En couverture figure le portrait de Gabrielle Robinne, comédienne à la Comédie française et actrice de cinéma.

 

 

Comment garder un joli teint

 

La beauté la plus régulière ne séduit pas, si la fraîcheur et la pureté du teint ne l'animent d'un rayon de jeunesse et de santé.

Le teint a sa poésie. Il doit être d'un blanc rosé ou d'une pâleur mate, sous un épiderme mince, ferme et velouté. Son coloris délicat fait valoir les traits, encadre délicieusement le regard. Dans le visage féminin, c'est ce que les peintres ont le plus de peine à bien rendre.

 

Le velouté de la pêche et la clarté du lait.

Le teint a mille nuances diverses qui s'harmonisent avec celles de la chevelure. Aux blondes, conviennent les teints très clairs, nacrés ; aux brunes, les teints plus chauds, plus brillants, ou alors des teints très mats qui tranchent bien avec les cheveux d'un noir d'ébène. Les rousses sont charmantes avec un teint clair, presque laiteux.

Les teints violemment colorés plaisent moins. La rougeur des joues n'est jolie que qi elle est passagère, reflet d'une émotion, d'un sentiment, joie soudaine ou divine pudeur.

Il y a aussi, hélas, des teints disgracieux, d'une couleur terne, triste, terreuse ; d'autres empourprés à l'extrême, d'autres trop pâles. Ils reflètent mille choses pénibles : la maladie, la fatigue, les veilles, les soucis.

Le teint, en effet, est éminemment expressif. On a dit qu'il est le miroir de l'âme. La mobilité extrême des muscles de la face, la richesse du réseau des vaisseaux sanguins que recouvre à peine la peau, si fine, font passer le teint par l'action réflexe des émotions intérieures.

Il est aussi le miroir de la santé, subissant l'influence immédiate de l'anémie, des maux de l'estomac et du foie, recevant même le contre-coup des changements soudains de la température. La bile se mêlant au sang lui donne une teinte jaunâtre.

 

Les ennemis du teint.

C'est le grand air qui le hâle, le soleil qui le brûle. Les chapeaux, à tort, sont trop souvent minuscules, insuffisants pour protéger le visage. La transpiration lui est contraire, surtout si l'on y remédie par de l'eau froide. L'eau trop chaude ne lui convient pas non plus. Préférez l'eau de pluie, tiédie légèrement. Les émotions violentes, en accélérant brusquement la circulation sanguine, donnent au teint une coloration trop vive ou insuffisante. Les vêtements trop serrés font monter le sang au visage et le teint s'empourpre. Une alimentation défectueuse peut aussi altérer le teint. Il est, par excellence, le reflet de l'estomac.

 

Son hygiène.

Prenez garde aux méfaits de l'air, véhicule de trop de poussières. Contre le froid vif, le grand vent du bord de la mer, ou le soleil cuisant, ne craignez pas de défendre votre visage par un peu de poudre de riz et une voilette. Ayez des chapeaux élégants si vous voulez, mais protecteurs, et usez de l'ombrelle.

En vous lavant, n'employez ni l'eau glacée, ni l'eau bouillante. Evitez les corsets trop serrés et les jarretières. Mangez des aliments digestifs en écartant ceux qui causent facilement des éruptions. Laissez la circulation intestinale bien libre.

Pas d'inutiles veilles, de surmenage, mais, au contraire, beaucoup d'exercice et de bonnes nuits. Votre teint se reposera.

Au besoin, faites quelques applications de lotions préventives et adoucissantes, le soir en vous couchant. Mais, auparavant, étudiez bien la nature de votre peau.

Nous donnons plus loin quelques recettes "réparatrices" pour éclaircir le teint. Celles-ci sont d'ailleurs innombrables. En tous temps, les beautés célèbres eurent leurs secrets, jalousement gardés. On en apprit quelques-uns pour tant, et ils ne manquent pas de pittoresque, comme celui de Mme de Pompadour, dont les joues gardèrent un teint exquis, grâce à des applications nocturnes de beefteaks crus.

Une de nos plus aimables tragédiennes, encore vivante, a repris la formule, parait-il, mais rajeuni la viande, et ce sont des escalopes de veau qui lui rendent un teint de lys et de roses.

D'autres mangeaient de l'ardoise, de la craie ou du thé moulu, mais le procédé blémit au lieu de pâlir.

 

Recettes pratiques

 

D'autrefois :

- Célèbre recette de Mme Vestris pour empêcher le teint de se faner : Mêlez 4 blancs d'oeufs dans 100 grammes d'eau de roses avec 15 grammes d'alun et 15 grammes d'huile d'amandes douces. Mêlez bien, et faites bouillir jusqu'à consistance de pommade. Etendez sur une mousseline et appliquez pendant la nuit.

- Recette du moyen âge pour blanchir le teint : Prenez 1 litre de lait d'une vache noire, 1 litre d'eau de la vigne quand elle pleure, 8 citrons et 4 oranges coupés menus, 50 grammes de sucre candi, 4 oignons de narcisse. Faites bouillir et appliquez le soir.

- Recette anglaise transmise et célèbre sous le nom de "Lait virginal" : Teinture de benjoin, 4 grammes,  et eau de roses, 500 grammes.

 

Recettes modernes :

 

Pour éclaircir le teint :

- Pilez en parties égales des graines de melon, de citrouille, de courge et de concombre. Ajoutez de la crème fraîche pour délayer cette farine, puis du lait. Battez en pâte claire et ajoutez 1 gramme de musc avec quelques gouttes d'essence de citron. Appliquez pendant une demi-heure et lavez à l'eau tiède.

- Remède russe : Faites infuser dans du vinaigre de vin blanc une poignée de son très tamisé. Ajoutez 5 jaunes d'oeufs, 2 grains de musc et distillez. Appliquez le soir en vous couchant.

- Recette très simple et particulièrement efficace : Faites infuser de la pimprenelle dans de l'eau de pluie et faites une lotion soir et matin. L'eau de sureau, de fleurs de fèves, de tilleul, de mouron et l'eau miellée, sont bonnes aussi.

- Si la peau est délicate et supporte mal les corps gras, coupez avec moitié d'eau le mélange suivant : lait d'amandes, 250 grammes ; bichlorure hydrargyrii, 0,10 grammes ; et chlorhydrate d'ammoniaque, 0,10 grammes.

- Si la peau est épaisse : lotion le soir, en vous couchant, avec eau de roses, 250 grammes ; glycérine, 30 grammes ; chlorate de potasse, 1 gramme.

- Si la peau est luisante, appliquez soir et matin, pendant un quart d'heure, la pommade suivante : cold cream, 30 grammes ; acétate de zinc, 0,10 grammes, et essence de roses, quelques gouttes.

- Si la peau est grasse et encline aux boutons, faites, soir et matin, lotions avec :

eau distillée, 250 grammes ; bicarbonate de soude, 1 gramme ; et essence de Portugal, 6 gouttes ;

ou encore : eau de roses, 180 grammes ; baume de la Mecque, 10 grammes ; sucre en poudre, 4 grammes ; et un jaune d'oeuf.

- Si la peau est sèche et encline aux boutons, appliquez le soir la pommade suivante : cérat, 30 grammes ; blanc de baleine, 6 grammes ; et huile d'amandes amères, 3 grammes.

- Si la peau transpire trop facilement, étendez de 1/2 litre d'eau et mettez en compresse le mélange suivant : alcool, 30 grammes ; vinaigre, 30 grammes ; benjoin, 30 grammes ; saponine, 10 grammes.

 

Masques pour le visage réputés efficaces pour conserver au teint sa fraîcheur :

Farine d'orge mondé, 90 grammes ; miel blanc de Narbonne, 35 grammes, et blanc d'oeuf, 1 gramme ;

ou encore : cire blanche, 30 grammes ; huile d'amandes douces, 60 grammes ; graisse de chevreau, 30 grammes ; et blanc d'amidon, q.s.

Etendre la pommade sur une fine mousseline et appliquez pendant la nuit.

 

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 23:25

 

 

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20 août 1904, voici le quatrième numéro de "L'art d'être jolie".

En couverture : Cléo de Mérode, danseuse réputée, représentée par de nombreux artistes de l'époque.

 

Pour ce  numéro, j'ai choisi de vous transcrire un article qui nous explique comment se défendre de cet "hôte importun" qu'est le bronzage qui enlaidit les "fragiles visages féminins". A la fin de l'article, vous trouverez quelques recettes intéressantes, où piocher une fois de plus pour concocter de petites crèmes et lotions.

 

 

Le hâle ennemi :

 

Phébus et Borée ont des caresses rudes, dont s'accomodent mal les fragiles visages féminins. Le vent de la montagne ou du bord de la mer durcit fâcheusement la peau. Le soleil, qui a la bonne intention de réchauffer, la cuit et la dore, quand il ne va pas jusqu'à la brûler par l'insolation.

Ils procèdent en sournois, colorant lentement de jaune ou de gris le teint délicat, soit en totalité, soit par taches, qui vont grandissant. Les rayons solaires, en effet, ont la propriété d'agir sur le pigment des cellules en le rendant plus foncé.

C'est le hâle, hôte importun.

Toutes les femmes ne sont pas atteintes de la même façon. La mauvaise circulation du sang accroît le dommage, enlaidissant encore le visage auquel il donne une coloration trop accentuée.

 

Comment s'en défendre ?

Tout d'abord en l'évitant : c'est la meilleure méthode, mais la moins facile quelquefois.

Ne vous exposez pas au grand air, surtout du visage, sans de vastes chapeaux protecteurs. La coquetterie, trop souvent, nuit à la santé, et, sous prétexte d'élégance, les chapeaux de paille sont outrageusement relevés d'un côté, quelquefois des deux, de façon à dégarnir le plus joliment du monde les joues qu'ils ont mission de défendre.

L'ombrelle aussi n'est pas utilisée comme il faudrait : on recherche d'élégants dessins, de fins linons bien assortis à la robe, des manches joliment ciselés, mais on la porte nonchalamment, sans aucun souci du soleil.

Evitez aussi de sortir les mains nues. Ayez des gants qui montent très hauts.

Si vous vous exposez au soleil, mettez un soupçon de poudre de riz protectrice sur votre cou, sur vos joues, sur votre front. Portez des voilettes, de préférence d'une nuance tirant sur le jaune paille.

Jamais de médications internes en cette circonstance. Le meilleur remède contre le hâle est la patience. En trois jours, il disparaît si l'on ne s'y expose pas de nouveau.

Néanmoins, si la peau est trop brunie ou trop desséchée, quelques applications émollientes et adoucissantes pourront arriver à lui rendre sa fraîcheur et sa blancheur.

Les plus simples ne sont pas les plus mauvaises. C'est, par exemple, une application sur la figure, avant de se coucher, de blancs d'oeufs battus en neige ou simplement de fraises écrasées. Ce remède est particulièrement efficace au bord de la mer.

Les décoctions de bouillon blanc, de guimauve, de fève, de pimprenelle, l'eau distillée de roses, de cerfeuil, de fraises, de mouron sont bonnes aussi.

Voici cependant quelques formules un peu plus compliquées de lotions et de pommades qui combattront heureusement ce hâle importun :

 

Recettes pratiques

 

D'autrefois :

- Prenez une grappe de raisin vert, mouillez-la, et saupoudrez d'alun et de sel. Enveloppez dans du papier et faites cuire sous la cendre. Exprimez le jus, avec lequel vous vous laverez le visage.

- Recette de la cour d'Henri III : Appliquez pendant la nuit un masque fait de quelques onces de fleur de farine et de froment avec du blanc d'oeuf battu. Lavez le matin à l'eau tiède.

 

D'aujourd'hui :

- Recette espagnole : Battez du jus de citron et du blanc d'oeuf en parties égales. Faites cuire à petit feu en remuant jusqu'à ce que le mélange atteigne la consistance d'une pommade. Auparavant, lavez le visage à l'eau de riz. Applications trois soirs de suite en vous couchant.

- Soir et matin, mouillez pendant un quart d'heure votre visage avec la lotion suivante : Lait frais, 1/2 pinte ; jus de citron, 8 grammes ; eau-de-vie blanche, 8 grammes. Laissez bouillir et écumez.

- Faites fondre au bain-marie : Beurre de cacao, 12 grammes ; cire vierge, 12 grammes ; huile d'amandes douces, 100 grammes. Ajoutez : Suc de fraises, 75 grammes. Appliquez cette pommade le soir en vous couchant.

- Lotion composée de : Eau de roses, 100 grammes ; glycérine pure, 50 grammes. Appliquez le soir en vous couchant.

 

Je vous propose de poursuivre la lecture de ce numéro ici avec :

"Blondes ou brunes ?",

"L'arc et l'art des sourcils",

"L'hiver avant l'heure : les cheveux blancs",

"L'ombre au-dessus des lèvres, tantôt fâcheuse, tantôt charmante",

"Les jolis bras",

"Le role de la gymnastique dans la beauté".

 

 

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 19:50

 

Juste pour le plaisir, suite de la remontée dans le temps en 1913 à la fête de la Mi-Carême, avec la Reine des Reines.

 

 

26 février 1913, Mi-Carême, la reine des reine Germaine Bregnat en calèche avec Mr Seguin :

 

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27 février 1913, char de la reine des reines dans une rue de paris :


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27 février 1913 à la Mi-Carême, Melle Bregnat et Mr Seguin : 

 

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 00:10

 

21 février 1914 :  élection de la Reine des Reines à Paris


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Marcelle Guillot, la Reine des Reines :


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Le Petit Journal, 22 février 1914 :

 

La Reine des Reines de la prochaine Mi-Carême a été élue hier soir.

 

Hier soir a eu lieu, à la salle des fêtes de la mairie du Xe arrondissement, l'élection de la Reine des Reines de la Mi-Carême.

Huit concurrentes briguaient les suffrages, et après deux jours de scrutin fort animés, c'est Mlle Marcelle Guillot, une charmante couturière de dix-huit ans, demeurant avec sa mère, 30 rue de Brancion, qui se voit remettre le sceptre suprême.

Mlle Guillot avait été précédément élue reine de la Lyre d'Or.

M. Chassaigne-Goyon, président du Conseil Municipal, a ceint la nouvelle souveraine de son écharpe aux couleurs de la Ville de Paris et lui a donné l'accolade.

 

En 1914, Le Gaulois   écrit à propos des Reines :

N'ont-elles pas un réel mérite, toutes ces jeunes filles que le Comité prend à l'atelier ou au magasin, qui ne sont jamais sorties de leur milieu, et qui savent se montrer dignes du rôle momentané qui leur est échu et ne pas se laisser éblouir par les honneurs dont elles sont l'objet ?
Cette courte royauté n'est pas sans quelque profit. Chaque année le Comité attribue à l'élue (la Reine des Reines) un livret de caisse d'épargne de deux cents francs; couturiers, modistes, fourreurs, commerçants s'empressent de lui donner robes, chapeaux, manteaux et autres objets de toilette; partout où passe la Reine elle reçoit des bijoux ou des cadeaux de prix. Tout compte fait, cela représente une somme variant de huit à dix mille francs, qui constitue une petite dot et permet aux Reines descendues du pouvoir de se marier et s'établir. Et c'est très bien ainsi, car toutes sont des jeunes filles méritantes, choisies après une rigoureuse enquête, travailleuses, honnêtes et tout à fait dignes de cette chance inespérée, comme le démontre leur simple et touchante histoire que nous venons de raconter.

Source : Wikipédia, sur lequel vous pourrez lire un article très instructif sur la fête des femmes de Paris à la Mi-Carême au depuis le XVIIIe siècle.

 

19 mars 1914, fêtes de la Mi-Carême : la reine des reines entourée des reines de Paris sur un char :


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Source images : photographies de presse, Agence Rol (Gallica)

 

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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 21:36

 

 

No ticket for fashion shows : Les costumes du film Black Swan dessinés par Rodarte

 

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Deedee : Love love love > Ellips

 

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Etre radieuse : Comment faire un thé pour le bain ?

 

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Fubiz : Moebius exposition (petit rappel, il faut vraiment que j'y aille, avant le 12 mars!)

 

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Planète beauté : Gucci : après le parfum, le make-up et le soin ?

 

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Flying squirrel attacks ! : Sasoro, la femme scorpion

 

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 14:47

 

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13 août 1904. Voici déjà le numéro 3.

Au sommaire cette fois-ci : les rides, le sourire, les ongles, le parfum.

 

Je pense que vous apprécierez tout comme moi les recettes de crèmes et lotions anti-rides, de même que celles destinées aux soins des ongles. En plus d'être délicieuses à lire, elles donnent de précieuses idées pour concocter ses propres cosmétiques.

Toutefois, je me permets de vous rappeler d'user de tous ces conseils avec prudence, et d'employer les produits inhabituels avec l'avis du médecin ou du pharmacien.

J'ai aussi particulièrement aimé l'article sur l'art de se parfumer, qui donne des conseils ingénieux, dans un texte empreint de poésie.

 

 

La guerre aux rides, coups de griffes du temps ...

 

Si j'eusse créé le genre humain, j'aurais mis les rides des femmes au talon. Ninon de Lenclos.

 

Faibles et timides d'abord, les rides se glissent une à une aux coins des yeux. La première est sans conséquence ; on fait peu attention à la seconde ; mais à la troisième, la beauté jette un cri d'alarme. En effet, le redoutable trio annonce le cortège sans fin de toutes celles qui s'établiront peu à peu sur le front, sous les yeux, autour de la bouche, sous le menton, à l'entour du cou.

Epoque triste, pressentiment de l'approche d'une puissance ennemie qui porte ses coups dans l'ombre, et qui ne s'arrêtera plus, dès qu'elle aura commencé à nuire.

Toutes les femmes maudissent les rides, atteinte à ce qui leur est plus sensible peut-être encore que leur beauté : leur jeunesse.

 

D'où viennent les rides.

L'âge pourtant n'est pas le seul coupable. De fâcheuses habitudes donnent fréquemment à la peau du visage ces plis disgracieux, qui, matériellement, sont produits par la disparition du tissu adipeux cutané et la perte d'élasticité de l'épiderme. Ainsi les grimaces, les ricanements, la colère, trop répétés, produisent des rides. Une vie factice, faite de veilles, en creuse aussi, de même que l'abus des fards, coquetterie souvent inutile et qui a vite fait de faner le visage. De nombreuses maladies enfin, l'anémie surtout, ont ce désastreux effet.

Certaines peaux, toutefois, sont, par nature, plus rebelles ou plus accesibles au danger.

 

Comment s'en défendre ?

N'attendez pas les rides, prévenez-les. Dès leurs premières atteintes, combattez-les par quelques soins intelligents. Les rides qui ne sont pas celles de l'âge, peuvent être atténuées. On arrive à les faire disparaître, en forçant la peau à travailler, par des irritants, des frictions, des massages. Vous éviterez les plissements de front, les façons de rire disgracieuses, les sourires artificiels, stéréotypés qui impriment de fâcheux plis aux côtés du nez.

Nous donnons plus loin un certain nombre de recettes, d'autrefois et d'aujourd'hui, contre les rides. Ce sont des pommades ou des lotions à appliquer le soir en se couchant ; mais, chez la plupart, l'effet est salutaire surtout à la suite de massages.

Ce massage de la peau est le meilleur remède. Employez tout simplement un peu de coton imprégné d'une des crèmes astringentes indiquées plus loin. Frictionnez légèrement sous l'oeil en sens inverse des rides ; puis, en remontant doucement, massez les pommettes et le tour du nez. Frictionnez en rond l'angle externe de l'arcade sourcilière, la tempe et la racine du nez. Avec un tampon plus fort, massez largement et plus vigoureusement les joues, le menton et les maxillaires, en en remontant les chairs en sens inverse des rides.

Certaines personnes emploient, pour ces massages de petits tampons en caoutchouc durci, en bois ou en ivoire. Mais le traitement le plus efficace est le traitement électrique par les massages avec des courants continus.

Dans tous les cas, évitez que votre visage soit saisi par le froid vif, toujours nuisible. Ainsi, en sortant d'un endroit surchauffé, comme est un théâtre, une salle de bal, mettez sur vos joues et votre front, avec une petite houppe de poche, un peu de poudre de riz protectrice.

Il y  a peu à faire contre les rides de la vieillesse. A quoi bon, d'ailleurs ? Elles ont leur charme. Il serait téméraire de vouloir retendre une peau fatiguée. Laissons le système torturant des belles d'autrefois qui se distendaient les chairs du visage à l'aide de pinces, mystérieusement dissimulées.

 

Recettes pratiques

 

D'autrefois :

 

- Pommade du moyen âge : Prenez des sucs d'oignons de lys blancs, du miel de Narbonne, de chacun 60 gr. ; de la cire blanche fondue, 30 gr. ; mêlez en pommade et appliquez toute la nuit.

 

- Secret du moyen âge : Faites rougir une pelle : jetez dessus de la poudre de myrrhe ; recevez-en la fumée sur votre visage en vous couvrant la tête avec une serviette, pour rassembler la fumée et l'empêcher de se dissiper. Réitérez trois fois. Ensuite, faites chauffer de nouveau la pelle. Quand elle sera bien chaude, vous l'arroserez de vin blanc avec un pulvérisateur. Vous en recevrez ainsi la vapeur sur votre visage et vous recommencerez trois jours de suite, matin et soir.

 

- Pommade du XIVe siècle : Faites durcir 6 oeufs frais ; ôtez-en les jaunes, et mettez à leur place de la myrrhe et du sucre candi en poudre, en parties égales. Rejoignez et exposez sur une assiette devant le feu. Il en ressortira une pâte que vous incorporerez avec 30 grammes de bonne graisse de porc. Enduisez la peau chaque matin, laissez sécher, puis essuyez.

 

- Lotion du XVIIIe siècle : Mêlez 15 grammes de teinture de benjoin à 30 grammes de bouillon de veau, sans herbe, ni sel. Imbibez des compresses que vous appliquerez pendant la nuit.

 

D'aujourd'hui :

 

Lotions contre les rides :

 

- Alcool, 12 grammes et blanc d'oeuf, 15 grammes ; appliquez pendant la nuit.

 

- Alcool, 12 grammes ; benjoin, 2 grammes ; storax, 2 grammes ; baume de Judée, 5 gouttes. Mettez 5 à 6 gouttes de ce mélange dans un demi verre d'eau. Lotionnez la peau en vous couchant le soir. Lavez le lendemain la place à l'eau fraîche.

 

- Faites bouillir de l'eau d'orge, passez, ajoutez quelques gouttes de baume de la Mecque ; agitez longtemps pour qu'il s'incorpore à l'eau. Avant de vous en servir pour lotionner le visage, préparez celui-ci, autant que possible, en le lavant à l'eau de pluie.

 

- Sulfate d'alumine, 4 grammes ; eau de roses, 200 grammes ; lait d'amandes épais, 50 grammes.

 

Crème contre les rides :

 

- Teinture de benjoin, 5 grammes ; fleurs de lavande fraîches, 1 kilog. ; axonge, 1 kilog. ; cire blanche, 100 grammes ; borax en poudre, 8 grammes. Faire fondre l'axonge, jetez-y les fleurs, laissez reposer, refondez, passez, puis ajoutez cire et borax

 

- Poudre de graines de citrouille, 60 grammes ; de grains de melon, 60 grammes ; de graines de concombre, 60 grammes. Ajoutez de la crème épaisse, diluez avec du lait parfumé à la teinture de benjoin.

 

- Beurre de cacao, 100 grammes ; cire vierge, 30 grammes ; blanc de baleine, 125 grammes ; suc d'oignons de lys, 120 grammes ; eau de roses, 50 grammes ; huile d'amandes douces, 120 grammes. Faire fondre au bain-marie.

 

Pour finir : une recette de paysanne, la plus simple et la meilleure peut-être :

Infusez des pelures de coing dans un peu d'eau-de-vie, et lotionnez le visage avec ce mélange.

 

 

Le sourire, fleur du visage

 

Tandis que le rire est une "exaspération joyeuse des nerfs" qui donne un éclair de beauté, très fugitif, mais fait la figure irrégulière et tient de la grimace, le sourire, au contraire, rend toujours jolie.

Certaines élégantes du XVIIIe siècle, assure-t-on, souriaient sans cesse, mais personne, jamais, ne les voyait rire.

Le sourire sert à l'amour et à l'ironie, à l'accueil et à la défense. Avec un sourire, on donne de l'espoir et on fait de l'esprit, le tout discrètement. Le sourire voyage sans bruit.

Quelquefois, il est ému, troublé. Heureux ou non, il entr'ouvre l'écrin charmant où sont les perles.

Malgré sa diffusion et ses variétés, le sourire est un langage très supérieur qu'on n'emploie qu'à un certain degré de sensibilité, de coeur ou d'intelligence. Le méchant sourit peu, le rustre ne sourit guère, l'animal ne sourit jamais.

Car le sourire est le rayon qui, par la fissure des lèvres, s'échappe de notre foyer intime.

De quelles couleurs sont les sourires ?

De toutes les couleurs, selon ce qui brûle dans ce foyer. Sont roses les sourires d'enfants et de jeunes filles ; bleus de ciel les sourires de nonnes ; les sourires d'amoureuses passent du feu de paille au clair de lune. Le sourire de la jolie femme est un prisme souvent variable. Le sourire des vieilles dames est gris cendre ; celui des veuves, lilas. Celui des mamans est couleur d'aube, car il est le reflet de ceux des babys.

Savoir sourire est un art, pourtant.

Il faut éviter le sourire figé, niais, prétentieux. Un rien de malice est permis. Le sourire espiègle n'est-il pas charmant ? L'innocence, la mélancolie, la bonté ont leur sourire. Evitez le sourire ironique, excepté pour montrer de l'esprit. Ne souriez pas à tout propos. Rappelez-vous qu'en souriant vous livrez beaucoup de votre intimité.

 

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Comment avoir de jolis ongles

 

L'ongle est le chapeau du doigt. Il faut qu'il soit digne de lui. Il n'est pas de jolie main, si les ongles en sont disgracieux. Elégamment taillés, au contraire, brillants et roses, ils la parent d'une façon charmante.

 

L'ongle idéal.

Il est en amande, légèrement bombé, ne dépassant pas de beaucoup le bout des doigts, l'accompagnant plutôt dans sa forme. Sa base et ses côtés sont bien engagés sous les chairs, sans qu'aucune membrane les couvre. Sa teinte est d'une belle transparence nacrée, brillante et rosée. Le petit cercle blanchâtre qui est à sa naissance est nettement dégagé. Quant à sa bordure, impeccablement entretenue, nettoyée et limée, elle ne dépasse guère 2 millimètres en son milieu. Les ongles longs sont toujours disgracieux.

La beauté des ongles consiste donc à la fois dans leur couleur, leur transparence, leur forme arrondie. Des soins quotidiens et minutieux peuvent seuls leur donner ce poli, cette teinte nacrée. Négligés, ils deviennent ternes et cassants.

Inutile de dire qu'il ne faut jamais se ronger les ongles. Rien n'est plus malsain pour l'estomac, l'ongle étant particulièrement toxique. Rien n'est plus laid. La beauté de la main s'en trouve irrémédiablement abîmée.

 

La toilette des ongles.

Quelques mots, d'abord, des objets indispensables pour leur entretien.

Le nécessaire à ongles comprend :

Une pince courbe, une petite pince ordinaire, une paire de ciseaux fins courbes, une lime, une pierre ponce effilée et aplatie, un polissoir en peau de daim, une curette, une petite éponge, un pot de vaseline boriquée, une boîte de brillant à ongles, et, suivant les cas particuliers, les poudres citées plus loin.

La croissance des ongles est constante. Ils se renouvellent en moyenne tous les trois mois. Aussi, chaque jour leur toilette doit-elle être faite soigneusement.

Trempez d'abord, pendant 2 minutes, le bout de vos doigts dans de l'eau boriquée tiède, aromatisée de quelques gouttes d'eau de roses (évitez l'eau trop froide comme l'eau trop chaude). Essuyez-les sans les sécher tout à fais, puis, avec le dos de la curette d'ivoire, repoussez légèrement les petits lambeaux de peau séchée qui adhèrent, de disgracieuse façon, à la base et sur les côtés. Passez la pointe de la curette autour des ongles sous la chair qui les enchâsse, afin de les bien dégager.

Contre les taches accidentelles, employez un peu de savon ou, mieux, du citron.

Taillez-les ensuite avec la pince courbe, limez pour arrondir les ongles, en les ciselant ainsi délicatement suivant la forme préférée. A nouveau, trempez-les dans l'eau boriquée, séchez avec une flanelle : les ongles deviennent roses en les frottant, car le sang se trouve attiré à la chair qui les recouvre.

On peut néanmoins les rendre plus brillants et plus roses. Frottez-les pour cela avec une petite brosse ou un tampon de ouate sur lequel vous aurez étendu un peu de brillant algérien. Polissez ensuite avec le polissoir en peau de daim.

Pour faire mieux encore, employez une des poudres citées plus loin, colorées au carmin. Evitez les vernis tout préparés, pratiques seulement au théâtre, où l'on n'a pas le temps de faire mieux, et où, pour l'optique de la scène, la teinte doit être exagérée, mais qui, une fois enlevés, ne sont pas sans abîmer les ongles.

 

Ongles pittoresques.

En extrême-Orient, subsite encore la mode disgracieuse des ongles démesurément longs. longtemps aussi, on les coloria de couleurs violentes, verte ou rouge.

Une mode nouvelle nous vient de Londres cette année. Grâce à un procédé nouveau, on est arrivé à reproduire de minuscules clichés sur les ongles. Ce snobisme a tout de suite fait fureur et on porte sur les ongles de la main gauche - côté du coeur - un portrait aimé.

C'est un moyen excellent pour ne pas se perdre de vue et pour se connaître ... sur le bout du doigt.

Mais laissons de côté ces fantaisies. Les ongles sont jolis par eux-mêmes. Soignez-les, mais n'y mettez pas de fards inutiles.

 

Recettes pratiques

 

Pour enlever les petites taches blanches, naturelles qui se trouvent sur les ongles : mêlez 10 grammes de poix et 10 de myrrhe et appliquez pendant la nuit.

 

Pour faire croître et raffermir les ongles (recette anglaise). Pressez le jaune d'un oeuf dur et 2 grammes de cire vierge. Faites fondre au bain-marie en ajoutant un peu d'huile d'amandes douces. Enduisez de cette pommade vos ongles tous les soirs et gardez pendant la nuit sous des gants. Après trois semaines, les ongles seront redevenus beaux et longs.

 

Pour fortifier les ongles de nature friable. Recouvrez-les pendant la nuit, sous des gants, de la pommade suivante :

Huile antique, 15 grammes ; sel blanc, 2 grammes ; colophane en poudre, 2 gr. ; alun pulvérisé, 2,6 gr. ; cire vierge, 5 grammes.

Ou goudron, 1 gramme ; axonge, 30 grammes. Lavez les mains, au réveil, avec une infusion chaude de sauge, de menthe ou de romarin.

 

Pour faire recroître un ongle tombé. Plongez à plusieurs reprises le doigt dans de la cire blanche fondue et un peu chaude ; il se formera ainsi des couches succesives que vous laisserez refroidir et que vous garderez jusqu'à ce que le même ongle repousse sous cette enveloppe protectrice.

 

Eau pour colorer les ongles. Trempez le bout des doigts, matin et soir, dans la composition suivante : Teinture de myrrhe, 1 gramme ; acide sulfurique, 2 grammes ; eau de source, 4 grammes.

 

Poudre colorante pour les ongles. Appliquez avec une brosse légère ou un tampon de ouate le mélange suivant : Oxyde d'étain pulvérisé, 5 grammes ; acide borique pulvérisé, 2 grammes ; poudre de talc, 1 gramme ; essence de violette, 2 gouttes ; teinture de carmin, 3 gouttes.

Ou : poudre de talc, 5 grammes ; acide borique pulvérisé, 5 grammes ; poudre d'amidon, 5 grammes ; teinture de carmin, 5 gouttes.

Frottez ensuite avec le polissoir.

 

Pour faire briller les ongles. Frottez avec une éponge chargée d'un mélange égal de cinabre et d'émeri porphyrisé, et en les humectant d'un peu d'huile d'amandes amères.

 

 

Le charme troublant des parfums

 

A côté d'un homme, une femme passe. Il est pourtant préoccupé, distrait, et, la tête baissée, n'a pas regardé la promeneuse dont il ignore tout, si elle est blonde ou brune, si ses yeux sont bleus ou noirs.

Mais, à peine l'a-t-il croisée, que, tout à coup, un parfum discret ou voluptueux, très pénétrant, s'épand derrière elle et charme ce passant dont la pensée aussitôt est détournée. Involontairement, il songe qu'un être gracieux l'a frôlé, fait de mystère et dont cependant il connait maintenant cette chose exquise : le parfum.

C'est beaucoup : le parfum ets un écho de l'intimité, et le plus troublant qui soit, un souvenir du linge, des dessous, peut-être de la chair savoureuse, un coin entrevu de l'alcôve. Rien de plus évocateur, de plus attirant, de plus capiteux.

      Toute la femme aimée est dans le parfum tiède

      Qui sort comme un soupir des flacons et des fleurs.

Ame de la chambre d'amour, le parfum s'y retrouve partout, aux plis des tentures, aux coussins des meubles, au creux des tiroirs, aux dentelles des oreillers.

Un flacon ancien, tout à coup débouché et laissant s'échapper une haleine de lilas ou de roses d'antan, fait surgir au coeur un monde de souvenirs.

De tous temps les parfums ont charmé.

 

Orgies de parfums.

Dans l'histoire, et principalement dans l'histoire de l'antiquité, la vie était plus "parfumée" qu'aujourd'hui. Les parfums étaient de toutes les réunions, de toutes les fêtes. Il n'y avait pas de poésie sans eux. Fabriqués naturellement, leur abus n'incommodait pas.

Leu but, d'ailleurs, à la fois était triple : religieux, hygiénique et voluptueux.

Les Egyptiens ne craignaient pas d'enfumer les nouveaux-nés en brûlant sous leur nez des cassolettes odorantes.  Les jeunes mariés et les défunts jouissaient du même privilège. En l'honneur du soleil, les prêtres de Memphis brûlaient le matin du benjoin, à midi de la myrrhe et au crépuscule de la résine.

Les Romains détiennent le record de la parfumerie. C'était chez eux un besoin qui faisait partie des moeurs. Ils allaient chez le parfumeur comme nous allons au café, et il y avait des boutiques gratuites où les pauvres gens se parfumaient aux frais du gouvernement.

La parfumerie religieuse était réglementée. Le musc était pour Junon, le safran pour Jupiter, l'aloès pour Mars, l'ambre pour Vénus, le cinnamone pour Mercure.

Il y eut des débauches inouïes de parfums. On en frottait les chevaux, les chiens, les murailles. Les vins les plus estimés étaient ceux où infusaient des violettes, des roses ou autres fleurs suaves, les vins ambrés ou rendus amers par la myrrhe et l'aloès. On alla jusqu'à faire tomber pendant les repas des pétales de rose sur la tête des convives, et à lâcher au milieu d'eux des colombes parfumées dont les battements d'ailes embaumaient l'air.

Les femmes ne se contentaient pas d'un seul parfum. Chaque partie du corps en avait un particulier. Ainsi la menthe était recommandée pour les bras, l'huile de palme pour les joues, la marjolaine pour les cheveux, l'essence de lierre pour le cou.

La France ancienne ne connut pas ces exagérations. L'eau de roses et l'eau de fleurs d'oranger charmaient seules les dames du temps de Charlemagne. Mais les croisés, au retour de la guerre sainte, rapportèrent le goût des parfums. Les Florentins amenés par les Médicis en usèrent et en abusèrent. Sous Louis XIV, les odeurs violentes redevinrent à la mode. Richelieu saturait l'air de ses appartements de parfums lancés par des soufflets. Sous Louis XV, les dames de la cour en adoptaient chaque jour un nouveau, et la Pompadour, qui trônait à cette "cour parfumée", dépensait par an cent mille écus pour ses odeurs.

Aujourd'hui, nous cherchons à remplacer la quantité par la qualité. Tous les jours apparaissent des parfums nouveaux, inédits, tours de force de la chimie et où, malheureusement, les fleurs n'ont plus guère de part. La plupart de ces préparations sont malsaines pour la peau et dangereuses pour les nerfs.

 

L'art de se parfumer.

C'est un art délicat que de savoir se parfumer, plus rare encore que de savoir s'habiller. Il n'y a pas de règle, chaque femme choisissant à sa guise, ayant ses préférences, mariant parfois elle-même en des doses savantes plusieurs parfums. Toutes les fantaisies, toutes les hardiesses sont permises. Bien que des parfums discrets comme la verveine conviennent plutôt aux jeunes filles, de troublants comme l'héliotrope aux jeunes femmes, de capiteux comme l'oeillet ou l'ambre aux passionnées, on ne saurait établir de classement, ni même donner de conseils, car à cette poésie florale s'ajoute une autre poésie qui change avec toutes les femmes : son parfum naturel.

A elle de trouver la fleur dont le suc en sera le complément délicat, à doser dicrètement ce parfum.

Sa coquetterie sera ingénieuse. Elle évitera ce qui pourrait entêter, ces odeurs trop violentes dont le seul contact d'une poignée de main garde la trace pendant trois jours. Elle saura qu'il faut que sa chevelure embaume, mais discrètement ; que certaines places, nids à baisers, comme le creux de la poitrine, pourront cacher discrètement quelque sachet. Elle saura aussi que le parfum doit être pour la femme comme une enveloppe, et que la meilleure façon de se parfumer est de parfumer surtout la robe, à l'envers, avant de la mettre, et principalement le bas des jupes, à l'aide d'un vaporisateur. Il n'arrive alors à l'odorat de ceux qui l'approchent qu'un parfum voilé. Quand elle marchera, l'agitation du bas de sa robe dégagera une odeur exquise. Elle fera "éclore des fleurs sous ses pas".

Et quant à son corps, encore imprégné de l'enveloppe qui l'embaumait, a-t-il besoin d'autre parfum que sa fraîcheur ?

 


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Pour ce numéro, je ne vous ai retranscrit qu'une sélection d'articles. Vous pouvez lire la suite ici, pour découvrir "la voix séductrice", "les mouches "assassines"","ne portez pas de talons trop hauts !".

 


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