Miss N. (portrait d'Evelyn Nesbit, danseuse de revue), 1903
Gertrude Käsebier est une photographe américaine parmi les pionniers de l'art photographique aux Etats-Unis, ouvrant la voie de la photographie professionnelle aux femmes.
"Je recommande sérieusement aux femmes ayant un goût artistique de s'entraîner dans le domaine encore jeune de la photographie moderne. Cela me semble particulièrement adapté pour elles, et celles qui s'y sont déjà aventurées y ont reçu un succès gratifiant et rémunérateur"(1).
Ses clichés sont d'ne grande sensibilité, captant un regard, un geste, un moment teinté d'émotion. Les ombres et lumières, les plis et mouvements des tissus forment un écrin aux visages et aux corps.
Portrait de sa fille Gertrude Elisabeth, 1894
"Mrs. John Murray Anderson" (Genevieve Lyon Anderson, actrice, épouse du producteur de théâtre) 1914
Rita de Acosta Lydig, 1905
Rose O'Neill (femme de lettres et dessinatrice), 1907
Zitkala-Sa (indienne Sioux, écrivain, éditeur, musicienne, enseignante et activiste politique), 1898
Zitkala Sa (voir ci-dessus)
Back The Crystal Gazer, 1910
Black and White, Newport, Rhode Island, 1902
Lollipops, 1910
Woman reading, 1907
"Heritage of Motherhood"1904
"Silhouette" 1915
The Gerson Sisters in their crinoline ball costume, 1906
The dance lesson, 1905
Newport, 1902
Autoportrait, 1899
Gertrude Käsebier
Plus d'images ici :
The Metropolitan Museum of Art
Sources :
(1) Wikipedia, d'après The photographer et her photographs, par Barbara L.Michaels, 1992
(2) Antique and the Arts Weekly
(3) Gertrude Käsebier : The complexity of light and shade, par Stephen Petersen et Janis A. Tomlinson, 2013
Je vous présente aujourd'hui, et vous conseille vivement, un lieu incontournable du bien-être à Paris.
Slöo a été créé il y a un an par Delphine et Géraldine, qui pratiquent le massage depuis une dizaine d'années. Leur rencontre et leur passion commune se sont concrétisées dans cette boutique en plein cœur de Paris, dans le 9eme arrondissement.
Après un parcours dans le domaine artistique, Delphine Briard, danseuse, et Géraldine Sempol, céramiste, se sont formées au Shiatsu, puis elles ont complété leur expérience par diverses formations : massage ayurvédique, Kunyé tibétain, massage drainant, massage sportif et certaines techniques de thérapie manuelle.
Elles ont toutes deux travaillé en free-lance pendant des années, à domicile, dans les palaces, les spas, ou encore dans l'événementiel (salles de spectacle, défilés),avant de décider d'ouvrir cette boutique pour accueillir au mieux leur clientèle, dans un espace entièrement dédié au bien-être.
Une fois passée la porte, vous entrez dans une bulle de tranquillité, un espace de calme et de détente.
Toute une gamme de formules sont alors proposées, afin de s'adapter au mieux à vos besoins.
Vos tensions seront dénouées, vos douleurs apaisées, vos soucis mis entre parenthèses, et vous serez enveloppé d'un intense sentiment de relaxation.
Crédit photos : Géraldine Bruneel
Retrouvez Slöo sur leur site ou sur Facebook
A lire aussi Autour du Dressing
Charles James et sa femme Nancy en 1955 (photo Cécil Beaton)
The Swan. Avec cette robe qu'il crée en 1949, Charles James confère à la femme qui la porte la grâce et l'élégance du cygne. La ligne du dos fait écho au cou de l'oiseau, à la base duquel semblent prendre naissance des ailes repliées.
The Swan 1953 (The Metropolitan Museum of Art)
(Photo Ajway)
La robe, qui existe en deux longueurs, est un des modèles les plus complexes de Charles James. La jupe s'élargit sur deux mètres de diamètre, composée d'une trentaine de superpositions de mousseline et de tulle de soie de plusieurs nuances de couleurs, destinées à être découvertes selon les mouvements.
Evelyn Tripp - Vogue 1951 (photo Horst)
(photo Jenny Tangen)
The Swan 1951 (LACMA)
Gypsy Rose Lee (March of Dimes annual fashion show, 1955)
The Swan 1954, robe de Mrs. Byron Harvey (Chicago History Museum)
The Swan 1954 - Exposition Charles James : Genius Deconstructed
Détail de la plaque de la Fashion Walk od Fame 2001 - Manhattan
Charles James : Genius Deconstructed (Chicago History Museum)
A l'occasion d'une exposition en 2012 au Chicago History Museum (Charles James : Genius Deconstructed), le conservateur Timothy Long présente les études qu'il a menées sur les robes de Charles James. Il les mesure, les décortique, les radiographie. Il s'étonne de l'originalité de ses créations, défiant les règles de la couture. Charles James utilise à la fois des techniques anciennes du XIXe siècle, avec la tournure, ainsi que des innovations qu'il crée lui-même, et qui aujourd'hui encore sont déconcertantes pour les couturiers.
Un scanner de la robe Swan révèle une structure intérieure de métal, à l'intérieur du corsage jusqu'en haut de la jupe, mettant en évidence l'utilisation de techniques proches de celles de la fabrication des chapeaux. On découvre également qu'hormis la soie, elle comporte du satin, du taffetas, ainsi que des tissus inusités dans la Haute couture, tels que la toile, le bougran et le crin de cheval.
Quant aux coloris, l'examen des couches intérieures de la robe étudiée révèle sous la base marron toute une gamme de couleurs : pourpre, fushia, saumon, pêche, jaune, or ...
Scan de la robe (exposition Charles James : Genius Deconstructed - Chicago History Museum)
The Swan 1949 (The Metropolitan Museum of Art)
Croquis de Charles James (The Metropolitan of Art)
Charles James
Sources :
The Metropolitan Museum of Art
LACMA Los Angeles County Museum of Art
Nancy James en 1954 (photo Cecil Beaton)
Charles James fut l'un des plus grands couturiers américains, et pourtant il demeure aujourd'hui trop méconnu. Il sera à l'honneur dans une exposition au Metropolitan Museum of Art de New York, "Charles James : Beyond fashion" (au-delà de la mode), du 8 mai eu 10 août.
Charles James conçut cette robe spectaculaire en 1955 pour Austin Hearst, que l'on peut voir dans l'image ci-dessous. Butterfly est une robe inspirée à la fois des robes en vogue dans les années 1880 et de la forme d'un papillon.
Le corps est étroitement enserré dans une gaine de faille de soie en une multitude de plis, comme emmailloté dans une chrysalide, et souligne ainsi ses formes féminines.
La jupe, composée d'une vingtaine de mètres de tulle, rappelle les ailes repliées d'un papillon. Au moindre mouvement, l'immense jupe s'épanouit, le papillon est prêt à déployer ses ailes et à prendre son envol.
Austin Hearst en 1956 (Bettman/Corbis)
(The Metropolitan Museum of Art)
(photo mattTidball)
(The Metropolitan Museum of Art)
(photo Miirex)
(Chicago History Museum/Getty Images)
(photo Efeline)
Charles James en 1952 (photo Michael A. Vaccaro)
A voir :
A lire :
« He was the Einstein » par Amanda Fortini
« The Met's Costume Institute to Highlight Charles James », par Marc Karimzadeh
Mary Cassatt était une peintre américaine née en 1844 ayant vécu la plus grande partie de sa vie en France. Rattachée au mouvement impressionniste, elle exposa aux côtés de Degas, Monet, Renoir, Sisley ... On retrouve dans son œuvre les caractéristiques de l'impressionnisme : les effets de couleur et de lumière vibrantes, la liberté dans la peinture, les émotions et sentiments qu'elle exprime au travers des visages et des gestes dans son thème favori : les portraits de femme, ainsi que la mère et l'enfant.
Son style évolua ensuite de manière plus personnelle, et étudie de nouvelles techniques. C'est alors qu'elle découvre l'art japonais qui va l'influencer profondément, comme beaucoup de peintres à l'époque. Au printemps 1890, elle visite la grande exposition des estampes japonaises de ukiyo-e à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris avec son ami Edgar Degas et tombe sous le charme, touchée par la beauté et l'émotion transmises par la justesse du trait.
Mary Cassat va alors privilégier l'élégance d'une ligne simple, éliminant les détails superflus. Pour cela, elle fait appel aux différentes techniques de gravure, qu'elle améliore même pour son propre usage.
Elle décide alors de réaliser un ensemble de dix eaux-fortes en couleurs, qu'elle présentera à sa première exposition personnelle à la galerie Durand-Ruel en avril 1891.
Dans cette série, Mary Cassat représente des femmes dans des scènes du quotidien. On y retrouve l'influence de l'esthétique japonaise tant dans la simplicité des lignes que par la composition des œuvres. Ces dix aquatintes sont considérées par certains comme l'accomplissement de son art.
Pour en savoir plus :
Mary Cassatt : un peintre des enfants et des mères, par Achille Segard, Paris, P. Ollendorff, 1913
Cassatt, par Nathalia Brodskaya, Parkstone International, 2011
Mary Cassatt, peintre impressionniste
Plus d'oeuvres de mary Cassatt ici :The Metropolitan Museum of Art
et là avec un Thé au Jasmin
Portrait de Mary Cassatt par Degas
"Chez Chanel, la Parisienne de bon goût est dans son élément"
"Tout ce qui, à Paris, s'intéresse à l'élégance, passe dans les salons de Chanel, et c'est un plaisir pour les yeux que ces réunions de jeunes femmes dont la toilette est étudiée jusqu'au moindre détail.
"Trois mannequins ondulent au milieu du salon : celui de gauche montre un manteau en lamé rose et argent garni de chinchilla imitation. Au centre est un costume en laine tricotée et kasha beige. La robe à trois volants est en Georgette noir, avec petite cape."
"Il n'y a pas seulement une collection Chanel, il y un "style" Chanel, fait de jeunesse, de souplesse et d'allure tant soit peu sportive, et cependant très féminine, qui répond si bien aux besoins de notre époque que les femmes l'ont adopté avec enthousiasme dès son apparition."
Source : Vogue, avril 1923 (gallica.bnf.fr - Bibliothèque nationale de France)